Le danger lorsqu’on contribue à plus d’un endrioit, dans deux langues, on peut parfois se fourvoyer, et être sous l’impression qu’on propose des billets autour des mêmes partages dans toutes nos plateformes. Je pensais sincèrement avoir proposé ces trois symphonies scandinaves Jadis sur Internet ici, mais voilà bien que non.

J’ai programmé ce partage dans le cadre du calendrier du laitier pour ce jeudi et à ma surprise, pas de billet en françâis ici ou sir mon blog. Mille excuses!

Le mardi en musique de cette semaine propose un trio de symphonies composées par deux compositeurs scandinaves, l’un d’autre moins connu.

Commençons par le plus connu des deux compositeurs. Jean Sibelius a écrit sept symphonies; et sa Troisième Symphonie représente un tournant dans sa production symphonique. Ses première et deuxième symphonies sont des œuvres grandioses romantiques et patriotiques. La Troisième montre toutefois un désir distinct, presque classique, de contenir la plus grande quantité de matériel musical dans le moins possible de figures mélodiques, d’harmonies et de durées. C’est une pièce de bonne humeur, triomphale et à la sonorité trompeuse qui présage à peine de la complexité plus austère de ses dernières symphonies.

Le Sibelius est entouré de deux symphonies du compositeur romantique suédois, Franz Berwald. Berwald venait d'une famille de quatre générations de musiciens; son père, violoniste à l’opéra Royal, enseigna le violon à Franz dès son plus jeune âge; et en 1812, Berwald commença à jouer du violon dans l'orchestre de la cour et à l'opéra, prenant des leçons d'Edouard du Puy, et commença également à composer: un concerto pour violon (pas très bien reçu à sa création), des symphonies, des opéras jamais montés, même un concerto pour piano créé en récital étudiant par sa petite fille près de 40 ans après sa mort! La musique de Berwald n’a pas été reçue favorablement en Suède de son vivant, attirant même des critiques hostiles, mais elle l’a été un peu mieux reçue en Allemagne et en Autriche.

En 1911, Carl Nielsen écrivait à propos de Berwald: "Ni les médias, ni l'argent, ni le pouvoir ne peuvent nuire au bon Art. Il trouvera toujours des artistes simples et décents qui vont de l'avant et produisent et défendent leurs œuvres. En Suède, vous avez le meilleur exemple de cela: Berwald "

La symphonie "Naïve" fut créée dix ans après la mort de Berwald. Cet écart entre la composition et la première performance était toutefois relativement court comparativement à sa Symphonie "Capricieuse" et sa Symphonie "Singulière". Ces deux pièces n'ont été créées qu'au XXième siècle.

Igor Markevitch a enregistré les symphonies n ° 3 et 4 de Berwald (avec la 4e symphonie de Schubert) avec le Philharmonique de Berlin au milieu des années 1950. On ne penserait pas à lui en association avec la musique de Berwald, en particulier en 1955, et en particulier avec le Philharmonique de Berlin, mais le don de Markevitch était tel qu'il pouvait imposer sa volonté à n'importe quel orchestre, quelle que soit sa musique, et réaliser d’éblouissants résultats.

La symphonie de Sibelius que je partage aujourd'hui faisait partie de la première intègrale de symphonies de Sibelius disponibles sur le marché britannique. Le projet a été confié à Anthony Collins (1893-1963), chef d'orchestre et compositeur de l'époque, qui se consacrait à la carrière de chef d'orchestre et de compositeur (film) en Californie.

Bonne écoute!

Franz BERWALD (1796-1868)
Symphonie no. 3 en ut majeur, "Sinfonie Singulière" (1845)
Symphonie no. 4 en mi bémol majeur, "Sinfonie Naïve" (1845)
Berliner Philharmoniker
Igor Markevitch, direction
(Jesus Christus Kirche, Berlin, Dec 1955)

Jean SIBELIUS (1865-1957)
Symphonie no 3 en ut majeur, op 52
London Symphony Orchestra
Anthony Collins, direction
(Kingsway Hall, London, May 1954)
Internet Archove - https://archive.org/details/02Berwal...oniaN3InDoMagg