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Discussion: Augmenter le plaisir d'écoute.

  1. #1
    Membre Avatar de AdrianoRossini
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    Augmenter le plaisir d'écoute.

    Bonjour à tous

    Ma question est certainement assez naïve, mais je me demandais si il y avait des techniques pour augmenter le plaisir d'écoute. Il est vrai qu'une oeuvre met assez longtemps généralement (du moins pour moi) pour atteindre un niveau d'appréciation allant jusqu'aux frissons.

    La transcendance est souvent ce qui me manque sur une oeuvre que je trouve pourtant magnifique, et ne s'effectue des fois pas du tout, ou bien après une longue pause de plusieurs mois.

    De mon côté, un genre d'écoute "imagée" comme des paysages peut m'aider un maximum. Et vous, de votre côté ?

  2. #2
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    Question: faites-vous partie des "privilégiés" (de mon point de vue) qui peuvent assister à des concerts en salle pour découvrir ou réécouter une oeuvre?

    Ce n'est pas mon cas, et je dépends non seulement de mon temps de cerveau disponible (en principe acquis quand on va au concert), mais aussi de ma chaîne.



    Dernièrement, j'ai fait la pénible expérience de ne prendre aucun plaisir à écouter de la musique, jusqu'à ce que je fasse l'acquisition aux enchères d'un jeu de cinq tubes des années 60 de fabrication anglaise pour mon système d'amplification hybride tubes-transistors... Eh bien j'ai retrouvé la jouissance des sons musicaux.


    Ajoutez-y la variable de la qualité du courant secteur, qui dépend de l'heure, et vous saurez les frustrations qui accablent l'amateur de musique perdu dans le far-west bas-breton.



    Un retour d'expérience tout de même: la boisson qui accompagne le repas du soir a une incidence sur la faculté de goûter la musique.



    Enfin, pour moi...

  3. #3
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    ...je dépends ... de ma chaîne. [...]
    ... jusqu'à ce que je fasse l'acquisition aux enchères d'un jeu de cinq tubes des années 60 de fabrication anglaise pour mon système d'amplification hybride tubes-transistors... Eh bien j'ai retrouvé la jouissance des sons musicaux.
    Ajoutez-y la variable de la qualité du courant secteur ...
    Je trouve bien triste d’être à ce point esclave de ce genre de paramètres techniques pour pouvoir trouver plaisir à écouter de la musique.
    C’est de l’infirmité. Dépendre de «tubes» pour apprécier de la musique ....
    Mais c’est mieux que rien, n’est-il pas..
    Me myself and I, rien ne vaut des gens en chair et en os dans un endroit où nous sommes simultanément et où je perçois «en live»** ce qu’ils me jouent sur de vrais instruments.
    Quand c’est possible. Sinon, bien obligé de faire avec les ersatz que m’offrent les merveilles de l’artificialité moderne.

    ** : si si, c’est comme ça qu’il faut dire, écoutez dans le poste et lisez les magazines supposés «spécialisés».
    Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 25/07/2020 à 23h08.

  4. #4
    Membre Avatar de AdrianoRossini
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    Citation Envoyé par JEFF Voir le message
    Question: faites-vous partie des "privilégiés" (de mon point de vue) qui peuvent assister à des concerts en salle pour découvrir ou réécouter une oeuvre?

    Ce n'est pas mon cas, et je dépends non seulement de mon temps de cerveau disponible (en principe acquis quand on va au concert), mais aussi de ma chaîne.



    Dernièrement, j'ai fait la pénible expérience de ne prendre aucun plaisir à écouter de la musique, jusqu'à ce que je fasse l'acquisition aux enchères d'un jeu de cinq tubes des années 60 de fabrication anglaise pour mon système d'amplification hybride tubes-transistors... Eh bien j'ai retrouvé la jouissance des sons musicaux.


    Ajoutez-y la variable de la qualité du courant secteur, qui dépend de l'heure, et vous saurez les frustrations qui accablent l'amateur de musique perdu dans le far-west bas-breton.



    Un retour d'expérience tout de même: la boisson qui accompagne le repas du soir a une incidence sur la faculté de goûter la musique.



    Enfin, pour moi...
    Malheureusement je ne vais pas aux concerts. Techniquement je suis de loin un connaisseur et loin d'être un audiophile, mais j'ai tout de même une chaîne et des enceintes que j'estime être correctes, même si je peux me tromper.

    En revanche, bien que je pratique une sorte d'écoute "flottante", j'écoute également en "profondeur" (désolé pour les termes qui ne correspondent certainement pas), en me plongeant dans le noir complet et en tachant de me concentrer en coupant toutes pensées parasites, du moins en tachant d'essayer. Souvent le soir, déjà car je suis bien plus apte à recevoir la musique, car la fatigue m'adoucie l'esprit et me facilite le lâché prise. La journée, quand je bois un café, cela me renforce le plaisir d'écoute. La littérature, l'imagination liée à celle-ci me permet d'obtenir des images magnifiques et amplifient l'émotion.

  5. #5
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    Citation Envoyé par AdrianoRossini Voir le message
    Malheureusement je ne vais pas aux concerts. Techniquement je suis de loin un connaisseur et loin d'être un audiophile, mais j'ai tout de même une chaîne et des enceintes que j'estime être correctes, même si je peux me tromper.

    En revanche, bien que je pratique une sorte d'écoute "flottante", j'écoute également en "profondeur" (désolé pour les termes qui ne correspondent certainement pas), en me plongeant dans le noir complet et en tachant de me concentrer en coupant toutes pensées parasites, du moins en tachant d'essayer. Souvent le soir, déjà car je suis bien plus apte à recevoir la musique, car la fatigue m'adoucie l'esprit et me facilite le lâché prise. La journée, quand je bois un café, cela me renforce le plaisir d'écoute. La littérature, l'imagination liée à celle-ci me permet d'obtenir des images magnifiques et amplifient l'émotion.

    Votre démarche me paraît fort saine, à l'opposé du consumérisme qui nous donne çà voir des espèces de zombies auxquels on aurait greffé des écouteurs pour aller partout.

    Je ne vois rien à ajouter, sinon que, dans mon expérience personnelle, l'amélioration de mon système d'écoute, bien que fort laborieuse et émaillée de faux pas fâcheux (et coûteux!), m'a bel et bien permis de mieux entendre ce que contient un enregistrement. Paradoxalement, alors que mon audition s'est dégradée, j'entends aujourd'hui beaucoup plus de choses que quand j'étais jeune, lorsque mon système ne me permettait pas d'exploiter le potentiel de mes enceintes. Et, si on a de la considération pour le travail du compositeur, c'est une condition sine qua non pour la pleine appréciation de leur musique.
    Reste la question que vous avez soulevée: encore faut-il se mettre en condition pour être réceptif. Un musicien de jazz avait dit que, quand on n'aimait plus une musique, ce ne peut être parce qu'elle était devenue mauvaise, mais parce que l'auditeur l'était (devenu mauvais).

  6. #6
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    Je ne suis pas un indécrottable des lampes, vous l'aurez compris et j'ai même un certain mépris pour cette technologie : lorsqu'on veut en parler, et je n'ai jamais pu rencontrer quelqu'un de rigoureux, il faut tester tous les éléments de la chaîne prè-amplification amplification, c'est-à-dire les résistances, les condensateurs, et, surtout, ce qui est capital dans un ampli à lampes, les transformateurs de changement d'impédance !
    Pour avoir, en son temps, tester les transformateurs symétriseurs-déssymétriseurs de différentes marques, leur influence est capitale !
    Donc avant de dépenser des fortunes dans une marque de lampes plutôt qu'une autre, peut-être qu'un ampli MOS-FET bien construit serait beaucoup plus stable dans le temps et présentera les mêmes avantages que les lampes.
    Personnellement, j'accorde une importance capitale aux condensateurs ; les Black star ont une grande réputation mais j'avoue ma préférence pour les ELNA. J'ai testé une bonne dizaine de marques. Pour les résistances, il est d'abord nécessaire qu'il n'y ait pas de dérive de caractéristiques selon leur température, c'est un minimum et, après, selon leur structure, le son est différent. Cependant, si vous avez un petit générateur de fréquence, ayez la curiosité de le brancher sur une prise « auxiliaire » simultanément sur les deux canaux, et calibréz votre chaîne pour que le 1000 Hz soit bien au centre ; puis, faites varier la fréquence dans tout le spectre du domaine audible et vous ferez que votre salle d'écoute est bien imparfaite ! Le minimum, c'est que de 50 à 15*000 Hz, le son reste rigoureusement au centre et avec la même intensité ressentie puisque la source est constante et centrée !
    Certains dépensent des fortunes dans des pièges (technique médiévale utilisée dans les églises pour favoriser une résonance dans les fréquences de la voix chantée-l'étude a été faite par Michelle Castellango notamment à l'église de Souvigny, là où il y a un magnifique orgue de Clicquot.
    La solution économique qui va vous permettre d'approcher l'écoute au casque électrostatique avec vos enceintes, c'est le Berhinger DEQ 2496… Analyse de la pièce avec émission d'un bruit rose et correction par processeur de voie droite et gauche puis sur correction de l'ensemble. Là, tout à coup, l'enregistrement d'un piano reste centré ! À l'écoute d'un orchestre, il n'y a plus la balade de la flûte selon les fréquences ! Il n'y a pas de raison que sur un casque électrostatique, vous ayez l'ambiance de la salle et le placement stable des instrumentistes, lorsque la prise de son n'a pas été réalisé avec 48 microphones et des limiteur-compresseurs de partout ! Ce n'est pas si facile que ça à trouver.
    Pour avoir fréquenté au moins une fois, deux salles parmi les plus belles du monde : le MusikVerein de Vienne et la grande salle du philharmonique de Berlin, j'ai été soufflé par la précision, la stabilité, l'absence de fréquences de résonance parasites et l'aération ressentie lorsqu'on est placé au moins au premier tiers. Quelques rares disques enregistrés en ces lieux n'utilisent pas la forêt de micros suspendus au-dessus de la fosse d'orchestre notamment au MusikVerein ! La sale manie de directeur artistique et le preneur de son qui consiste à renforcer l'intervention des solistes, sur une bonne chaîne, vous donne l'impression de les prendre en pleine figure. Alors que, en réel, c'est parfait, l'intelligibilité est sans faille et ils n'ont même pas besoin de se mettre au devant de la scène !
    Alors, bien sûr, cet appareil n'est pas parfait mais ce qu'il procure permet de faire un grand pas dans la restitution sonore domestique pour un prix ridicule -environ 300 EUR-«pas assez cher ,mon fils» ; c'est un des rares appareils Berhinger, avec le convertisseur de fréquence numérique, qui soit de haute qualité !
    De plus, lorsque l'ami JEFF nous fait l'éloge des Ditton 66, pour en avoir vendu à cette époque, pour payer mes études de médecine, je ne puis être d'accord. Trainage dans le grave, manque de dynamique, mise en phase de haut-parleurs pas étudiée… Cela fait beaucoup !bien sûr, tout dépend de ce qu'il recherche : soit une « émotion musicale » avec un certain son qui lui plaît dans ce qu'il écoute (dans ces conditions, le problème sera la déception qui ne manquera pas de venir lorsqu'il écoutera autre chose) ; soit une la plus grande neutralité possible, ce qui permet, notamment prise de son, d'avoir un jugement sur tous les genre de musique…
    D'autre part, il n'est pas nécessaire de mettre une fortune dans les câbles , loin de là ! Pourquoi vouloir exiger du cuivre « oxygen free » de 6 mm² lorsque vous avez dans le filtre séparateur de vos enceintes passives, des bobines à air dont la section en fil mono brin ne dépasse pas 1 mm². Bien souvent la longueur de ce fil de bobine , s'il était déroulé, dépasserait largement le précieux fils que vous avez choisi avec soin chez le revendeur qui se léchait les babines par la marge qu'il allait faire sur votre crédulité. Pour équilibrer le rendement des différents haut-parleurs, de plus, il y a des résistances bobinées et des condensateurs dont les caractéristiques d'impédance et de vibrations (donc d'effet microphonique- lorsque le condensateur vibre, sous l'effet d'une part du son arrière de haut-parleurs dans l'enceinte et d'autre part par l'effet de self qui existe dans un condensateur qui n'est jamais parfait, il se comporte comme une membrane microphones électrostatique dont on ne peut pas dire qu'ils soient de très haute fidélité !), modifie le merveilleux « son chaud, si émouvant, des lampes de votre amplificateur… Pour moi, seule une enceinte active peut permettre de se délivrer du souci des filtres séparateurs de puissance des enceintes passives et des pseudo problèmes des câbles de liaison ampli-enceintes. J'ai une discussion un peu « chaude » dans un gîte en Alsace avec quelqu'un qui ne jurait que par le disque noir… Après avoir démonté un par un ses arguments, le monsieur s'emportait un peu ; j'ai abandonné lorsque mon épouse m'a fait remarquer qu'il portait des aides acoustiques ! Lorsqu'on sait, pour avoir fait pratiquer la gravure de disque noir 30 cm 45-tours, tous les compromis-compensations qu'il existe entre les microphones, le magnétophone analogique à bande, l'ampli de gravure, la bobine de gravure et la corrélation de phrase qui est appliquée si la prise de son n'a pas tenu compte à l'origine (pour une gravure universelle, il était nécessaire que tous les sons inférieurs à 300 Hz soient en monophonie, c'est-à-dire que l'écartement de deux micros ne devait pas dépasser pratiquement 20 cm. Lorsqu'on connaît, en plus, les caractéristiques de fréquence de résonance mécanique et électrique d'une cellule pick-up soit électrodynamiques soit électromagnétique, il y a de quoi s'esclaffer en se roulant par terre devant autant d'inepties… Bien à vous
    je suis parfaitement d'accord avec l'intervention du « lapin farceur »… Pour une fois ! Cela aurait tendance à me faire croire l'émotion n'est pas venue de l'interprétation pour qu'on la recherche autant dans le son… C'est bien en ce sens que je ne goûte guère les iinterprétations trop académiques ou trop métronomiques… Il ne reste plus que l'électronique !
    Dernière modification par Jean DUBAR ; 27/07/2020 à 08h30. Motif: ajout car autre intervention avant la publication

  7. #7
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    Cher Jean,

    Ne croyez-vous pas que cet exposé circonstancié serait plus à sa place à la rubrique techniques du son?

  8. #8
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    Pas forcément..

  9. #9
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    Discussion déplacée, vu la nature prise par les différents échanges, on aborde bien ici certains aspects (techniques) liés à la « technique du son »

    Merci de votre compréhension

  10. #10
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    « Augmenter le plaisir » : c’était alléchant !
    Mais c’était devenu mortellement ch**nt.
    Réduire le « plaisir » à une question de ‘tubes’ ...
    On n’ose imaginer ce que cela peut donner en matière de « plaisir » .... autre !
    Expédients, orthèses, prothèses... Fait pas bon vieillir, n’est-il pas ?
    Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 27/07/2020 à 13h57.

  11. #11
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    Je suis entièrement d'accord TFR, le plaisir d'écoute ne se réduit sûrement pas au matériel utilisé. Toutefois, par cette formulation de notre ami AdrianoRossini

    Citation Envoyé par AdrianoRossini Voir le message
    (...) je me demandais si il y avait des techniques pour augmenter le plaisir d'écoute.
    la discussion a tout de suite pris un tour précisément « technique ». C'est pour cela que j'ai déplacé la discussion ici.

    Maintenant, rien n'empêche à ce topic de prendre un caractère contradictoire, et de laisser à ceux qui estiment que « l'augmentation du plaisir d'écoute » ne se réduit pas à une question de « matériel d'écoute », la possibilité d'exposer leurs propres contre-arguments

    Personnellement, j'ai éommencé à écouter de la musique à la radio, sur un tourne-disque (des années 70 ) et sur un enregistreur à bandes de marque Akai. Ça me convenait parfaitement. Avec l'apparition du CD (et un salaire à l'époque plus que confortable) j'ai pu m'offrir une chaîne hi-fi de qualité tout à fait convenable. Hélas elle ne fonctionne plus et je n'ai plus les moyens de m'en offrir une nouvelle. Du coup je me suis racheté une mini-chaîne compacte à 150 euros, et surtout (comme tout le monde j'imagine) j'ai commencé à écouter de plus en plus de musique au format .mp3. Hé bien figurez-vous que j'éprouve toujours autant de plaisir à l'écouter, alors que la qualité technique est loin d'être la même que sur mon ancienne chaîne hi-fi. Ne me demandez pas pourquoi ni comment c'est possible, je n'en sais rien, c'est comme cela ...

  12. #12
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    Philippe, m'abusé-je en présumant que vous êtes un "concert-goer", ou en tout cas que vous avez l'habitude de la musique vivante?

    Pour avoir réalisé moi-même des enregistrements de musique instrumentale bretonne, je n'écoute jamais de disques de bagadou ou de couple biniou-bombarde, parce que précisément j'ai connu "the real thing".
    Vous-mêmes êtes sans doute plus proche de l'écoute du musicien qui a la partition dans l'oreille, voire sous les yeux, ce qui explique que, longtemps, les chefs d'orchestre se contentaient de crincrins pour écouter des disques: leur mémoire visuelle et auditive palliait les manques de la reproduction.
    Personnellement, j'ai aussi connu cette situation où j'avais plaisir à écouter de la musique, même orchestrale, sur un électrophone totalement incapable de reproduire du grave. Mais quand j'ai découvert les contrebasses dans la 7° de Beethoven (BPO/Karajan années 60), j'ai eu la preuve que j'avais bel et bien manqué qq chose que le compositeur avait "pensé".

    J'en ai donc benoîtement conclu que ça valait le coup d'améliorer les définition de sa chaîne...

  13. #13
    Administrateur Avatar de Philippe
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    Citation Envoyé par JEFF Voir le message
    Philippe, m'abusé-je en présumant que vous êtes un "concert-goer", ou en tout cas que vous avez l'habitude de la musique vivante?
    Salut Jeff. Navré de te décevoir , mais c'est exactement l'inverse ...
    Maintenant il m'arrive de séjourner régulièrement en Espagne, mais la région où j'ai toujours vécu en Gelbique n'était pas spécialement reconnue pour son hyperactivité culturelle ...

    Si l'on excepte les concerts de rock et de chanson française auxquels j'ai pu assister lorsque j'étais étudiant à Liège (je n'ai découvert la musique classique qu'un peu plus tard), j'ai, à Mons, assisté en tout et pour tout à ... deux concerts : l'un consacré à Chostakovitch avec son fils Maxime à la direction et Heinrich Schiff (grâce à qui j'avais découvert, sur disque, les Suites pour vlc de Bach) - formidable, et l'autre consacré à un récital Beethoven par Abdel Rahman El Bacha, qui m'avait profondément emmerdé.
    Depuis je me suis découvert une nette tendance à l'agoraphobie, et j'écoute la musique chez moi, le plus souvent seul.
    Je suis conscient que le fait d'écouter la musique sur un matériel pauvre affaiblit probablement la pleine jouissance de l'oeuvre (l'exemple des contrebasses dans la 7e de LvB suffit à le prouver), mais j'écoute ce que j'entends et ce que je n'entends pas, n'existe pas pour moi ; et n'a donc aucune importance. Je ne suis pas musicien, je suis incapable de lire une partition, je suis juste un amateur de musique qui prend plaisir à écouter ce qu'il entend, quels que soient les manquements, quelles que soient les conditions techniques ...


  14. #14
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    Satané matos

    Tout de même, je m'étonne.


    Il y a maintenant longtemps de cela, j'avais convaincu mes parents de faire l'achat d'une "chaîne hi-fi" pour remplacer un électrophone à lampes français qui avait rendu l'âme après de nombreuses pannes.



    Je m'étais persuadé que la question du matériel d'écoute serait ainsi réglée définitivement, et je m'étais mis à acheter des disques en GB avec ma paye d'assistant de français, et en profitant à plein de la différence de prix spectaculaire par rapport à la France.


    Parmi ces disques, la 5° de Mahler par Barbirolli, dont on peut entendre l'adagio dans le film Mort à Venise.


    Je crois bien que, jamais de ma vie je n'avais éprouvé une déception aussi cruelle: la paire de HP mono-voies (bicônes) sonnait comme des casseroles, et il semblait que l'ampli n'avait rien dans le ventre, outre que la perte de "musicalité" (faute d'un terme plus précis) des lampes n'arrangeait rien. Au bilan, il m'était impossible d'éprouver le moindre plaisir d'écoute, tellement on n'y "comprenait" rien.



    C'est à cause de cela que j'ai été amené, bien malgré moi, à m'intéresser au matos. Ce fut long et laborieux, mais j'ai enfin réussi à ne plus éprouver de frustration en écoutant de la musique, et ainsi à me concentrer sur icelle.


    Aujourd'hui je reste capable d'éprouver du plaisir à écouter de la musique sur l'auto-radio de ma modeste C3, mais quand j'entends une interprétation qui me séduit, j'essaie de me procurer le disque. Ce fut le cas pour la 8° de Dvorak par Dorati, et je dois dire que l'intensité de la jouissance musicale sur ma chaîne est sans commune mesure avec celle que j'ai éprouvée sur l'installation embarquée.


    De même, j'ai été convaincu par l'interprétation de la X° de Mahler par Boulez entendue par hasard en roulant, et ça m'a donnée l'envie d'en entendre plus et mieux; aussi ai-je fait l'acquisition de son intégrale en CD à un prix presque indécent. Encore une fois, sur ma chaîne, j'ai l'impression d'entendre toute la musique, pas une réduction pour passer par la porte étroite d'un matériel honorable mais dépassé par l'enjeu.


    Lorsque, vers le début de cette années, j'ai cessé d'éprouver du plaisir à écouter mes disques, j'ai cru que j'étais devenu insensible à la musique. Et c'est alors que ce satané matos s'est rappelé à moi: des lampes s'étaient dégradées vicieusement au point de tout gâcher. J'en tire une conclusion qui me semble d'intérêt général: aujourd'hui, non seulement les lampes ne sont plus indispensables, mais elles sont "piégeuses".


    Ajoutons, tout de même, qu'il y a des "trucs" pour optimiser la qualité d'une installation existante à moindres frais, mais tout cela devrait se trouver dans la rubrique technique.



    Si ça peut aider ne serait-ce qu'un forumeur à faire l'économie d'une expérience frustrante, alors ces considérations me paraissent à leur place ici, parce qu'il s'agit bien de plaisir d'écoute.



    D'aucuns investissent des fortunes dans une moto, de surcroît coûteuse à l'entretien. L'investissement total, étalé sur des décennies, que représente mon matériel, en choquerait plus d'un, mais j'estime que c'est le plus gratifiant que j'aie fait, car il me console de ne pas habiter dans la même rue qu'une célèbre salle de concert parisienne, à l'instar d'un ancien camarade de lycée.

  15. #15
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    Citation Envoyé par JEFF Voir le message
    vous avez l'habitude de la musique vivante?
    La musique « vivante »
    « Define ‘musique vivante’ »

    Tout ce qui n’entrera pas dans la définition sera musique ... non-vivante ? morte ?

    There’s nothing like the real thing.

    Cela dit, quand on ne peut pas avoir the real thing, il faut bien ‘faire avec’ autre chose.
    Ce que je fais depuis quelques bonnes décennies, largement plus du demi-siècle.

    Débuts avec le matos GID - et les vinyles qui allaient avec. Grandes, grandes découvertes et joies.
    Peu à peu, améliorations successives du matos. Jusqu’à ce que, la technologie progressant, le niveau atteint apporte à mon oreille, et ce qui vient derrière, le plaisir souhaité.
    Il y a ... longtemps, je rêvais devant les amplis MacIntosh sur leurs étagères.
    Ce que j’ai maintenant suffit amplement à mon plaisir.

    J’écoute DE LA MUSIQUE.
    Grâce à des appareils, oui, mais je n’écoute pas les appareils. J’écoute LA MUSIQUE.
    Je n’ai pas une courbe de réponse de 5 à 50 000 Hz. Ni ceci, ni cela, ni ..., ni ...
    Je m’en fous.
    Ce que mon matos de m*** me délivre dans mon chez-moi me comble, dans mon chez-moi.

    Quand je veux the real thing, eh bien je fais l’effort : je paye ma place, je prends ma voiture, je fais les km, et je jouis in situ « en live » de ce que j’entends.

    Et je ne cours après aucune chimère pseudo-audiophilique confinant à la monomanie ou au snobisme technologique.

    * En francais dans le texte.
    Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 28/07/2020 à 13h52.

  16. #16
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    C'est un ancien client qui m'avait dit, à propos de la musique enregistrée "ce n'est que de la conserve".
    Ce Monsieur avait eu le privilège d'assister à une représentation du Ring de Boulez/Chéreau.
    Et souvenez vous de cette formule impayable: "en daïrect-laïv" (de l'amphithéatre de Keribilbeuz par exemple).
    En vieux français, on disait: "sur le vif" (à propos d'une captation en direct)

    Voili-voilà: j'espère que la définition que je vous propose vous agréé...

  17. #17
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    Le Monsieur avait eu cette chance, j’en avais eu antérieurement d’autres, avec des pointures d’autre sorte - Varnay, Mödl, Crespin, Höffgen, Beirer, Hopf, Windgassen, Van Mill, Weber, Greindl, Neidlinger, Metternich, et aussi King, Jobin - Cluytens, Kraus, Prêtre... ‘En direct live’. « Plaisir » immense, inutile de s’interroger sur comment le décupler.
    Dire que la musique enregistrée n’est que de la conserve est un poncif, et le dire ne constitue pas une définition de la musique « vivante » - et a contrario, comment se définirait la musique « morte » ...
    Je n’ai donc toujours pas de définition de ce qu’est la musique « vivante » !
    Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 28/07/2020 à 22h02.

  18. #18
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    Pour ce que ça vaut, ma façon d'accroître le plaisir et l'intérêt de l'écoute : réécouter !

    (Le cas échéant dans des versions différentes, avec la radio et l'internet ce n'est pas trop difficile).

    Je n'ai jamais eu de matériel vraiment hi-fi et je peux trouver un grand plaisir à écouter sur un simple transistor (toutes les musiques n'y résistent pas également).

    Il est vrai que j'ai la chance d'avoir pu, et j'espère de pouvoir encore, écouter souvent de la musique sur le vif.
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  19. #19
    Membre Avatar de AdrianoRossini
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