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Après les grands anciens virtuoses, pourquoi pas...
Après les grands anciens virtuoses, pourquoi pas...
Dernière modification par Niccolo ; 05/05/2019 à 15h31.
En "écho" à ce thread consacré aux "Grands virtuoses" d'autrefois, merci à Niccolo d'avoir eu l'idée de nous présenter quelques "nouveaux virtuoses" ; vu que le fil où les deux posts précédents se trouvaient est consacré à un coffret présentant des virtuoses "historiques", et que nous n'étions pas certains de l'opportunité de mélanger les deux, voici un fil dédié justement aux nouveaux virtuoses, ceux d'aujourd'hui
Merci de votre compréhension ! n'hésitez pas à commenter les vidéos que vous postezpar exemple, dans le cas présent, en quoi s'agit-il et pourquoi peut-on parler de virtuosité ?
J'ai souvenir de "threads" où avait été amplement débattue cette même question de la 'virtuosité', de la/du 'virtuose' (c'était où ?)en quoi s'agit-il et pourquoi peut-on parler de virtuosité ?
Il y a du nouveau dans le débat ?
Ou on reprend 'from scratch' ?
Commenter les vidéos que je poste ? Trop risqué ! Je laisse ça aux spécialistes !
Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 07/05/2019 à 13h47.
C'est juste ... ce n'est pas la première fois que ce sujet est abordé
Dans le cas présent, il s'agissait juste de dissocier ces qqs vidéos (consacrées aux "nouveaux Virtuoses") du thread où elles avaient été postées initialement (celui-ci, consacré au coffret de Krinou sur les "anciens Virtuoses") ; pour le reste, chacun fait ce qu'il veut comme d'hab, on peut en reparler, tenter de nouveaux éléments de réponse, reprendre tout à zéro
Envoyé par The Fierce Rabbit
(plus sérieusement, nul besoin d'être spécialiste pour donner son ressenti, ses impressions ou fournir des idées pertinentes ; mais bon ... pas grave, chacun fait à sa mode hein
Glané sur wikipedia:
Le mot virtuose est emprunté à l'italien (virtuoso), issu du latin tardif virtuosus, de virtu pour « énergie, qualité », et de virtus qui veut dire « compétence, virilité, excellence » lui-même dérivé de vir pour « homme » et désignait à l'origine les qualités viriles et ayant donné le français « vertu » à partir de virtutem, accusatif de virtus.
Un virtuose est un musicien possédant une maîtrise hors-normes de son instrument ou de sa voix. La notion de virtuosité, qui inclut la vélocité, s’oppose à celle d’expressivité. Les deux aptitudes sont cependant compatibles, un bon interprète devant allier à une bonne technique, un sentiment musical. Paganini, par exemple, a subjugué jusqu'aux plus grands des musiciens de son époque par sa technique et son aisance parfois jugées diaboliques.
Surprenant cette exécution virtuose "au coin de la rue"!
Comme si souvent une pièce très virtuose de Camille Saint-Saëns:
3° déclinaison, imparisyllabiques ...
La 'vertu' était l'apanage des dames, autrefois, on en prenait un soin jaloux et la littérature en est pleine.
Je trouve assez cocasse, en ces temps de féminité et de féminisme revendiqués à grand fracas, que la 'vertu' soit en effet dérivée d'une racine qui exalte l'homme, le mâle, et les qualités viriles !
Elles en pensent quoi, les Chiennes de Garde et autres Femen e tutti quanti - sans oublier l'inénarrable Mme Schiappa !
Donc en fait la virtuosité est une qualité éminemment masculine dont il arrive à certaines femmes d'être dotées ?
(Pardon, j'ai digressé grave, là, mais j'ai pas pu m'empêcher ...)
Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 08/05/2019 à 15h07.
En attente de confirmation
Les 'virtuoses', c'est légion.
Serait-on d'accord pour dire que la Totentanz/Danse Macabre de Liszt et Islamey de Balakirev sont des pièces éminemment 'virtuoses' ?
"YouTubez"
Se décline pour le violon, le violoncelle, la flûte, etc.
Rien de plus répandu et commun que la/le 'virtuose'.
Ah... certes...
Mais je nuancerais ; ce n'est pas parce qu'on arrive à jouer Islamey qu'on est virtuose ; il faut le jouer en donnant l'impression que c'est sinon facile (n'exagérons rien) du moins "dans les doigts" ; et aussi jouer plein d'autres morceaux virtuoses!
Cela dit je nuance ma nuance ; l'attrait d'un morceau virtuose est aussi dans le fait que même les virtuoses doivent se donner de la peine!
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Je dirais néanmoins que si on peut jouer Islamey ou la Danse Macabre ou le Trille du Diable ou tout autre pièce dite 'de virtuosité', on est virtuose.
Devenir virtuose, des milliers d'élèves des conservatoires et écoles supérieures de musique y parviennent.
Après, il faut devenir musicien.
Comme dans Tous les Matins du Monde où le M.de Sainte-Colombe de P. Quignard dit au jeune virtuose Marin Marais qu'il 'joue' très bien, mais qu'il ne fait pas de 'musique'.
Lang-Lang, Yuja Wang, Valentina Lisitsa et des dizaines d'autres sont peut-être en train de devenir musiciens ... Denis Matsuev et Daniil Trifonov me semblent y parvenir. Ievgueni Kissine, petit virtuose phénomène d'estrade des 80s, c'est avéré.
Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 10/05/2019 à 08h49.
Oui en effet, la virtuosité comme seul objectif a ses limites. Les "grands" virtuoses, anciens ou actuels, se démarquent de tant d'autres car la maîtrise de leur instrument est bien sûr totale mais il s'y ajoute un engagement dans l'interprétation sans concession et aussi une profonde compréhension de la musique.
Si on peut jouer ça avec brio, tout au moins ; et plusieurs oeuvres de difficulté comparable, aussi
Yuja Wang je pense, oui, qu'elle est devenue intéressante (pas seulement pour son agilité et ses tenues) ; Matsuev aussi? tant mieux! Je l'ai entendu une fois en vrai dans un programme romantique, il avait des mains pleines de doigts, mais c'était un vrai bourin. Je n'ai pas d'avis sur Lisitsa et Trifonov, j'ai déjà donné mon avis sur Lang Lang, qui pourra changer le moment venu mais ce serait bien s'il arrêtait son cirque.
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Puisqu'on l'a pris comme exemple, voici Islamey par un pianiste qui s'en était fait une spécialité étant jeune, puis par un autre plus récent
et par ce dernier, mais avec les notes
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Il est agaçant à voir, c'est vrai. Ce n'est certes pas le premier, et ce ne sera pas le dernier. Il faut l'entendre à la radio, c'est mieux. Dans le poste avec des images qui bougent, il faut écouter et regarder ailleurs ou noircir l'écran !
Et puis ça dépend de ce qu'il joue. Je l'ai vu/entendu récemment dans Mozart, un concerto, il était presque sobre dans sa tenue au piano !
Si on ne peut pas jouer une pièce 'de virtuosité' avec brio et les doigts dans le nez si j'ose dire, c'est qu'on n'est pas un virtuose !Si on peut jouer ça avec brio, tout au moins
Yeol Eum Son, Charlie Siem, Christopher Falzone sont de beaux jeunes artistes.
Qu'est-ce qui fait d'eux de 'grands' virtuoses d'aujourd'hui, à l'égal de Martha Argerich, Maxim Venguerov ou Radu Lupu ?
On pourrait peut-être répondre par leur répertoire, leur engagement (total) et la vélocité de leur jeu. Mais surtout parce qu'il apporte ce petit plus (pas si facile à définir) dans leur interprétation. J'aurais tendance à penser qu'il ose davantage..., qu'ils sont plus en adéquation avec l'esprit profond de l'oeuvre.
Tout ceci est peut-être subjectif après tout mais je ne pense pas:
Hamelin est aussi un virtuose mais dans cette oeuvre si originale il me semble que l'interprétation de Yeol Eum Son va plus loin.
Si virtuosité est une affaire mathématique et de puissances alors en voici une illustration. Saint-Saëns puissance Liszt puissance Horowitz ...
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