Veuillez, si vous voulez jouer, déposer içi vos instants de virtuosité.
Je commence:
Veuillez, si vous voulez jouer, déposer içi vos instants de virtuosité.
Je commence:
Quelque chose que j'ai déjà cité ailleurs :
(Soler - Fandango in D minor [Alberto Chines, piano] - HD)
IP
Pour Leb' : comme on dit dans Astérix et les Goths à propos de l'écartèlement, oui,c'est banal, mais ça plaît toujours :
Musicalement,
l'obsédé des incunables
Il n'y a que les pianistes pour savoir faire preuve de "virtuosité" ? (NB : "Define 'virtuosité' " ...)
Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 19/12/2017 à 22h03.
Non il n'y a pas que les pianistes
mais il y a aussi le piano, bien sûr ; je mets mes tubes récurrents :
mais en effet : define virtuosity!
parce que ça
ou bien ça
ce n'est pas "virtuose" au sens usuel du terme (pas de doigts partout, encore que Brahms on a toujours l'impression qu'il faudrait au moins 12 doigts), mais pour faire ça comme ça il faut être virtuose ; non?
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Euh, au sens "Trésor de la langue française", non, Leb'. "Virtuose : interprète auquel la parfaite maîtrise technique de son instrument permet, sans effort apparent, de surmonter les plus grandes difficultés d'exécution." "La cathédrale engloutie" et cette ballade de Brahms ne présentent pas de "grandes difficultés d'exécution". Un pianiste, même peu "virtuose", peut jouer les notes qui les composent... mais ce qui est sûr, c'est qu'il ne pourra pas les jouer aussi miraculeusement parce que pour ça, il faut être totalement maître de l'instrument et ça, ce n'est pas donné au premier virtuose venu, ni même aux suivants, d'ailleurs...
Musicalement,
l'obsédé des incunables
ben je ne suis pas d'accord ; les variations de sonorités demandées par ce Debussy et ce Brahms sont d'une extrême difficulté d'exécution. Sinon oui même moi j'arrive à mettre mes doigts au bon endroit au bon moment dans "la Cathédrale engloutie" (pas dans la ballade de Brahms). Donc on peut jouer ces morceaux sans être virutose, mais seuls des virtuoses peuvent faire ce que Michelangeli fait là ; il montre une extrrême maîtrise de son instrument ce qui lui permet, dans effort apparent, de surmonter les plus grandes difficultés d'exécution : ces innombrables sonorités avec ce qui est somme toute un instrument à percussion
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
(non seuement à percussion mais, comme me le disait un copain plus branché que moi en physique, balistique : une fois qu'on a appuyé sur la touche on ne peut plus rien faire et c'est un marteau qu'on a lancé qui va taper la corde)
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Bref, virtuosité n'est pas que agilité digitale ; d'ailleurs je pense qu'on ne nierait pas que, pour faire les mêmes "messa di voce" que Caballé, il faut être virtuose ; moi je sais faire, hein, prendre une note et la tenir. Mais pas comme ça.
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Si j'osais, je dirais qu'être virtuose, c'est savoir utiliser l'/les outil/s, instrument/s qu'on à a sa disposition pour parvenir en les utilisant à approcher au plus près la perfection. Quel que soit son domaine d'exécution. Qu'on soit pianiste, viticulteur, spécialiste de l'ikebana ou de l'origami, poète, etc. ... - ou tailleur de pierre, ou sculpteur : allez voir la façade et la flèche de la cathédrale de Strasbourg, ou le grand retable de Fribourg-en-Brisgau, ou la voûte du choeur de Westminster Abbey, ou le baldaquin du Bernin, ou le Jugement Dernier de la Sixtine ou celui de la Salle du Conseil du Palais des Doges, ou les ivoires du musée de Dieppe (par exemple, et entre des milliers d'autres) - si ça, ce n'est pas de la virtuosité ...
Sinon, moi aussi j'ai su jouer The little Sheperd, ou Der Dichter spricht ... de là à les jouer en virtuose ... Aucune difficulté digitale - mais pour y dire tout ce que cela peut dire, it's another pair of Channels.
"Another pair of channels"
? Déférents?
Je rends les armes : vous avez raison, compte tenu du sens que vous donnez au mot "virtuose", et c'est très légitime. Pour autant, j'en reste, pour ma part, à cette acception restrictive, plus "acrobatique", y compris en considérant les (très bons) exemples donnés par le lapin : même un TRES bon peintre ne PEUT pas réaliser le Jugement dernier de Michel-Ange, même de TRES excellentissimes sculpteurs ne peuvent pas réaliser la flèche de la cathédrale de Strasbourg, etc.
Musicalement,
l'obsédé des incunables
Pour autant, l’acception restrictive strictement musicale ne me semble pas à bannir, d’autant que des musicien.ne.s eux-mêmes - Moszkowsky, Périer, Nanny, Moyse, Benoît, et al. - ont abondamment utilisé le terme dans ce sens-là pour écrire des études ‘de virtuosité ‘. L’op. 72 de Moszkowsky est célébrissime dans le genre. Je voulais juste souligner que le mot n’est pas que synonyme de vitesse et acrobatie. Les Préludes de Chopin ne sont pas à proprement parler des pièces de virtuosité, avec recherche assumée de l’effet spectaculaire, mais du point de vue exigence digitale, c’est hyper-virtuose. On peut en dire autant de pas mal d’autres pièces de nombreux compositeur.rice.s (!! )
Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 23/12/2017 à 11h32.
Fierce, tu ne vas qd même pas venir me dire que tu sacrifies à cette mode ridicule, absurde, - et de plus complètement absconse qu'est « l'orthographe inclusive »
c'est tellement con que dans ce cas il faudrait écrire des musicien.ne.s e.elle.ux.s mêmes ou à la rigueur eux.elles mêmes
(un autre exemple de « virtuosité », cette fois complètement stérile)
Si vous avez des exemples du même style, n'hésitez pas (ça m'intéresse), et au besoin j'ouvrirai un nouveau fil sur cette ***** d'orthographe « inclusive » (arf et re-)
Gast!
Peut-être connaissez-vous ce juron Breton? Eh bien figurez-vous que c'est exactement le même mot que l'allemand Gast. Mais chez nous ça veut dire, ahem, hôtesse all inclusive.
OK, ça n'a aucun rapport avec le fil*, mais fallait pas écrire le mot inclusive!
Na d'abord!
*Quoique je me pique d'une certaine virtusosité dans l'établissement de parentés entre différentes langues. Lièvre en Breton, ça se dit: gad; c'est un féminin qui mute après l'article: ar had. Ajoutez-y la mutation d>z, et vous avez: (la) hase! De plus, l'anglais haRe n'en diffère que par le rhotacisme (burps) z>r.
J'ai pas fini: Hestia, la divinité du foyer, est le même mot que Vestale, car en Breton dialectal v=h, et que hôte, qui est égal à Gast, et...
Je continue?
Oui, justement, c’est pour cela même ! J’aime bien sacrifier à la connerie érigée en système de pensée quand elle atteint ce degré vertigineux de magnitude ! Ça m’amuse, pour le moment, mais ça n’aura qu’un temps assez bref, ce sera très vite lassant . Les tenants de la chose ne lâcheront néanmoins pas leur bout de gras, ça leur donne l’impression d’être si révolutionnairement importants ...
OK pour un fil spécialisé, histoire de rigoler de bons coups !!
J’ai connu un Breton qui, me semble-t-il, l’assortissait d’une sorte de redoublement, autant que je me souvienne qq ch comme ‘ gast a gast ‘ - mais peut-être la mémoire me trahit-elle, un demi-siècle plus tard ...
Y va pas r’monter jusqu’au proto-germanique, quand même, si ?Je continue ?
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