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Discussion: Félicités ternaires

  1. #1
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    Félicités ternaires

    Le rythme ternaire (mesure ternaire ou triolets) semble bien convenir à l'évocation de la félicité, peut-être aussi de la consolation. Je voudrais créer ici un fil qui serait une anthologie de ces "félicités ternaires".
    Même si un morceau ternaire n'évoque pas vraiment la félicité, il serait bon pour ce fil du moment que son audition nous plonge dans la félicité.

    1° Il y a évidemment le célèbre "Que ma joie demeure", de Bach. Comme on en a fait une rengaine, je préfère ne pas mettre de lien vers lui.

    2° Bach, Cantate 21, choeur "Sei nun wieder zufrieden" :


    (J.S. Bach, Kantate BWV 21: 9 Coro „Sei nun wieder zufrieden“ | Kay Johannsen, Stiftsbarock Stuttgart)

    3° Bach, Cantate 123, "Liebster Immanuel, Herzog der Frommen", choeur initial :


    (Bach BWV 123 [Coro] Liebster Immanuel, Herzog der Frommen)


    4° Bach, Cantate 125 : Mit Fried und Freud, choeur initial :


    (Bach - Cantata 'Mit Fried und Freud ich fahr dahin' BWV 125 (1/2))

    5° Bach, Cantate 198, "Lass, Fürstin, Lass Noch Einen Strahl", choeur final :


    (Trauer Ode BWV 198 Coro finale 'Doch, Königin! du stirbest nicht')
    Voci e Strumenti del Dipartimento di Musica Antica del Conservatorio di Verona diretti da Alberto Rasi. Maestro del Coro Vincenzo Di Donato
    Live dal concerto in San Zeno, Verona 10 Maggio 2014


    6° Bach, Magnificat, duo "Et misericordia"
    (N'exprime pas vraiment la félicité, même s'il est réjouissant de bénéficier de la miséricorde divine, et est d'ailleurs en mineur, mais d'après les commentaires sur YouTube, je ne suis pas le seul que ce duo plonge dans la félicité.)

    Version du Ricercar Consort :


    (Carlos Mena and Hans Jorg Mammel sing Et Misericordia. A personal vision of the director Pierre-Hubert Martin during the recording of Bach's Magnificat with Ricercar Consort and Philippe Pierlot, a disc of the label Mirare.)

    A 2:40, cette version fait entendre distinctement un curieux bêlement (Bebung ?) sur "Time-e-e-entibus", qu'on me semble avoir estompé dans la version de Herreweghe :



    (à 2:48).

    7° Händel, Duo "Per le porte del tormento" :


    (Per le porte del tormento (Handel) Ann Hallenberg & Monica Piccinini)
    Europa Galante with Fabio Biondi, conductor

    8° Mozart, duo "Sull'aria" (duo de la lettre) des Noces de Figaro :


    (Lucia Popp & Gundula Janowitz : "Sull' aria")
    conducted by Georg Solti at Paris Opera Garnier in 1980.

    Je rappelle que cette aria a été utilisée dans le film "The Shawshank Redemption" :



    9° Schubert, Fierrabras, duo "Selbst an des Grabes Rande"


    (sung by Cheryl Studer and Thomas Hampson. The Chamber Orchestra of Europe is conducted by Claudio Abbado, accompanied by the Arnold Schoenberg Choir.
    )

    Peut-être avez-vous aussi vos félicités ternaires ?
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  2. #2
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    C'est ambigu, le rythme ternaire, parfois : cela peut aussi bien être l'attente impatience que, en effet, la félicité de l'eau




    (j'ai mis des interprétations que j'ai toujours plaisir à écouter sans aucun souci de comparaison avec x ou y, soit dit à l'avance)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  3. #3
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    Pas de problème pour Ameling et Grümmer, je les aime bien moi aussi. Le rythme ternaire qui donne peut-être le plus l'impression de félicité, c'est le flux de notes à valeurs égales groupées par trois. Plusieurs des morceaux de Bach que j'ai cités sont de ce type. Dans vos deux exemples, les trois temps sont divisés, d'où, peut-être, une différence de climat.
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  4. #4
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    Ceci me paraît assez ternaire, et ne me semble pas trop triste - mais au vrai, qu'entend-on par "félicité" en musique ?
    Laquelle/lesquelles de ces acceptions faudrait-il prendre en considération ?

    FÉLICITÉ, subst. fém.
    Littér. Jouissance extrême, bonheur parfait.
    A. Félicité parfaite, suprême, sans bornes; ère, état, vie de félicité. Synon. allégresse, béatitude, extase.
    En partic., RELIG. CHRÉT. Bonheur parfait promis aux élus après leur mort. Synon. béatitude.
    P. méton., au plur. Jouissances célestes.
    1. Bonheur domestique, tranquille et simple, bien-être matériel. Félicité domestique.
    2. P. méton., au plur. Ce qui contribue au bonheur, le plus souvent matériel, d'une personne.
    En partic. Plaisirs de l'amour. Synon. voluptés.


    Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 16/08/2017 à 21h38.

  5. #5
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    Citation Envoyé par The Fierce Rabbit Voir le message
    mais au vrai, qu'entend-on par "félicité" en musique ?
    Laquelle/lesquelles de ces acceptions faudrait-il prendre en considération ?
    Eh bien si on disait : dans le sens de Seligkeit :


    (Rita Streich "Seligkeit" Schubert. Erik Werba, piano.)

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  6. #6
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    Je proposerais bien ça (le récitatif qui précède est une pure merveille mais il n'est pas ternaire) ; félicité ne serait pas forcément le mot mais une sorte de sérénité, on dira que c'est proche de l'acception chrétienne





    et dans ce lied tout à fait profane, ABA', le contraste entre le 3/8 de A et A' et le 2/2 de B est assez évocateur ; meiner Meinung nach, comme disent les Allemands pour dire amha (enfin sans le h)





    bon le début de ce lied ne peut pas ne pas faire penser à ça :





    le flot ternaire est bien là ; mais là encore sans doute plus d'apaisement que de félicité ; entendons-nous : je ne dis pas ça pour "troller", mais je cherche à trouver s'il y a une spécifité aux mouvements ternaires.


    (on n'a pas mis de barcarolles, encore, tiens... ni de siciliennes)


    mais voilà un peu de félicité





    (le disque Schubert/ameling/demus plus Heinz Denzer à la clarinette pour "le Pâtre sur le Rocher" a été un de mes tout premiers disques, j'y reste bêtement attaché, alors je le cie souvent ici)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  7. #7
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    Citation Envoyé par InnocentParadis Voir le message
    Eh bien si on disait : dans le sens de Seligkeit :


    (Rita Streich "Seligkeit" Schubert. Erik Werba, piano.)

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    ah pardon vous m'aviez devancé, et je n'avais pas vu
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

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  8. #8
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    Le rapprochement entre le lied "An den Mond" de Schubert et la Sonate au clair de lune de Beethoven me semble intéressant, car on a parfois dit que le surnom "Sonate au clair de lune" est injustifié, le morceau qui est à l'origine de cette expression n'évoquant pas une impression de nature mais un état affectif. Or voici que Schubert utilise un motif très proche pour accompagner un lied intitulé "A la lune".
    (Je ne sais pas si la sonate de Beethoven était déjà surnommée "Au clair de lune" quand Schubert a écrit ce lied. Si c'est le cas, Schubert a évidemment pu se laisser influencer par le surnom de la sonate.)
    De plus, on a noté que la superposition d'un flux ternaire à la basse et d'un rythme pointé à la partie supérieure se trouve déjà dans la scène de la mort du commandeur, dans le Don Juan de Mozart, scène nocturne qu'on peut supposer éclairée par la lune.

    Je n'ai évidemment pas dit que le rythme ternaire exprime toujours la félicité, mais il me semble évident que les compositeurs l'utilisent volontiers à cette fin.

    La Sonate au clair de lune et le lied An den Mond me semblent des exemples d'une autre fonction du flux ternaire : évoquer un climat de rêverie légèrement exaltée qu'on associe volontiers, justement, au clair de lune. Un autre exemple me semble la quasi perpétuelle batterie ternaire du mouvement lent du concerto pour piano K 467 de Mozart :


    (Mozart / Emil Gilels, 1959: Piano Concerto No. 21 in C Major, K. 467 - Complete)

    L'Andante commence à 13:34. J'ai mis Gilels sans passer mon temps à chercher la meilleure version, parce qu'en mettant Gilels, on risque rarement de se tromper.
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  9. #9
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    Je crois que la sonate était déjà surnommée Clair de Lune, mais je ne suis pas totalement sûr et n'ai pas trouvé de document formel.


    Sur la superposition triolets/rythme pointé, il y a tout un débat, je ne sais pas s'il est tranché par les historiens de la musique et les musicologues : apparemment, au moins jusqu'à la jeunesse de Schubert et dans certaines de ses oeuvres, la double croche de la figure pointée est censée se jouer en même temps que la troisième note du triolet. J'ai en tout cas lu pas mal de choses à cet effet. Je suis preneur de toute information sur le sujet! (dans la sonate "au clair de lune", on imagine mal cette solution...)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

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  10. #10
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    Et puis il y a Brahms.
    Brahms utilise très souvent les rythmes ternaires, mais souvent en superposition avec d'autres. Cela donne un effet d'instabilité, je dirais, assez caractéristique. Sans doute plus consolation que félicité. Voici quelques exemples tirées des pièces que je connais le moins mal, l'opus 117 (1 et 2), l'opus 118 (6), l'opus 119 (1 et à un moindre degré 3, ça commence à 7mn39s, par là), par des pianistes qui savent faire (j'aime particulièrement Lupu dans ce Brahms tardif, je dois dire)





    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  11. #11
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    Dans Brahms, un exemple de flux ternaire associé (pour moi) à une impression de félicité se trouve vers la fin de son Quintette pour clarinette.
    Dans cette version :


    (Johannes Brahms - Clarinet Quintet in B minor, Op. 115 - Bingham String Quartet)

    le passage commence à 34:08. (J'ai choisi cette version, sans en essayer d'autres, à cause de son gros nombre de vues et elle me semble le mériter.)
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  12. #12
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    Je ne sais pas si ça compte : c'est à 5/8... je n'aurais pas mis une danse bulgare de Bartok, où le propos de la mesure irrégulière est tout autre, je pense, mais ici, on a de manière étonnante ce balancement constant. Je fais observer aux foules stupéfaites que je PEUX dire du bien de Rachmaninoff.

    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

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  13. #13
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    Citation Envoyé par lebewohl Voir le message
    Je ne sais pas si ça compte : c'est à 5/8...
    Eh bien, c'est la première fois que j'entends du Rachmaninov qui me semble buvable. Mais non, ça ne compte pas : ce n'est ni ternaire ni "félice" ("L'esprit divin fera l'âme félice").
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  14. #14
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    eh... c'est une alternance de 2/8 et de 5/8, en tout cas toute la première partie, si on regarde comment c'est fait (si on regarde ou si on écoute) ; c'est cette alternance qui m'a donné envie de proposer cette oeuvre.

    Pas très heureux comme ambiance, mais en un sens apaisé ; c'est assez la consolation promise, d'une certaine façon, par le tableau qui a inspiré l'oeuvre (je ne sais pas quelle version précisément, je mets celle que j'ai vue le plus récemment, ce qui tombe bien puisque je l'aime bien)

    https://upload.wikimedia.org/wikiped...rd_Version.JPG
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  15. #15
    Citation Envoyé par InnocentParadis Voir le message
    Eh bien, c'est la première fois que j'entends du Rachmaninov qui me semble buvable. Mais non, ça ne compte pas : ce n'est ni ternaire ni "félice" ("L'esprit divin fera l'âme félice").
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    Pour moi c'est, à tous les niveaux, le chef d'oeuvre de Rachmaninov et une des rares œuvres de ce compositeur que je réécoute toujours avec plaisir.
    Oh vous savez, moi, ce que j'en dis, hein...

  16. #16
    Citation Envoyé par lebewohl Voir le message
    eh... c'est une alternance de 2/8 et de 5/8, en tout cas toute la première partie, si on regarde comment c'est fait (si on regarde ou si on écoute) ; c'est cette alternance qui m'a donné envie de proposer cette oeuvre.

    Pas très heureux comme ambiance, mais en un sens apaisé ; c'est assez la consolation promise, d'une certaine façon, par le tableau qui a inspiré l'oeuvre (je ne sais pas quelle version précisément, je mets celle que j'ai vue le plus récemment, ce qui tombe bien puisque je l'aime bien)
    Plutôt une alternance de 2/8 et 3/8 et pas toujours dans ce sens-là.
    Oh vous savez, moi, ce que j'en dis, hein...

  17. #17
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    Citation Envoyé par nico Voir le message
    Plutôt une alternance de 2/8 et 3/8 et pas toujours dans ce sens-là.
    oui bien sûr, c'est à 5/8 et comme, en général, 5-2=3... coquille idiote ; merci de la rectification

    (moi pareil, c'est d'assez loin ce que je préfère chez Rachmaninoff ; peut-être un chouïa long quand même, si je peux me permettre ce blasphème) (bon le 2e concerto est fun, quand même) (de même que certains préludes)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  18. #18
    Citation Envoyé par lebewohl Voir le message
    oui bien sûr, c'est à 5/8 et comme, en général, 5-2=3... coquille idiote ; merci de la rectification

    (moi pareil, c'est d'assez loin ce que je préfère chez Rachmaninoff ; peut-être un chouïa long quand même, si je peux me permettre ce blasphème) (bon le 2e concerto est fun, quand même) (de même que certains préludes)
    Le 2ème concerto tient -à peine- quand il est joué par de grands pianistes. Quand ce n'est pas le cas, c'est un horrible nanar. Le 3 est meilleur -enfin euh, moins pire
    Oh vous savez, moi, ce que j'en dis, hein...

  19. #19
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    je crois que je vois ce que tu veux dire, bien que ne pouvant pas l'étayer ; c'est un peu pour ça que je dis que c'est "fun" ; on passe un bon moment, mais ça ne change pas la vie (pas comme la 18e variation de la rhapsodie sur un thème de paganini, ahem)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  20. #20
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    Le meilleur de Rachmaninoff n'est pas forcément les œuvres les plus connues et ressassées. Mais qui va voir, ou plutôt écouter, au-delà des œuvres les plus connues et ressassées, s'en tenant à cela et ressassant le dézingage de rigueur ?

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