Le partage de cette semaine propose un regard particulier sur des œuvres qu’on appelle des symphonies sans toutefois suivre la formule préconisée par les clacissistes.
Haydn, Mozart et tant d’autres composèrent des symphonies qui suivent une forme typiquement étalée sur quatre mouvements sonate/lent/danse/finale. Toutefois è l’oirigine, la symphonie (ou sinfonia) s’associe plutôt à ce qu’on appelle une ouverture.
Dans le cas des compositeurs baroques tels Bach et Telemann, une ouverture est une suite de miniatures (souvent des danses). Pour d’autres compositeurs, ouverture signifie prélude, ou une pièce d’entrée pour une œuvre de scène. D’ailleurs, Verdi et Rossini feront référence à leurs ouvertures usant spécifiquement du mot sinfonia.
La pièce d’entrée de notre montage est la 32e symphonie de Mozart. En fait, comme sa 7e qui s’inspire ou recycle son ouverture pour son court opéra La finta semplice, cette symphonie a comme sous-titre (selon un vieux disque de ma collection) d’ouverture dans le style Italien.
Stravinski suit Mozart avec une oeuvre qui date de 1920, donc peu de temps après son exil de Russie. Ses symphonies d’instruments à vents a un titre qui se distingue par l’usage du pluriel. En fait, ce choix fait référence aux compositeurs baroques français (tels Mouret) et l’atmosphère de leurs œuvres royales (pensons au Symphonies pour les soupers du Roy). Originalement, la mélodie exploitée par Stravinski formait le choral d’un « tombeau de Debussy ». L’atmosphère funèbre survit, et est amplifiée par le savant usage d’une vingtaine d’instruments à vents.
Haydn et Mozart ont tous deux composé des œuvres qui recoupent l’esporit de Vivaldi et Handel et leurs concerti grossi. Ces œuvres, appelées symphonies concertantes, sont en fait des concerti pour groupes de solistes et orchestre. Certains compositeirs romantiques adoptent ce titre pour des œuvres concertantes; Vincent d’Indy met en vedette le piano dans sa symphonie sur des airs montagnards, par exemple. C’est dans cette tradition qu’on doit considérer la célèbre Symphonie Espagnole d’Edouard Lalo.
Enfin, notre dernière symphonie qui n’en serait pas une est la Symphonie pour orgue. J’ai déja parlé des œuvres d’envergure symphonique des organistes compositeurs rançais Vierne, Franck, Dupré et Widor. Ce dernier composera 10 de ces symphonies pour le Grand Instrument, et sa cinquième est sans doute sa plus jouée, en grande partie à cause de son attrayante toccata.
Bonne écoute!
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Symphonie no. 32 en sol majeur, K 318
Scottish Chamber Orchestra
Jukka-Pekka Saraste, direction
Charles-Marie WIDOR (1844-1937)
Symphonie pour orgue no.5 en fa mineur, op. 42, no.1
Ian Tracey, orgue
(Instrument: Great Willis Organ, Liverpool Cathedral, UK)
Igor STRAVINSKI (1882-1971)
Symphonies d’instruments à vents (version de 1920)
Orchestre Symphonique de Montréal
Charles Dutoit, direction
Edouard LALO (1823-1892)
Symphonie espagnole en ré mineur pour violon et orechestre, op. 21
David Oistrakh, violon
Philharmonia Orchestra
Jean Martinon, direction
Internet Archive - https://archive.org/details/Pcast103
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