Michel Chapuis s'est éteint hier. Il avait 87 ans. Merci à lui pour toutes les merveilles qu'il m'a fait découvrir (j'ai rarement trouvé aussi convaincant que ses interprétations de Bach, Couperin ou Buxtehude).
Michel Chapuis s'est éteint hier. Il avait 87 ans. Merci à lui pour toutes les merveilles qu'il m'a fait découvrir (j'ai rarement trouvé aussi convaincant que ses interprétations de Bach, Couperin ou Buxtehude).
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Comme tous les organistes, il improvisait, et de quelle manière. Mais on connaît moins cet aspect de son génie.
Il affectionnait particulièrement l'orgue de Dole, c'était 'son' orgue, non qu'il en fût le titulaire - il ne l'a jamais été, toutes ses tribunes ont été parisiennes où versaillaise - mais il était chez lui, c'était l'instrument qui avait décidé de sa vocation dès son enfance
C'est en effet magnifique, ce qui n'est pas évident pour des improvisations quand on n'est pas sur place dans le feu de l'action, si on peut dire. On trouve aussi cet exemple étonnant, avec l'orgue magnifique de Sainte-Croix de Bordeaux
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Outre la musique qu'en font sortir ceux qui savent toucher ces instruments, j'adore ce vert cétoine !
Je n'aurais pas pensé au cétoine ; mais cet instrument que j'ai vu en vrai (sans l'entendre) est magnifique à regarder
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
j'ai perdu un ami de très longue date… Première rencontre en 1967. Par amitié pour Anne et moi et la reconnaissance pour son père qui lui avait demandé d'inaugurer la première reconstitution privée d'un orgue baroque français avec de faibles moyens, il avait été ravi de venir jouer sur cet instrument en 1977 pour notre mariage.
Pendant mes études de médecine, j'ai été agent en second sur les locomotives de la SNCF parfois un peu plus que pendant les vacances… ce qui m'a permis de le retrouver souvent sur des instruments du Jura. Et puis,son légendaire amour des trains nous a un peu plus rapproché. Aussi je serais jeudi à Dole pour la messe de funérailles .
Nous passions de temps à autre, Anne et moi, notamment pour échanger sur Nicolas de Grigny lorsque Anne a enregistré les hymnes et la messe sur l'orgue de la cathédrale de Sens (les anciens du forum abeille musique doivent s'en souvenir…) puis sur sa thèse sur les préludes non mesurés de Louis Couperin (qu'elle est en train de faire traduire en anglais). Nous avions espacé les visites chez les Chapuis car Anne a une maladie de Parkinson officialisée depuis juillet 2014… Elle ne peut plus jouer ni du clavecin, ni de l'orgue (le jeu du pédalier lui déclenche des dystonies et l'asymétrie de l'atteinte de la maladie entraîne des décalages involontaires entre la main droite et la main gauche, sans parler de l'impossibilité de réaliser les ornements tellement importants en musique française. C'est aussi, partiellement, la raison de ma moindre fréquentation de ce forum.
Dernière modification par Jean DUBAR ; 13/11/2017 à 23h17.
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