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Discussion: Händel

  1. #161
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    juin 2011
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    Händel, Faramondo, HWV 39
    Première représentation le 3 janvier 1738, à Londres.


    Livret : http://www.haendel.it/composizioni/l...pdf/hwv_39.pdf


    Commentaires de Burney : https://books.google.be/books?id=M-9...page&q&f=false (surtout à partir de la p. 420)


    Pharamond est un chef franc légendaire du cinquième siècle (après J.-C.). Le livret s'inspire d'un roman de La Calprenède. Je laisse les détails de côté.


    De nouveau, un opéra qui n'est pas un chef-d'œuvre: "Faramondo ne manque pas de qualités, on peut cependant se réjouir que, trois mois plus tard, Haendel soit parvenu à produire un opéra plus digne de clore ce chapitre de sa vie." (P. Kaminski, p. 603.)


    Voici les morceaux qui me semblent les plus intéressants. Je suis la playlist de la version Fasolis :
    https://www.youtube.com/playlist?lis...Ku3xx5XV5NOnsi




    Vidéo 12 : air de Rosimonda "Vanne, che più ti miro". Faramondo aime Rosimonda et Rosimonda lui rend son amour, mais Faramondo est l'ennemi du père de Rosimonda, ce qui plonge Rosimonda dans un dilemme cornélien. Ici, elle enjoint à Faramondo de sortir de sa vue, tout en lui laissant savoir qu'elle ne le hait pas. L'écriture est soignée.



    (Faramondo, HMV 39, Act 1: Scene V: Aria. Vanne, che più ti miro (Rosimonda))
    Marina De Liso/I Barocchisti/Diego Fasolis


    Vidéo 35 : air de Clotilde "Combattuta da due venti". C'est le poncif de l'âme agitée comme un bateau dans la tempête. P. Kaminski estime cependant que Händel renouvelle ici le genre et je suis d'accord : l'orchestre ne se limite pas au tintamarre courant dans ce genre de morceaux.



    (Faramondo, HMV 39, Act 2: Scene VIII: Aria. Comabttuta da due venti (Clotilde))
    Sophie Karthäuser/I Barocchisti/Diego Fasolis


    Vidéo 37 : air d'Adolfo "Se à piedi tuoi morrò". Burney le trouve "beautiful in Handel's juvenile manner" et, en effet, il me semble qu'on retrouve ici le ton de simple ballade qui faisait le charme de plusieurs morceaux d'Almira.



    (Faramondo, HMV 39, Act 2: Scene IX: Aria. Se à piedi tuoi morrò (Adolfo))
    Philippe Jaroussky/I Barocchisti/Diego Fasolis


    Vidéo 46 : duo de Clotilde et Adolfo "Caro, cara, tu m'accendi". Burney en parle très dédaigneusement, mais Kaminski le trouve "de toute beauté". Pour moi, c'est un beau duo de félicité amoureuse.



    (Faramondo, HMV 39, Act 3: Scene II: Duetto. Caro, cara (Clotilde, Adolfo))
    Sophie Karthäuser/Philippe Jaroussky/I Barocchisti/Diego Fasolis


    Vidéo 50 : air de Faramondo "Voglio che sia l'indegno". Assez beau climat de désarroi passionné.



    (Faramondo, HMV 39, Act 3: Scene V: Aria. Voglio che sia l'indegno (Faramondo))
    Max Emanuel Cencic/I Barocchisti/Diego Fasolis


    Vidéo 56 : air "Un'aura placida". Évoque assez bien une brise paisible et caressante ("lusinghiera").



    (Faramondo, HMV 39, Act 3: Scene XII: Recit. Misera! ei corre a morte (Clotilde, Adolfo) - Aria....)
    Sophie Karthäuser/I Barocchisti/Diego Fasolis


    Vidéo 58 : air de Faramondo "Virtù che rende", repris par le chœur. Je le mentionne parce que Burney et Kaminski en disent tous deux grand bien. Disons que c'est agréable dans le genre scène de chasse (cors).



    (Faramondo, HMV 39, Act 3: Scene ultima:Rec. Figlia, di Faramondo (Gustavo, Rosimonda,...)
    Max Emanuel Cencic/Marina De Liso/In-Sung Sim/Coro Della Radio Svizzera/I Barocchisti/Diego Fasolis


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  2. #162
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    juin 2011
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    Tout d'abord, remercions le Seigneur de nous faire vivre à une époque où la CIA sait faire un usage frauduleux de photos pour empoisonner les relations entre les USA et la Russie.
    Premier article :
    https://www.nytimes.com/2019/04/16/u...pel-trump.html
    et démenti :
    https://www.theguardian.com/uk-news/...alth-officials




    Händel, Serse HWV 40
    Première représentation le 15 avril 1738.


    Livret : http://www.haendel.it/composizioni/l.../pdf/serse.pdf


    Serse, c'est Xerxès. Comme de règle dans ces opéras, le potentat use du pouvoir comme d'un pourvoyeur de femmes, il y a des bons et des mauvais, mais tout finit bien.


    Commentaires de Burney : https://books.google.be/books?id=M-9...page&q&f=false


    Il y a plusieurs versions "complètes" sur YouTube. Celle qui me plaît le mieux est celle de McGegan, mise à la disposition de YouTube sous forme de playlist par la firme éditrice :


    https://www.youtube.com/playlist?lis...JuHnxTdRd_ZK0U


    Cet opéra a quelque chose de particulier : "Haendel (...) s'inspir[e] directement de la partition de [Bononcini], qu'il connaît et utilise depuis que... son rival a quitté Londres, en 1733." (Kaminski, p. 604.)
    Pour des détails sur les emprunts de Händel à Bononcini, voyez :


    Winton Dean, Handel' Serse, dans Thomas Bauman et Marita Petzoldt McClymonds, dir., Opera and the Enlightenment, Cambridge University Press, 1995, p. 142
    https://books.google.be/books?id=wJ7...page&q&f=false


    (Selon Dean, les emprunts en question sont courts, et les passages empruntés sont recréés par Händel au point qu'on ne peut pas parler de plagiat. Dean suggère même que ces emprunts étaient inconscients, mais cela ne cadre pas très bien avec ce que dit Kaminski, à savoir que Händel a commencé à faire ces emprunts quand Bononcini a quitté Londres...)


    Lors de la création, l'opéra n'eut que cinq représentations et Burney le comprend, car, selon lui, Serse ne peut pas être rangé parmi les meilleures productions dramatiques de Händel. Kaminski, lui, insiste sur la modernité de cet opéra : tout d'abord, le comique qui se mêle au sérieux dépasse le marivaudage et le persiflage déjà présents dans des opéras antérieurs de Händel et devient de la franche bouffonnerie; ensuite, il y a des passages où les airs se réduisent à de brefs fragments, évidemment sans da capo, qui se fondent avec les récitatifs. Il trouve les personnages "aussi vivants et complets que les héros de Monteverdi ou de Mozart" (p. 604). Je suis plutôt de l'avis de Burney : Händel a déjà fait beaucoup mieux.


    Voici les morceaux qui me semblent les plus intéressants. Je suis la playlist mentionnée plus haut.


    1° Vidéo 5 de la playlist : air de Serse "Ombra mai fu".

    (Serse, HWV 40, Act 1: No. 2 Arioso: "Ombra mal fu")
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Judith Malafronte


    Serse admire un platane... Larghetto d'un ton extatique, dont on a fait à l'époque victorienne un "Largo" pour orgue qui est devenu un tube. Kaminski note que, dans l'intention du librettiste au moins, ces extases de Serse contemplant un platane sont sûrement comiques, puisque Romilda (qui fait partie des bons) va bientôt s'en moquer. La musique, elle, n'a rien de comique et me semble d'une réelle beauté, même si c'est de cette beauté vaguement religieuse dont on se demande si ceux qui la portent aux nues ne le font pas pour motif idéologique plutôt qu'esthétique.


    2° Vidéos 7 et 8 : sinfonia, récitatif, arioso et récitatif.

    (Serse, HWV 40, Act 1: No. 3 Sinfonia e Recitativo: "Sento un soave concento")
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · David Thomas (Elviro) · Brian Asawa (Arsamene)



    (Serse, HWV 40, Act 1: No. 4 Arioso e Recitativo: "O voi, che penate!")
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Jennifer Smith (Romilda)


    Sonorité poétique à l'orchestre. (Voir détails dans Burney.) C'est peut-être le passage que je préfère.


    3° Vidéo 10 : air de Romilda "Va godendo". Charmante évocation d'un ruisseau qui court tout joyeux vers la mer.



    (Serse, HWV 40, Act 1: Recitativo: "Quel canto a un bel amor")
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Judith Malafronte (Serse) · Brian Asawa (Arsemene)


    Voici une version de Lucia Popp (début de la vidéo) :

    (Lucia Popp, Handel, Serse (Xerxes) HWV 40, Romilda's arias, 1965)
    Martin Isepp, harpsichord. Vienna Radio Orchestra, Vienna Academy Chorus. Conductor: BRIAN PRIESTMAN.


    Et voici une version accompagnée au piano :

    (Va godendo vezzoso e bello from Serse - G. F. Handel (소프라노 정기옥, Soprano Keeok Chung))
    Soprano Keeok Chung Recital Piano Samantha wong 2010. 7. 23 University of Missouri at Kansas City White Hall


    4° Vidéo 21 : air de Romilda "Nè men con l'ombre d'infideltà". Romilda, qui aime Arsamene (frère de Serse), se refuse à Serse. L'air évoque plutôt les bons sentiments de Romilda pour Arsamene que ses mauvais pour Serse. C'est tendre et un peu triste.



    (Serse, HWV 40, Act 1: Aria: Ne men con l'ombre d'infidelta)
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Jennifer Smith (Romilda)


    5° Vidéo 29 : air de Serse "Più che penso".

    (Serse, HWV 40, Act 1: Aria: Piu che penso alle fiamme del core)
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Judith Malafronte (Serse)


    Burney le trouve de grand style et Kaminski y voit une "expression irrésistible de prurit amoureux". Ce n'est pas que j'en raffole, mais la petite figure de l'orchestre qu'on entend au début et ailleurs me fait un peu penser à une figure semblable dans l'accompagnement de Don Giovanni, quand Don Giovanni, déguisé en Leporello, incite les paysans à se lancer à la poursuite du prétendu Don Giovanni (Leporello déguisé) et à le battre, pendant que lui aura les mains libres pour donner des coups à Masetto :



    (Mozart: Don Giovanni Acto II Nº 17 Aria Metà di voi qua vadano)


    Y aurait-il une parenté entre le prurit amoureux et la frénésie d'infliger une rossée ?


    6° Vidéo 32 : air d'Arsamene "Non so, se sia la speme". Selon Burney, cet air semble, par le style, avoir été composé au début du dix-huitième siècle et cela ne semble pas être un compliment dans sa pensée, car il enchaîne : "et ["and", pas "however"] il n'y a que peu d'imagination ou de science dans les deux airs qui suivent." Cette musique évoque peut-être, en effet, une musique plus ancienne, mais, pour moi, elle a justement la noblesse propre à cette époque.



    (Serse, HWV 40, Act 1: No.16 Aria: "Non so, se sia la speme")
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Brian Asawa (Arsamene)


    Voici une version d'Anne Hallenberg :

    (Handel Serse. 'Non so, se sia la speme'. Hallenberg, Rousset)
    Arsamene - Ann Hallenberg, mezzo-soprano. Les Talens Lyriques under Christophe Rousset.


    7° Vidéo 57 : air de Romilda "È gelosia quella tiranna". Pathétique, écriture soignée. Je n'en fais pas un chef-d'œuvre, mais au moins ce n'est pas trop banal. Je n'ai rien contre la vidéo de la playlist, mais pour un peu changer, je vous suggère ceci (l'air va de 0:46 à 3:23) :


    https://www.youtube.com/watch?v=tbqux7Y8j70
    (Handel, Serse. 'E'gelosia, quella tiranna'. Norberg-Schutz)
    Romilda - Elizabeth Norberg-Schulz, soprano. Les Arts Florissants - William Christie.


    Vidéo 61 : air d'Arsamene "Quella che tutta fe". Belle Sicilienne alanguie ("languia d'amore").


    https://www.youtube.com/watch?v=LIIREb2DUNo
    (Serse, HWV 40, Act 2: No. 32 Aria: "Quella che tutta fe")
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Brian Asawa (Arsemene)


    Vidéo 65 : arioso d'Arsamene "Per dar fine alla mia pena". Burney le compare à "a French air tendre of the last age". Pour moi, c'est une agréable mélodiebien galbée.


    https://www.youtube.com/watch?v=vPvuo1SwVqg
    (Serse, HWV 40, Act 2: No. 34 Ariosa: "Per dar fine alla mia pena")
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Brian Asawa (Arsemene)


    10° Vidéo 69 : air d'Atalanta "Voi mi dite". Petite chose tendre et cordiale ("herzlich").


    https://www.youtube.com/watch?v=UzP1rEuz7PI
    (Serse, HWV 40, Act 2: Aria: Voi mi dite, che non l'ami)
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Lisa Milne (Atlanta)


    11° Vidéo 74 : duo de Serse et Amastre "Gran pena e gelosia". Burney l'englobe dans un groupe de morceaux qui "ne contient rien de remarquable", Kaminski ne le mentionne pas et je n'ai pas trouvé d'appréciation sur Internet. Il me semble que c'est un beau morceau un peu mystérieux. Certains trouveront peut-être que l'écriture est pauvre.


    https://www.youtube.com/watch?v=Wrkt_hRecjM
    (Serse, HWV 40, Act 2: Duetto: Gran pena e gelosia)
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Judith Malafronte (Serse) · Sue Bickley (Amastre)


    12° Vidéo 81 : ariette d'Atalanta "No, no, se tu mi sprezzi". Atalanta, qui comprend qu'elle doit renoncer à l'amour d'Arsamene, se dit qu'elle en trouvera un autre. C'est prestement mené.


    https://www.youtube.com/watch?v=GWkeTxrIAVA
    (Serse, HWV 40, Act 3: No. 44 Arietta: "No, no, se tu mi sprezzi")
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Lisa Milne (Atlanta)


    13° Vidéo 85 : air d'Arsamene "Amor, tiranno Amor". Burney l'englobe dans un groupe de morceaux où la muse de Händel ne lui semble pas avoir été "in good humour". On trouve cependant sur Internet des appréciations tellesque "poignant", "poignancy" et je serais plutôt d'accord avec celles-ci.


    https://www.youtube.com/watch?v=6vS9ofL966M
    (Serse, HWV 40, Act 3: No. 46 Aria: "Amor, tiranno Amor")
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Brian Asawa (Arsemene)


    14° Vidéo 96 : air de Serse "Crude furie degl'orridi abissi". Air de fureur. Si vous aimez le genre "grondements abyssaux".


    https://www.youtube.com/watch?v=zYsfwCPaOIg
    (Serse, HWV 40, Act 3: Aria: Crude furie degl' orridi abissi)
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Judith Malafronte (Serse)


    15° Vidéo 98 : air de Romilda "Caro voi siete all'alma". Exprime avec simplicité la sérénité retrouvée.


    https://www.youtube.com/watch?v=SbPNknApHyY
    (Serse, HWV 40, Act 3: Aria: Caro voi siete all'alma)
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Jennifer Smith (Romilda)


    Voici une version de Lucia Popp :
    https://www.youtube.com/watch?v=ZMmSi_oqsvg
    (Serse - Handel - Caro voi siete all'alma - Lucia Popp)
    From the historic 1965 recording conducted by Brian Priestman.


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  3. #163
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    juin 2011
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    Je ne m'explique pas le changement de typographie au point 7°. Dans le fichier original, il n'y en a pas.
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  4. #164
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    juin 2011
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    Comme le changement de typographie s'accompagne d'un di/ysfonctionnement des liens vers YouTube, j'essaie de nouveau :


    7° Vidéo 57 : air de Romilda "È gelosia quella tiranna". Pathétique, écriture soignée. Je n'en fais pas un chef-d'oeuvre, mais au moins ce n'est pas trop banal. Je n'ai rien contre la vidéo de la playlist, mais pour un peu changer, je vous suggère ceci (l'air va de 0:46 à 3:23) :


    (Handel, Serse. 'E'gelosia, quella tiranna'. Norberg-Schutz)
    Romilda - Elizabeth Norberg-Schulz, soprano. Les Arts Florissants - William Christie.

    8° Vidéo 61 : air d'Arsamene "Quella che tutta fe". Belle Sicilienne alanguie ("languia d'amore").


    (Serse, HWV 40, Act 2: No. 32 Aria: "Quella che tutta fe")
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Brian Asawa (Arsemene)

    9° Vidéo 65 : arioso d'Arsamene "Per dar fine alla mia pena". Burney le compare à "a French air tendre of the last age". Pour moi, c'est une agréable mélodie bien galbée.


    (Serse, HWV 40, Act 2: No. 34 Ariosa: "Per dar fine alla mia pena")
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Brian Asawa (Arsemene)

    10° Vidéo 69 : air d'Atalanta "Voi mi dite". Petite chose tendre et cordiale ("herzlich").


    (Serse, HWV 40, Act 2: Aria: Voi mi dite, che non l'ami)
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Lisa Milne (Atlanta)

    11° Vidéo 74 : duo de Serse et Amastre "Gran pena e gelosia". Burney l'englobe dans un groupe de morceaux qui "ne contient rien de remarquable", Kaminski ne le mentionne pas et je n'ai pas trouvé d'appréciation sur Internet. Il me semble que c'est un beau morceau un peu mystérieux. Certains trouveront peut-être que l'écriture est pauvre.


    (Serse, HWV 40, Act 2: Duetto: Gran pena e gelosia)
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Judith Malafronte (Serse) · Sue Bickley (Amastre)

    12° Vidéo 81 : ariette d'Atalanta "No, no, se tu mi sprezzi". Atalanta, qui comprend qu'elle doit renoncer à l'amour d'Arsamene, se dit qu'elle en trouvera un autre. C'est prestement mené.


    (Serse, HWV 40, Act 3: No. 44 Arietta: "No, no, se tu mi sprezzi")
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Lisa Milne (Atlanta)

    13° Vidéo 85 : air d'Arsamene "Amor, tiranno Amor". Burney l'englobe dans un groupe de morceaux où la muse de Händel ne lui semble pas avoir été "in good humour". On trouve cependant sur Internet des appréciations telles que "poignant", "poignancy" et je serais plutôt d'accord avec celles-ci.


    (Serse, HWV 40, Act 3: No. 46 Aria: "Amor, tiranno Amor")
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Brian Asawa (Arsemene)

    14° Vidéo 96 : air de Serse "Crude furie degl'orridi abissi". Air de fureur. Si vous aimez le genre "grondements abyssaux".


    (Serse, HWV 40, Act 3: Aria: Crude furie degl' orridi abissi)
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Judith Malafronte (Serse)

    15° Vidéo 98 : air de Romilda "Caro voi siete all'alma". Exprime avec simplicité la sérénité retrouvée.


    (Serse, HWV 40, Act 3: Aria: Caro voi siete all'alma)
    The Hanover Band · Nicholas McGegan · Jennifer Smith (Romilda)

    Voici une version de Lucia Popp :

    (Serse - Handel - Caro voi siete all'alma - Lucia Popp)
    From the historic 1965 recording conducted by Brian Priestman.

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  5. #165
    Administrateur Avatar de Philippe
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    Citation Envoyé par InnocentParadis Voir le message
    Je ne m'explique pas le changement de typographie au point 7°. Dans le fichier original, il n'y en a pas.
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    Bah c'est tout simplement parce que, à partir du point 7 et en particulier de la ligature sur "oeuvre", tout passe en Liberation Serif :



    et ce jusque la fin du post :



    Les fausses manoeuvres, ça existe et ce n'est pas bien grave ... de toute façon le post d'après rétablit le fonctionnement des liens, everything is alright

    Merci d'ailleurs pour cet article ; toutefois, je m'interroge sur la pertinence de ce passage en préface dudit article consacré à Haendel ...

    Citation Envoyé par InnocentParadis Voir le message
    Tout d'abord, remercions le Seigneur de nous faire vivre à une époque où la CIA sait faire un usage frauduleux de photos pour empoisonner les relations entre les USA et la Russie.
    Premier article :
    https://www.nytimes.com/2019/04/16/u...pel-trump.html
    et démenti :
    https://www.theguardian.com/uk-news/...alth-officials
    Il n'est pas spécialement proscrit de parler de politique sur ce forum (dans le respect de la charte, oeuf corse) ; mais plutôt dans le forum adéquat ...
    Merci !

  6. #166
    Exclu
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    juin 2011
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    Citation Envoyé par Philippe Voir le message
    Bah c'est tout simplement parce que, à partir du point 7 et en particulier de la ligature sur "oeuvre", tout passe en Liberation Serif :
    Oui, ça je suis capable de le dire aussi, mais pourquoi un changement de police sur le forum, alors qu'il n'y en avait pas dans mon fichier ?

    Les fausses manoeuvres, ça existe et ce n'est pas bien grave ... de toute façon le post d'après rétablit le fonctionnement des liens, everything is alright
    Quelle fausse manoeuvre ai-je commise, selon vous ? En réalité, j'ai ma petite idée sur la cause du problème, ce qui m'a permis d'y parer dans un nouveau post : il m'est déjà arrivé de poster ici le caractère "e dans l'o" en le mettant dans mon fichier original par copier-coller. Hier, j'ai utilisé pour la première fois une fonction de mon traitement de texte qui permet d'insérer directement ce caractère et, apparemment, le fichier qui en résulte pose des problèmes de conversion.

    Ceci dit, ne vaudrait-il pas mieux supprimer la partie "corrompue" du message 162 ? Ce serait plus agréable pour les lecteurs.

    IP

  7. #167
    Exclu
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    juin 2011
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    Tiens, je vois qu'on a laissé la partie "corrompue" du message 162. Ce n'est pas comme quand TheFierceRabbit demande qu'on corrige ses fautes de français.


    Händel, Imeneo HWV 41.


    Livret : http://www.haendel.it/composizioni/l...pdf/hwv_41.pdf


    Rosmene est aimée de Tirinto, mais est sauvée des pirates par Imeneo, qui estime après cela qu'il a le droit d'épouser Rosmene. Rosmene hésite, mais après avoir consulté l'ombre de Radamanthe, elle se persuade que son devoir est de ne pas être ingrate envers Imeneo et elle plaque Tirinto. (Comme quoi, quand vous convoitez une femme, entendez-vous avec des pirates pour faire semblant de la délivrer, puis faites-lui le chantage à la reconnaissance.)


    Commentaires de Burney :
    https://books.google.be/books?id=M-9...page&q&f=false


    Notices sur le site Opéra baroque :


    https://operabaroque.fr/IMENEO_4.htm


    https://operabaroque.fr/HAENDEL_IMENEO.htm


    Dans la première de ces deux notices, ceci (sur la version Spering, mais aussi sur l'oeuvre) me semble très juste :
    "Les nouveautés « napolitaines » au goût du jour (« E’ si vaga del tuo bene », surprenant, mais il y en a d’autres, à peine quelquefois si vous reconnaîtrez votre Haendel, surtout en songeant que, de l’autre main, il écrivait alors Saul !), le trio du II, la longue plainte orageuse de Tirinto au III, l’étonnante scène-course de Tirinto et Imeneo (« Se la mia pace »), et toute la fin – même privée du duo de Sosarme – méritent votre attention dans cette lecture lumineuse et gaie de préférence. »"
    (Le Monde de la Musique – avril 2004 )


    De la seconde de ces notices, je retiens ceci :
    "fait ressortir autant le coloris instrumental que les subtiles fluctuations mélodiques. (...) ensembles de solistes, dont le trio » Consolami mia bene « , en conclusion du second acte, constitue l’exemple le plus exquis." (Opéra International – décembre 2004)
    "Si nous y entendions naturellement quelques traces vivaldiennes, une parenté avec Bach et un avant-goût de classicisme lorgnant, toute proportion gardée, vers les symphonies de Haydn, venaient enrichir une interprétation bien pensée." [Je ne sais trop si cela parle de l'oeuvre elle-même ou de l'interprétation.] (Opéra International – octobre 2003)


    Voici une citation selon laquelle il y aurait quelque chose de mozartien dans Imeneo :
    "Selon Dean, Imeneo est la parfaite illustration de « la sensibilité mozartienne à l’œuvre dans la personnalité créatrice de Handel » parce que la profondeur émotionnelle du propos est dissimulée sous un masque de comédie légère. Imeneo est une œuvre d’envergure plutôt modeste. Handel l’a décrit comme une « opérette » (peut-être une des premières utilisations du mot), probablement parce qu’il s’agissait d’une des œuvres les plus courtes qu’il ait écrites. Le terme opérette peut aussi référer à la tonalité légère d’Imeneo ou à son nombre restreint d’éléments spectaculaires, puisqu’il n’y a pas de changement de décors entre les actes. Depuis, ce mot a pris une signifi cation très différente. L’étiquette d’opérette distance aussi Imeneo de la catégorie de l’opera seria, à laquelle appartient la plupart de la musique pour la scène composée précédemment par Handel. À ce moment, l’opera seria, l’opéra italien sur lequel Handel a bâti sa carrière, avait déjà commencé à perdre la faveur du public anglais depuis une dizaine d’années."
    (Voir
    https://www.mcgill.ca/music/files/mu...neo.prog3_.pdf
    où il y a également des "Notes" intéressantes sur le contenu musical d'Imeneo.)


    Kaminski (Mille et un opéras, p. 608) trouve la partition "extrêmement séduisante, grâce à une invention qui ne faiblit jamais", et je suis assez d'accord. La séduction, selon moi, ne vient pas seulement des idées mélodiques ou rythmiques, mais aussi de la sonorité instrumentale, plus fraîche et brillante que dans la plupart des numéros des opéras antérieurs.


    Mais, bon, il n'y a rien dans Idomeneo qui vaille les plus grands morceaux des opéras antérieurs.


    Il y a sur YouTube deux vidéos qui donnent l'opéra "complet" :
    la version Palmer :

    dont, pour moi un grand atout est la présence de Julianne Baird dans le rôle de Rosmene,


    et une version que celui qui l'a postée n'identifie pas :



    mais que je suppose être la version Spering. Comparez 13:34 avec ceci :

    (Se potessero i sospir miei (Imeneo) - Ann Hallenberg)
    sung here by Ann Hallenberg Capella Augustina (on period instruments) Conductor: Andreas Spering


    Voici les morceaux que je préfère (avec le précédent, qui ne me déplaît pas) :


    1° air d'Imeneo (d'après le livret, mais d'après Kaminski, c'est un air d'Argenio) "Di cieca notte allor"
    Sombre, comme il sied à un air évoquant la nuit. On pourrait trouver que l'écriture, qui met constamment le chanteur à l'unisson avec l'accompagnement, est un peu pauvre, mais, après tout, un air qui évoque la nuit ne doit pas être trop brillant.
    Dans la version Palmer ci-dessus, 23:18 à 27:52.
    Vidéo 9 de la playlist Biondi :

    (Imeneo, HWV 41, Act I: Act I: Aria: Di cieca notte allor (Argenio))
    Artist: Fabrizio Beggi Conductor: Fabio Biondi Orchestra: Europa Galante


    2° air de Rosmene "Ingrata mai non fui".
    Un peu candide, avec un accompagnement enjoué. Plutôt que la vidéo 11 de la playlist Biondi, je conseillerais l'interprétation de Julianne Baird (version Palmer ci-dessus, 28:16 à 34:21).


    3° air de Clomiri "V'è un infelice"
    "Adorable menuet" selon P. Kaminski. Disons que c'est charmant, avec quelque chose de gazouillant, comme dans plusieurs morceaux de cet opéra.
    Vidéo isolée de la version Palmer (soprano Beverly Hoch) :

    (Imeneo V'è un infelice)


    4° air d'Imeneo "Esser mia dovrà"
    Kaminski le dit "espiègle et asymétrique". L'accompagnement, qui semble parfois imiter les oiseaux dont question dans les paroles, donne l'impression que Händel s'amuse.


    Vidéo 15 de la playlist Biondi :

    (Imeneo, HWV 41, Act I: Act I: Aria: Esser mia dovra la bella tortorella (Imeneo))
    Artist: Magnus Staveland Conductor: Fabio Biondi Orchestra: Europa Galante


    ou si préférez voir le jeu scénique :

    (Esser mia dovra (Imeneo) Handel)
    Joel Allison - Imeneo Rebecca Apps - Clomiri UofT Opera March 2017 Conductor - Daniel Taylor


    5° Largo de Rosmene "Deh, m'aiutate, o Dei !"
    Accompagné principalement par le violoncelle, comme Händel aime le faire pour exprimer la désolation.
    Vidéo isolée de la version Palmer (soprano Julianne Baird) :

    (Imeneo, HWV 41, Act II: Deh, m'aiutate, o Dei!)
    Artist: Julianne Baird Artist: Jan Opalach Artist: Edward Brewer Conductor: Rudolph Palmer Orchestra: Brewer Chamber Orchestra


    6° Air de Tirinto "Sorge nell'alma mia".
    Si vous aimez les airs de fureur un peu tintamarresques. Il y a pas mal de vidéos isolées sur YouTube. Voici Ann Hallenberg (je suppose que c'est la version dirigée par Spering, mais je n'ai pas comparé) :

    (Ann Hallenberg - Sorge nell'alma mia - Imeneo (Handel))


    7° air de Clomiri (d'après le livret, mais de Trinito d'après la playlist Biondi) "E sì vaga del tuo bene"
    Partage, paraît-il, des idées avec le Concerto grosso op. 6 n° 4, que Händel a publié à la même époque qu'Imeneo. Je n'ai pas essayé de vérifier. En fait, si je comprends bien, Händel a écrit deux versions différentes de cet air, une pour Tirinto et une pour Clomiri. Dans les deux cas, la musique me semble bien convenir à quelqu'un qui est charmé.


    Voici la version pour Tirinto (vidéo 23 de la playlist Biondo) :

    (Imeneo, HWV 41, Act II: Act II: Aria: E si vaga del tuo bene (Tirinto))
    Artist: Ann Hallenberg Conductor: Fabio Biondi Orchestra: Europa Galante


    et voici la version pour Clomiri (vidéo isolée de la version Palmer)

    (Beverly Hoch - "E si vaga del tuo bene")
    Brewer Chamber Orchestra (period instruments) Rudolph Palmer conducts.


    8° Trio d'Imeneo, Rosmene et Tirinto "Consolami, mio bene"
    Du baroque radieux et dynamique, en tout cas dans la version Spering, dont voici une vidéo isolée :



    (Consolami mio bene)
    Johanna Stojkovic, Ann Hallenberg, Kay Stiefermann


    Ce n'est pas mal non plus dans les versions Palmer (1:16:13 à 1:22:10 de la vidéo ci-dessus) et Biondi (vidéo 28 de la playlist), mais plus lent et, à tort ou à raison, je préfère le dynamisme de la version Spering.


    9° Air de Tirinto "Pieno il core di timore".
    "l’extraordinaire « Pieno il core di timore » du III, comparable au « Scherzo infida » d’Ariodante, bassons en moins." (Diapason – avril 2004) Cité ici :
    https://operabaroque.fr/IMENEO_4.htm


    Impossible de trouver une vidéo isolée sur YouTube. N'est pas dans la playlist Biondi. Pour ma part, j'aime mieux la version Spering (1:05:43 à 1:17:47) que la version Palmer (1:27:56 à 1:31:49).


    10° Arioso de Rosmene "Al voler della tua fortuna".
    C'est peu de chose, mais chanté par Julianne Baird (version Palmer 1:46:09 à 1:47:16), c'est très agréable.


    11° Choeur final "Se consulta il suo dover"
    Beau climat serein. Version Palmer (1:50:48 à 1:52:39) ou vidéo 49 de la playlist Biondi :

    (Imeneo, HWV 41, Act III: Act III: Se consulta il suo dover (Chorus))
    Artist: Magnus Staveland Artist: Ann Hallenberg Artist: Monica Piccinini Artist: Fabrizio Beggi Artist: Cristiana Arcari Conductor: Fabio Biondi Orchestra: Europa Galante


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    Dernière modification par InnocentParadis ; 15/05/2019 à 14h53.

  8. #168
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    Je crois que j'ai oublié de donner le lien vers la playlist de la version Biondi :



    Au cas où le problème dans le message ci-dessus viendrait de ce que j'ai mal copié l'url de la vidéo 23 de cette playlist, je réessaie :

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  9. #169
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    Citation Envoyé par InnocentParadis Voir le message
    Tiens, je vois qu'on a laissé la partie "corrompue" du message 162. Ce n'est pas comme quand TheFierceRabbit demande qu'on corrige ses fautes de français.
    Le « on », en l'occurence, c'est moi. Alors deux choses :
    1. Vous parlez de ce que vous ne connaissez pas. À moins que vous soyez vous-même administrateur de forum ?
    2. J'ai en effet "laissé passer" cette correction que vous m'aviez demandée ; ça m'était tout simplement sorti de la tête et j'ai oublié ... j'en assume la responsabilité et je m'en excuse. Il aurait suffi de me le rappeler gentiment et j'aurais volontiers pallié cet oubli. Mais maintenant, voyez-vous, vu le ton volontairement désagréable et insidieux de cet incipit (je ne développe pas ... ), je ne sais pas pourquoi mais je n'en ai plus envie. Bonjour chez vous.

  10. #170
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    Citation Envoyé par Philippe Voir le message
    Le « on », en l'occurence, c'est moi. Alors deux choses :
    1. Vous parlez de ce que vous ne connaissez pas. À moins que vous soyez vous-même administrateur de forum ?
    2. J'ai en effet "laissé passer" cette correction que vous m'aviez demandée ; ça m'était tout simplement sorti de la tête et j'ai oublié ... j'en assume la responsabilité et je m'en excuse. Il aurait suffi de me le rappeler gentiment et j'aurais volontiers pallié cet oubli. Mais maintenant, voyez-vous, vu le ton volontairement désagréable et insidieux de cet incipit (je ne développe pas ... ), je ne sais pas pourquoi mais je n'en ai plus envie. Bonjour chez vous.

    Soit. J'ai pensé que, puisque vous n'avez pas eu spontanément le désir de réparer le gâchis et que vous ne l'avez pas fait non plus après que je vous l'ai demandé, mes autres demandes resteraient sans doute vaines et vous feraient peut-être crier au harcèlement. Maintenant, vous décidez de punir les lecteurs de l'outrage que j'ai commis envers vous, c'est comme vous voudrez.
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  11. #171
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    Händel, Deidamia HWV 42
    Création à Londres le 10 janvier 1741.


    C'est le dernier opéra de Händel en italien.


    Livret : http://www.haendel.it/composizioni/l...f/deidamia.pdf


    Achille, déguisé en femme, vit chez le roi Lycomède, qui l'aide à se soustraire à la guerre de Troie. Achille file le parfait amour avec Deidamia, fille de Lycomède, qui sait à quoi s'en tenir sur ce qu'il y a sous l'habit de femme d'Achille. Mais le rusé Ulysse démasque Achille, qui part donc à la guerre, non sans avoir épousé Deidemia.


    Commentaires de Burney : https://books.google.be/books?id=M-9...page&q&f=false


    Je suivrai la version Curtis en playlist : https://www.youtube.com/playlist?lis...IzsLerubf58yzH


    Sur YouTube, une recherche des mots "Baird" et "Deidamia" (ou encore "Deidamia" et "Palmer") fournit également beaucoup de vidéos donnant des extraits de la version Palmer.


    Critique de Bernard Schreuders sur l'oeuvre et la version Curtis :
    https://www.forumopera.com/v1/critiq...mia_curtis.htm


    Selon Burney, Deidamia peut-être rangé parmi les plus heureuses productions dramatiques de Händel. P. Kaminski est moins élogieux : il mentionne en tout et pour tout trois airs de l'héroïne éponyme (Deidamia) et considère que le reste se réduit, pour l'essentiel, à "quelques gestes usés". Je suis plutôt d'accord avec Kaminski. Pour moi, il y a une dizaine de bons airs, mais ils me font un peu l'impression que Händel se répète.


    1° Vidéo 8 de la playlist Curtis : air de Licomede "Nelle nubi intorno al fato". L'orchestre a un peu la même solennité menaçante que dans l'air "Non son sempre vane larve" de l'opéra Arminio, où, comme dans celui-ci, il était question de prévoir le destin.



    (Antonio Abete, basse)


    2° Vidéo 12 de la playlist Curtis : arioso de Deidamia "Due bell'alme in(n)amorate". Un de ces morceaux auxquels l'accompagnement presque limité au violoncelle donne quelque chose de méditatif.



    (Simone Kermes, soprano)


    3° Vidéo 15 de la playlist Curtis : air de Deidamia "Quando accenderan quel petto". Burney le trouve "somewhat languid and antique", mais les airs de Händel que Burney considère comme "antiques" (et ce n'est visiblement pas un compliment sous sa plume) me plaisent parfois mieux, par une certaine noblesse dépouillée, que les airs qu'il trouve "pleasing".



    (Simone Kermes, soprano)


    Voici aussi la version Palmer :

    (Julianne Baird, soprano)


    4° Vidéo 19 de la playlist Curtis : air de Nerea "Si che desio". Si je comprends bien les paroles italiennes du livret, Nerea assure Deidamia de son amitié. Morceau cordial, d'une écriture soignée.



    (Dominique Labelle, soprano)


    5° Vidéo 21 de la playlist Curtis : air d'Ulisse "Perdere il bene amato". La première (et troisième) partie est d'un beau pathétique retenu. La partie centrale est furieuse. Je dirais bien, comme Burney, qu'elle "makes a return to the firs part welcome", mais je ne sais pas si Burney y met la même irrévérence que moi.



    (Anna Bonitatibus, mezzo-soprano)


    6° Vidéo 23 de la playlist Curtis : air de Deidamia "Nasconde l'usignol(o)". Évoque un rossignol. Légèreté, climat bucolique.



    (Simone Kermes, soprano)


    Voici aussi la version Palmer :

    (Julianne Baird, soprano)


    7° Vidéo 32 de la playlist Curtis : air de Deidamia "Se 'l timore il ver mi dice". Air éploré, touchant.



    (Simone Kermes, soprano)


    8° Vidéo 34 de la playlist Curtis : air de Licomede "Nel riposo e nel contento". Licomede dit vivre dans le repos et le contentement. Belles harmonies, un peu dans le genre des airs de sommeil.



    (Antonio Abete, basse)


    9° Vidéo 56 de la playlist Curtis : air de Deidamia "M'(h)ai resa infelice". Ici encore, alternance de plaintes et de fureur. Les parties plaintives me semblent belles.



    (Simone Kermes, soprano)


    10° Vidéo 58 de la playlist Curtis : air d'Ulisse "Come all'urto aggressor d'un torrente". Évoque une masse battue par un torrent. Écriture instrumentale intéressante (avec un soupçon de fugue).



    (Anna Bonitatibus, mezzo-soprano)


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  12. #172
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    Händel, Semele
    "Oratorio" créé à Londres le 17 février 1744.

    Le livret est d'un inconnu, qui s'est inspiré d'un livret de William Congreve.

    Livret : http://www.operafolio.com/libretto.asp?n=semele
    ou http://opera.stanford.edu/iu/libretti/semele.htm
    ou http://www.haendel.it/composizioni/l...ele_lib_uk.htm
    ou http://www.librettidopera.it/zps_dor..._00016733.html

    Résumé de l'intrigue :
    https://www.olyrix.com/oeuvres/204/semele/argument

    La princesse Sémélé va épouser le prince Athamas, mais elle est amoureuse de Jupiter, qui trouve que cette petite mortelle le changerait agréablement de l'austère devoir conjugal, personnifié par Junon. Il y a une intrigue secondaire : Ino, soeur de Sémélé, est amoureuse d'Athamas. Sémélé essaie de profiter du pouvoir que ses charmes exercent sur Jupiter pour exiger l'immortalité, mais c'est radicalement impossible et Jupiter, à son grand regret, fait mourir Sémélé. Athamas, docile au décret de la divinité, se rabat sur Ino, qui ne se fait pas prier.

    Compte rendu d'une représentation à Paris en 2011 :
    http://www.concertonet.com/scripts/r...ID_review=8006

    Je suis la version Curnyn :


    Celui qui a posté la vidéo a indiqué le minutage complet des différents numéros.

    Commentaires sur cette version :
    http://jean-claude.brenac.pagesperso.../SEMELE_13.htm

    Autre critique de la version Curnyn :
    http://www.musicalcriticism.com/reco...ele-1207.shtml
    (N'aime pas la voix de Hilary Summers, que j'aime beaucoup.)

    Dans la version Curnyn, Hilary Summers tient (conformément à la tradition) les deux rôles d'Ino et de Junon.

    Deidamia, le dernier opéra de Händel en italien, m'avait semblé terriblement "substandard", mais avec Sémélé, le niveau se relève nettement. Assez curieusement, Händel et son éditeur présentèrent Sémélé comme un « opéra à la manière d'un oratorio » , bien que son sujet soit tout à fait profane : un contemporain objecta que loin d'être un oratorio, c'était un opéra obscène. Je suppose qu'en parlant d'oratorio, Händel et son éditeur voulaient dire que l'écriture était plus soignée et la forme moins banale que dans les opéras italiens de Händel, ce qui me semble être le cas (même si on peut trouver que certains des grands airs pathétiques des opéras italiens sont plus géniaux que les meilleurs morceaux de Sémélé). Selon Kaminski, p. 610, que je suis pour ces détails historiques, cet opéra-oratorio fit, du vivant de Händel, l'effet de n'être ni chair ni poisson et déplut aux amateurs des deux genres, mais depuis le vingtième siècle, il est tenu pour un chef-d'oeuvre.

    Voici les sept numéros que je mettrais dans une anthologie des opéras de Händel.

    1° Sémélé : air "The morning lark". Exprime bien l'amour dont Sémélé est chatouillée, pour Jupiter ou peut-être surtout pour elle-même.
    Voici isolée de la même version Curnyn :

    Semele, HWV 58: Act I Scene 1: The morning lark to mine accords his note (Semele)
    Rosemary Joshua, dir. Christian Curnyn

    2° Air d'Ino "Turn, hopeless lover, turn thy eyes". Ino se désole d'aimer sans espoir. Bel air triste, un peu archaïque.

    Vidéo isolée de la même version Curnyn :

    Turn, hopeless lover, turn thy eyes
    Hilary Summers

    Diapason, février 2008, dit : "Certes la pudique Ino (splendide "Turn, hopeless lover") convient mieux que la volubile Junon (fade "Hence, Iris") à Hilary Summers"
    http://jean-claude.brenac.pagesperso.../SEMELE_13.htm

    3° Air de Junon "Hence, Iris, hence away". Air de colère féminine.

    Version isolée de la même version Curnyn :

    Handel's 'Semele': Hence, Iris, hence away! (with Recit)
    Hilary Summers
    (L'air commence à 2:06.)

    Si, comme Diapason de février 2008 (cité plus haut), vous trouvez Hilary Summers fade dans cet air, vous préférerez peutêtre Marilyn Horne, Della Jones et Karina Gauvin, toutes trois sur YouTube.

    4° Air de Sémélé "O Sleep, why dost thou leave me". Pour Kaminski, c'est un air "d'une sensualité à la limite de la décence".

    Vidéo isolée de la version de Jennifer Vyvyan :

    O Sleep, why dost thou leave me
    Jennifer Vyvyan, New Symphony Orchestra, Anthony Lewis

    et de Julianne Baird :

    O sleep, why dost thou leave me (Handel) Julianne Baird
    Julianne Baird with Brewer Chamber Orchestra under Rudolph Palmer

    5° Récitatif de Jupiter "Ah! whither is she gone! unhappy fair". Ça fait de la peine à Jupiter de voir Sémélé se précipiter vers sa perte.
    Vidéo isolée de la même version Curnyn :

    Semele, HWV 58: Act III Scene 5: Ah! whither is she gone! unhappy fair! (Jupiter)
    Tenor : Richard Croft. Conductor: Christian Curnyn. Orchestra: Early Opera Company Orchestra.

    6° Arioso de Sémélé : " Ah me! too late I now repent". Semele se repent trop tard.

    Vidéo isolée de la même version Curnyn :


    Semele, HWV 58: Act III Scene 7: Ah me! too late I now repent (Semele)
    Soprano Rosemary Joshua Conductor: Christian Curnyn. Orchestra: Early Opera Company Orchestra.


    7° Choeur " Oh terror and astonishment". Lamentation sur la mort de Sémélé.
    ("The Purcellian “Oh terror and astonishment” chorus"
    https://operawire.com/theatre-des-ch...review-semele/)

    Vidéo isolée de la même version Curnyn :

    Semele, HWV 58: Act III Scene 8: Oh, terror and astonishment! (Chorus)
    Conductor: Christian Curnyn. Choir: Early Opera Company Chorus. Orchestra: Early Opera Company Orchestra

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    Dernière modification par InnocentParadis ; 17/03/2020 à 21h39.

  13. #173
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    Händel, Hercules.

    Livret de Thomas Broughton, d'après Sophocle et Ovide. On le trouve sur le site de l'université de Stanford :
    http://opera.stanford.edu/iu/libretti/hercules.htm

    Partition (édition de 1745) :
    https://books.google.be/books?id=mkrmeuzfPJgC

    La partie du livre "George Frideric Handel" de Paul Henry Lang (2012) consacrée à Hercules (p. 421 et suivantes) est partiellement consultable sur Google livres :
    https://books.google.be/books?id=9aK...page&q&f=false

    De même pour le livre de Charles Dill, Opera Remade, 1700-1750, Routledge, 2017 (à partir de la p. 456)
    https://books.google.be/books?id=_zY...page&q&f=false

    Déjanire croit que son mari Hercule la trompe avec la princesse captive Iole. Par sa jalousie, Déjanire provoque (involontairement) la mort d'Hercule. Le livret est une sorte de sermon contre la jalousie. (On conçoit très bien que des plumitifs qui convoitent la femme de leur mécène prêchent contre la jalousie, comme ils prêchaient la clémence aux rois avant de leur couper la tête.)

    De même que Semele, Hercules est un opéra profane qui fut présenté comme "oratorio" et de nouveau, cela peut s'expliquer par l'écriture plus soignée que dans les opéras italiens, notamment grâce à la présence de chœurs d'une qualité supérieure. Contrairement aux opéras italiens, celui-ci ne comporte aucun morceau "substandard". Pourtant il fut boudé du temps de Händel, mais on le considère maintenant comme un chef-dœuvre.

    Enregistrement de Minkowski et Musiciens du Louvre, avec Anne Sofie von Otter, David Daniels, Gidon Saks, Richard Croft, Lynne Dawson (version excellente, à mon avis) :

    (Anne Sofie von OTTER (Dejanira), Gidon SAKS (Hercules), Richard CROFT (Hyllus), Lynne DAWSON (Iole), David DANIELS (Lichas), Marcos PUJOL (Priest of Jupiter)
    Chœur et Orchestre des Musiciens du Louvre. Grenoble
    Marc MINKOWSKI (direction)
    Coffret de 3CD Archiv Produktion 469 532-2 ; DDD ; TT : 176'10
    Enregistré au Théâtre de Poissy en avril 2000.

    Voir ici une critique de cette version par Mathilde Bouhon :
    https://www.forumopera.com/v1/critiques/hercules.htm

    Cette même version est disponible en toute légalité en une suite de vidéos numéro par numéro (mais il arrive qu'un vidéo finisse un peu trop abruptement) :
    https://www.youtube.com/playlist?lis..._fiTaRsjyVBEfg

    C'est vers des vidéos de cette playlist que je mettrai des liens.

    Voici ce que je retiendrais pour une anthologie des opéras de Händel.

    1° Récitatif accompagné de Lichas "See, with what sad dejection in her looks" (Acte I, n° 3)
    Lichas a pitié de la tristesse de Déjanire. Beau récitatif affligé (et fort bien chanté par David Daniels).


    2° Air de Déjanire "There in myrtle shades reclined" (Acte I, n° 10)

    " Ce qu’on retient de Déjanire, bien que plus que sa fureur, c’est sa tendresse nostalgique : dans « There in myrtle shades reclined » ou « Cease, ruler of the day, to rise », on entend presque une parente de la comtesse Almaviva." (Laurent Bury, https://www.forumopera.com/cd/alice-...ns-un-fauteuil
    compte rendu d'un disque d'Alice Coote)



    3° Chœur "O filial piety! O generous love!" (Acte I, n° 13) : la plénitude sonore et la richesse harmonique (enfin, c'est l'impression que ça me fait) des meilleurs chœurs de Händel.



    4° Air d'Iole « My father ! » (Acte I, n° 21) : grand pathétique.


    La figure répétée de l'orchestre à 0:26 me semble annoncer (de très loin) celle qu'on entend ici à 1:27 :

    (Lucia Popp - In quali eccessi... Mi tradì quell'alma ingrata (Mozart: Don Giovanni))
    Münchner Rundfunkorchester, Conductor: Leonard Slatkin, 1983

    5° Chœur « Jealousy ! Infernal pest » (Acte II, n° 10) : grand chœur sombre et tragique, avec des chromatismes que P. Kaminski qualifie de beethovéniens



    6° Aria (Hyllus) : From celestial seats descending (Acte II, n° 13) : célèbre les joies célestes de l'amour. Suave, sur un rythme ternaire bien balancé.



    7° Chœur « Wanton god of amourous fires » (« Dieu capricieux des flammes amoureuses »), frais et léger. (Acte II, n° 14)
    Vidéo isolée :


    8° Aria (Déjanire) : "Cease, ruler of the day, to rise" (Acte II, n° 20)
    Kaminski n'en dit rien, et pourtant il me semble d'une réelle beauté. Voici une remarque intéressante de Laurent Bury :
    " Ce qu’on retient de Déjanire, bien que plus que sa fureur, c’est sa tendresse nostalgique : dans « There in myrtle shades reclined » ou « Cease, ruler of the day, to rise », on entend presque une parente de la comtesse Almaviva."
    (https://www.forumopera.com/cd/alice-...ns-un-fauteuil
    compte rendu d'un disque d'Alice Coote)



    Le début de cet air, c'est "Les enfants du Pirée" en mineur (ici à partir de 0:18) :

    Dalida - Les enfants du Pirée - Paroles (Lyrics)

    9° Sinfonia ouvrant le troisième acte. (Acte III, n° 1)
    Annonce le climat tragique de cet acte.


    10° Air de Lichas annonçant la mort d'Hercule : "O scene of unexampled woe". (Acte III, n° 3)
    D'une noble affliction.
    À 2:09, un degré napolitain très perceptible (sol naturel dans un contexte de fa dièse mineur, comme vous pouvez le vérifier sur la partition, p. 71, troisième groupe de trois portées :
    https://books.google.be/books?id=mkr...page&q&f=false
    )


    (Handel: Hercules, HWV 60 / Act 3 - Aria: "O scene of unexampled woe")
    David Daniels · Les Musiciens du Louvre · Marc Minkowski

    11° Chœur "Tyrants now no more shall dread". (Acte III, n° 4) : belle partie chromatique à partir de 1:49.


    (Handel: Hercules, HWV 60 / Act 3 - Chorus: "Tyrants now no more shall dread")
    12° Aria (Hyllus) ""Let not fame the tidings spread". Hyllus (qui est fils d'Hercule) espère que la renommée ne va pas claironner la mort ignominieuse de son père. Air animé, "with a superb symphonic accompaniment" (Lang, p. 427, voir plus haut un lien vers le livre.)



    13° Récitatif de Déjanire ""Where shall I fly?". Déjanire est horrifiée par la mort d'Hercule. Je cite par acquit de conscience cette "scène de folie" qui passe pour extraordinaire mais que je trouve plutôt extravagante.



    14° Air d'Iole " "My breast with tender pity swells". La musique exprime bien la tendre pitié qu'Iole ressent pour Déjanire.



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