Il n'y a pas de mystère. Un produit médiatique n'a rien de mystérieux... Le produit culturel Karajan bénéficie toujours d'une puissante logistique médiatique.
Il n'y a pas de mystère. Un produit médiatique n'a rien de mystérieux... Le produit culturel Karajan bénéficie toujours d'une puissante logistique médiatique.
Halalalalalalala ... j'avais oublié ses deux Bruckner à Vienne humains comme jamais ; honte sur moi !
Et aussi ses deux 10ème de Chosta qui malgré mes Mravinski (2x), Brashaï, Rozhdestvenski, Haintink, Wiggelsworth, Janssons, Sanderling, et même David Oistrakh, principalement pour la dernière de Ka, résonne comme un film de terreur, à la manière d'une angoisse tétanisante qui vous enveloppe et vous fait claquer les dents ... à entendre et à ré-entendre !
J'ai moins été concaincu par ses interprétations de la 2ème école de Vienne, je ne sais pas pouquoi ! Enfin si, cela me semblait trop amidonné.
Dernière modification par E.D. ; 06/04/2008 à 21h56.
Oh on peut reprocher celà (quoi qu'on était loin d'un contre-sens), mais à ce moment là peut-on attester que l'esprit russe fait partie de la 10e de Chosta de Karajan, sans parler des Haydn et des premieres de Beethoven par le même
Toujours en est-il que rien ne m'a fait un tel effet depuis ces deux concerts, hormis...les mêmes à Lucerne l'été dernier. De loin.
Gabriel.
C'est vrai que cette 7ème de 76 ressemble à un synthétiseur géant...mais linéaire, univoque, mon dieu non ! Théo, as tu déjà entendu Karajan en concert à Berlin ? Tu ne peux en rien affirmer que personne n'a jamais rien entendu de tel en concert !
Comme quoi c'est tout à fait subjectif... je m'emmerde dans la 7ème de 63.
Les Schubert sont totalement hors sujet c'est vrai.
Ben non je n'ai jamais entendu Karajan en concert, mais je ne mets nullement en doute le fait qu'il a donné des concerts prodigieux. D'ailleurs, si le personnage avait été différent, on aurait pu souhaiter, au moins dans des répertoires qu'il avait déjà enregistré exhaustivement une, deux voire trois fois, qu'il les réenregistre en concert, comme DGG l'a fait au même moment pour Giulini et Bernstein, et même un peu Böhm avant. Cela manquera beaucoup, alors qu'on n'a pas besoin de 5 intégrales studio Beethoven.
Un concert, c'est toujours différent: cela me gêne beaucoup moins qu'on ait 5 5e de Beethoven en concert de Szell, au contraire. Et grâce à Profile, on est en train de redécouvrir Böhm pour le meilleur (Bruckner 8, Bruckner 7, Beethoven 3, qui suivent le tétanisant concert Berg-Schönberg chez Andante, la 9e de Schubert à Dresde de DGG, Bruckner 8 chez Palexa... sans parler de l'opéra).
Cela manquera toujours pour Karajan, alors que DGG, EMI et Decca nous ressortent toujours les mêmes bandes en faisant mine de créer l'événement.
Remarquez, on peut toujours prier. Welser-Möst affirme que Karajan a dépassé tout ce qu'on peut connaître et imaginer en 85 à Salzburg dans la 1e de Brahms avec Vienne. Cela doit sûrement dormir à l'ORF.
La 4e de Schumann avec Dresde ressortira bien un jour. Etc., Palexa a montré la voie avec le concert Beethoven/Stravinsky.
Sans cela l'art de Karajan se momifiera, subissant à contretemps le revers de son perfectionnisme trop proche de la complaisance. Ce serait pareil avec Kleiber si l'on n'avait des témoignages audios et vidéos (hélas, si peu) pour nous rappeler de temps en temps qu'en concert, c'était non seulement "vrai" mais souvent en mieux.
Non je me limitais bien evidemment à Chosta pour l'esprit russe, concernant les deux autres, c'est plus une question musicologique qu'une question d'esprit. Mais je t'avoue volontiers que la 10 de Chosta par Karajan m'excite beaucoup plus que les Mravinsky...pourtant ça ressemble de loin à l'esthétique germanisante de la 7e de Dvorak de Rattle
Gabriel.
Désolé de casser l'ambiance mais le fric de Karajan, les yeux bleus de Karajan, sa bicoque d'Anif, ou la taille de sa baguette je m'en fout un peu... en tout cas sur ce fil... Quant à son adhésion au Parti Nazi, je trouve abjecte qu'on l'excuse, ou que lui s'excuse, en disant qu'il s'agissait de pur opportunisme! Prendre sa carte au NSDAP en 1933 de l'opportunisme ?! Mouais...
Bref, je chambre assez sur Karajan pour en rajouter une couche, et je ne veux pas casser la baraque de Damien qui aime Karajan!
Juste un petit truc : je n'ai jamais assisté à un concert du K. chez lui, à Berlin, mais j'ai assisté à tous ses concerts parisiens de 82 à 88 ( sauf le deuxième de 82 Stravinsky, Strauss ) à une époque ou je n'avais pas encore frisé l'overdose... Ces concerts étaient passionnants pour une chose : on sentait un peu de fragilité, et moins de crânerie que dans ses enregistrements studios! c'était plus spontané tout simplement, ce qui ne veut pas dire qu'il dirigeait plus vite! L'orchestre était moins infaillible et moins léché, je dirais même moins karajanisé : pas de bidouillages à la table de mixage! Bref grâce au concert, le legato était moins envahissant, les bois existaient aussi, tout simplement, entre le tapis de cordes et les cuivres! Je ne parle pas des interprétations, là c'est autre chose! ( la Fantastique en 87 pas triste du tout! J'ai réécouter Munch en boucle pendant une semaine après le concert!!! )
Au disque c'est une autre histoire! je ne vais pas procéder par comparaison sinon on est pas coucher, mais imaginons que je doive emporter sur la planète Mars un certain nombre d'enregistrements de Karajan! Les voici :
- Coffret Schoenberg, Berg Webern DG
- Prokofiev, 5ème symphonie DG
- Chostakovitch,10ème symphonie DG
- Tchaikovsky, Symphonies 76 DG
- Sibelius, Symphonies 4, 5, 6, 7 DG
- Mahler, 6ème symphonie DG
S'il reste un peu de places dans la valoche je peux y rajouter :
- les enregistrements avec Christian Ferras DG
- Brahms, Symphonies 76 DG
- Mahler, 9ème symphonie live 82 DG
En prévision d'un hypothétique retour en grâce ( y'a pas le feu non plus! ) de Wagner et Strauss! Je prendrais peut être :
- Meistersinger 51 EMI
- Quatre derniers lieder avec Janowitz DG
Thierry
Dernière modification par thierry h ; 07/04/2008 à 00h50.
Pour le coup entièrement d'accord avec toi.
Au lieu d'une énième réedition, j'aurai souhaité la sortie de quelques live...et dieu sait que la radio autrichienne doit en avoir !!
Au lieu de cela, on se tape des interviews sans valeur ajourée d'Eliette, un documentaire (maestro, maestro) déjà diffusé et dont certains passages ont été coupés samedi soir, un sublime requiem de verdi à 2h du matin etc.
Salut Thierry,
Je pige pas trop vos commentaires sur son passé nazillon (ah les pastilles Vichy des français...) ou sa fantastique à Paris en 87... Bref.
Puisque je ne veux en aucun cas verser dans l'hagiographie primaire, je dois bien admettre que y'a des paradoxes chez ce chef qu'on a pas fini de discuter :
- Tous ses proches et les musiciens qu'il a dirigés s'accordent à dire qu'il était un homme timide, discret et réservé : pourquoi alors se pavaner comme un homme jet set alors qu'il en avait horreur ? Etait ce pour se vendre ? (Bernstein était lui le parfait jet set man, il ne s'en cachait pas d'ailleurs. Etrange que personne ne s'en souvienne).
- Cette manie de diriger les yeux fermés. Parait il que la partition défilait dans sa tête. Très bien, mais je préfère 10 fois le Karajan ouvrant les yeux à partir de 1980. Bien plus humain. Un Giulini, lorsqu'il dirigeait les yeux fermés, dégageait bien plus de sincérité.
Pour finir, un enregistrement que je ne connaissais pas et que je viens de découvrir : la symphonie de Franck avec l'OP. Du grand art !
Ce débat vole tellement "haut" que je fourbis une réponse plus développée...ce matin, j'ai comme des envies de frapper tous les abrutis qui font de l'anti-karajanisme primaire. "Commémorite" aigue, je me réécoute en ce moment sa Tétralogie, son Parsifal, ses Berg/Schönberg/Webern, ses Respighi, Holst...bref, tout simplement génial, si ce n'est insurpassable : le fini instrumental, la probité, la justesse, la splendeur, le sens du grand tout...au diable les commentaires mesquins sur sa fortune, cet homme là n'a jamais cessé une seule minute de faire de la musique.
Didier
Bonjour,
On a beaucoup évoqué les symphonies. On a un peu, très peu, cité le lyrique. C'est un domaine où HvK a laissé de grandes résussites.
Au hasard, de mémoire, et liste non exhaustive :
Les Noces de Figaro
Cosi
Les Saisons
La Création
Lucia
Ariane à Naxos
Le Chevalier à la Rose
etc., j'en oublie.
Et puis dans le domaine des concertos, il en est de mémorables aussi.
Bonne journée à tou-te-s.
Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 07/04/2008 à 12h05. Motif: (Ménagement d'épidermes devenant apparemment sensibles !)
Je ne suis pas sûr qu'un fil propagandiste soit de nature à relever un quelconque débat ! (Ni un post où l'on prend envie de baffer son prochain qui penserait autrement....)
L'homme avait plus qu'une part d'ombre, et je ne vois pas en quoi la nier relèverait la discussion ! J'approuve totalement les posts de Théo et Thierrry.
Et qui a disserté sur l'éventuelle incompétence du chef; personne ce me semble !
Alya, j'attends toujours un post constructif faisant suite à votre intevention. Autrement, il eut mieux fallu ne rien écrire.
C'était quoi la marque de son hors-bord, à Karajan (j'ai un trou de mémoire, là...) ?
En attente de confirmation
En attente de confirmation
Pour comprendre l' "art" de Karajan, un seul disque suffit, n'importe lequel, comme Cecilia Bartoli...
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