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Discussion: Ernst Bach

  1. #1
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    Ernst Bach

    Wilhelm Friedrich Ernst Bach (1759 - 1845), seul petit-fils de Jean-Sébastien Bach qui se soit fait une réputation comme compositeur. (Voyez Wikipédia.)
    Voici sa Symphonie en Ut majeur :



    Wilhelm Friedrich Ernst Bach - Sinfonia in C-major (1780's)
    Mov.I: Allegro 00:00; Mov.II: Andante 03:41; Mov.III: Menuetto I & II 08:51; Mov.IV: Allegro alla Turca 10:46
    Orchestra: Das Kleine Konzert; Conductor: Hermann Max


    D'après l'auteur de la vidéo, cette symphonie date des années 1780. La sonorité me semble très différente de celle des symphonies de Haydn et Mozart.
    L'Andante (de 3:41 à 8:49) a donné lieu à ce commentaire sous la vidéo : "il secondo tempo di questa sinfonia è avanti almeno 20 anni anche dello stesso Mozart, avendo accenti drammatici quasi belliniani" (Nicola Pezzella), ce qui, je suppose, se traduit par : "le second mouvement de cette symphonie est d'au moins vingt ans en avance sur Mozart, avec des accents dramatiques presque belliniens." Il y a des accents très dramatiques dans certaines symphonies de Mozart, mais il me semble, en effet, que l'Andante d'Ernst Bach annonce une ère nouvelle.
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  2. #2
    Citation Envoyé par InnocentParadis Voir le message
    D'après l'auteur de la vidéo, cette symphonie date des années 1780. La sonorité me semble très différente de celle des symphonies de Haydn et Mozart.
    L'Andante (de 3:41 à 8:49) a donné lieu à ce commentaire sous la vidéo : "il secondo tempo di questa sinfonia è avanti almeno 20 anni anche dello stesso Mozart, avendo accenti drammatici quasi belliniani" (Nicola Pezzella), ce qui, je suppose, se traduit par : "le second mouvement de cette symphonie est d'au moins vingt ans en avance sur Mozart, avec des accents dramatiques presque belliniens." Il y a des accents très dramatiques dans certaines symphonies de Mozart, mais il me semble, en effet, que l'Andante d'Ernst Bach annonce une ère nouvelle.
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    Si cette symphonie date effectivement des années 1780, c'est absolument idiot de dire que "le second mouvement de cette symphonie est d'au moins vingt ans en avance sur Mozart", étant donné que Mozart n'avait que 3 ans de plus que ce Bach-là et est décédé en 1791...
    Oh vous savez, moi, ce que j'en dis, hein...

  3. #3
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    je me suis dit ça, et puis je me suis dit que peut-être l'idée est que cette musique est en avance de vingt ans même sur la musique la plus avancée de son temps, celle de Mozart

    (quoique je ne sois pas sûr que la caractéristique de Mozart est d'être avancé, mais c'est un autre débat)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  4. #4
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    Citation Envoyé par nico Voir le message
    Si cette symphonie date effectivement des années 1780, c'est absolument idiot de dire que "le second mouvement de cette symphonie est d'au moins vingt ans en avance sur Mozart", étant donné que Mozart n'avait que 3 ans de plus que ce Bach-là et est décédé en 1791...
    ???? Cette symphonie d'Ernst Bach date de la grande époque d'activité de Mozart (les années 1780) et son Andante, selon la commentatrice, est proche de Bellini. La commentatrice en conclut que cet Andante a vingt ans d'avance sur Mozart. Qu'y a-t-il d'idiot là-dedans ?
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  5. #5
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    Cette symphonie d'Ernst Bach date de la grande époque d'activité de Mozart (les années 1780) et son Andante, selon la commentatrice, est proche de Bellini. La commentatrice en conclut que cet Andante a vingt ans d'avance sur Mozart.
    1780s + 20 = début des 1800s.
    Bellini est né en 1801.
    Le Bellini 'opératique' commence en 1825.
    Toutes les symphonies (il y en a 8) de Bellini datent d'avant 1825.
    EB prémices de Bellini, ça peut s'argumenter.

    A-t-il aussi anticipé le délicieux drink du bar de la Calle Vallaresso 1323 ?
    Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 26/11/2017 à 15h23.

  6. #6
    Membre Avatar de Niccolo
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    Citation Envoyé par InnocentParadis Voir le message
    ???? Cette symphonie d'Ernst Bach date de la grande époque d'activité de Mozart (les années 1780) et son Andante, selon la commentatrice, est proche de Bellini. La commentatrice en conclut que cet Andante a vingt ans d'avance sur Mozart. Qu'y a-t-il d'idiot là-dedans ?
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    Je suis vraiment surpris par ce commentaire dont je ne comprends absolument pas la pertinence. Qu'y a t-il de dramatique et/ou bellinien dans cet andante (certes joli). La symphonie me semble au contraire s'inscrire complètement dans son époque. La comparaison avec Mozart n'a pas lieu d'être selon moi. Si on écoute les symphonies 34, 35, 36 qui datent du début des années 1780, il apparaît clairement que se sont elles qui anticipent sur une émancipation de l'orchestre symphonique. Sans compter de nombreux exemples de mouvements de symphonies de J. Haydn...

  7. #7
    - Avatar de mah70
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    Bonjour.
    Je suis tout-à-fait d'accord avec Niccolo. C'est un mouvement lent agréable, même s'il tourne un peu vite en rond, qui sonne parfaitement1780. L'impression d'un côté "bellinien" pourrait venir de la mise en avant des vents et du rythme balancé qui fait un peu "cavatine". En fait, ça rappelle plutôt que Bellini n'était pas un foudre de modernité et que sa musique vous a des petits côtés fin XVIIIe. Mais je devrais éviter de trop parler de Bellini : je connais mal et je n'aime guère.
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  8. #8
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    Trouver des précurseurs à tel ou tel, pourquoi pas. Mais il me semble que l'exercice vaut par rapport à des novateurs, des 'révolutionnaires'.
    Bellini est fort loin d'être un révolutionnaire musical, et n'a rien non plus d'un simple novateur.
    Qu'il ait eu un génie mélodique, nul doute. Mais en n'utilisant une grammaire et une rhétorique musicales que déjà battues et rebattues par tant d'autres avant et avec lui.
    Il est l'héritier direct des compositeurs belcantistes de la fin du XVIII°, et musicalement il n'est que cela. La révolution dans l'opéra, il faudra en attendre d'autres pour qu'elle apparaisse.
    Ce qu'on entend de Ernst Bach - indéniablement agréable et coulant - on l'entend tout aussi bien dans Kraus, Righini, Cherubini, Niccolini, le vieux Sarti, Sacchini, Majo, Paisiello, Naumann, Gazzaniga, Carvalho, Cimarosa, Paër, et quelques bonnes trentaines d'autres.
    Pour les innombrables formations orchestrales en mal de se faire un nom en faisant preuve d' "originalité" (???), le champ est quasiment inépuisable. Mais bon ...

  9. #9
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    Voici l'Andante d'une des grandes symphonies de Mozart, la 40-ième, en sol mineur :



    (Mozart - Sinfonía 40 - Andante(2/4) - Karl Böhm - Filarmónica de Viena)


    Certes, la sonorité n'est pas tout, mais suis-je le seul à trouver que la sonorité de l'Andante de Mozart (sauf peut-être à de brefs moments comme de 6:07 à 6:20) n'est pas aussi belle que dans l'Andante d'Ernst Bach ?
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  10. #10
    En attente de confirmation
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    On peut le penser, suivant sa perception et son goût personnel, parfaitement légitimes.
    On peut aussi penser autrement, tout aussi légitimement.

    On peut trouver que chaque morceau a ses qualités propres, peut être écouté pour lui-même sans référence à qui ou quoi que ce soit d'autre, et que les agréments de chacun peuvent être favorablement appréciés tout en étant différents. A chacun son jugement, et il est nécessairement bon, puisque c'est le sien. Et foin de l'opinion des autres.

    Etablir des comparaisons sur des aspects techniques, pourquoi pas : qualité de l'enregistrement, rendu sonore, etc. Pour le reste, c'est affaire personnelle, and that's it.

    Il se dit fréquemment (si ce n'est la lettre, c'est l'esprit) : "Le critique passe son temps à comparer, car l'incomparable lui échappe".
    Cela m'a toujours paru d'une judiciositude absolue.

  11. #11
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    Citation Envoyé par The Fierce Rabbit Voir le message
    Il se dit fréquemment (si ce n'est la lettre, c'est l'esprit) : "Le critique passe son temps à comparer, car l'incomparable lui échappe".
    Cela m'a toujours paru d'une judiciositude absolue.
    Plus haut, vous avez fait cette comparaison : "Ce qu'on entend de Ernst Bach (...) on l'entend tout aussi bien dans Kraus, Righini, Cherubini, Niccolini, le vieux Sarti, Sacchini, Majo, Paisiello, Naumann, Gazzaniga, Carvalho, Cimarosa, Paër, et quelques bonnes trentaines d'autres."
    Etes-vous donc de ces malheureux à qui "l'incomparable échappe" ?
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