Miserere mei, Deus, à 9 voix [Miserere], Roy Goodman, The Choir of King's College, Cambridge, David Willcocks (1963)
Miserere mei, Deus, à 9 voix [Miserere], Roy Goodman, The Choir of King's College, Cambridge, David Willcocks (1963)
J'adore ce Miserere, en particulier lorsque la voix de l'enfant s'élève plus haut que toutes les autres, ça me chamboule le cœur à en pleurer.
Mon peu de foi en l'humanité reprend espoir lorsque j'écoute ça.
Sans la musique, la vie serait une erreur.
Nietzsche
Le Miserere d’Allegri
Basilique de Rome, Vendredi Saint (crucifixion du Christ) 12 avril 1639. Office des Ténèbres. Urbain VIII et les cardinaux
sont agenouillés. La lecture des quatorze premiers psaumes de l’Ancien Testament débute, alors qu'une à une on éteint
quatorze des quinze bougies d’un chandelier. Lumière dans l’obscurité, éclairant seule l’office, la quinzième
est le symbole du Christ dont la mort plongea les hommes dans les ténèbres. Elle est cachée derrière l’autel alors qu'un chœur
en deux parties (quatre et cinq voix) entame le Miserere de Gregorio Allegri (1582-1652) (concours remporté vers 1630).
Chaque partie précédée d’une monodie grégorienne, stile antiquo (a cappella "à la manière de la Chapelle",
sans instruments interdits durant les Offices des Ténèbres) (chœur sans accompagnement instrumental).
Soudain, le chœur frappe le sol à l’aide de chapelets pour reproduire un tremblement de terre qui chasse les derniers démons.
Le cierge réapparaît, silence total, la bougie est éteinte, le clergé se retire, les autres cierges sont rallumés.
Manuscrit jalousement gardé par le Vatican qui avait interdit de le transcrire, le jouer ailleurs qu'en ces lieux
sous peine d'excommunication. Nous sont parvenues une copie "light" pour l'Empereur d'Autriche, en 1770 une retranscription
de mémoire par Mozart âgé de quatorze ans, mais n'incluant pas les ornements baroques qui en faisaient la beauté,
une copie d’après original, offerte à Napoléon, deux transcriptions, une en 1831 de Mendelssohn, l'autre en 1840 d'Alfieri.
L'œuvre originale s'est perdue ?
“Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché
Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense
Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi
Contre Toi, et Toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait
Ainsi, Tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire
Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère
Mais Tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, Tu m’apprends la sagesse
Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige
Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que Tu broyais
Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit
Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton Esprit Saint
Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés
Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice
Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange
Si j’offre un sacrifice, Tu n’en veux pas, Tu n’acceptes pas d’holocauste
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé
Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem
Alors Tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel”
Mon lointain cousin, Raphael Fabretti, était gardien des Archives secrètes de 1691 à 1700 au Castel Sant’Angelo
http://fabretti.eklablog.com/raphael...tti-a170462250
"Maintenant, je sais qu'il y a un dieu dans les cieux" Albert Einstein (Yehudi Menuhin 1929 Concerto pour Violon de Beethoven Orchestre Philharmonique de Berlin dir. Bruno Walter)
JiFi "l'audio du village"
- version à 9 voix Choir of St John's College, Cambridge, George Guest EMI
- Choeur de l'Abbaye de Westminster Simon Preston Archiv Production
"Maintenant, je sais qu'il y a un dieu dans les cieux" Albert Einstein (Yehudi Menuhin 1929 Concerto pour Violon de Beethoven Orchestre Philharmonique de Berlin dir. Bruno Walter)
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