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Discussion: Sic transit gloria "tubi"

  1. #1
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    octobre 2007
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    Sic transit gloria "tubi"

    Le problème que j'évoque brièvement dans ma réponse à AdrianoRossini ailleurs ne peut être expliqué qu'ici.


    Depuis toujours, je trouve aux électroniques à lampes des qualités que je ne retrouve pas intégralement dans les tout-transistors. Ces derniers restent cependant bien plus convaincants en termes d'impact dans le grave, et je dois dire que je possède un bloc de puissance MOSFETS (schéma Elektor) qui, honnêtement, me donne entière satisfaction, y compris dans le médium-aigu, à la fois doux, charnel et défini.



    Mais le souvenir d'une écoute, ahurissante sur le plan du rendu spatial, d'un ensemble DRG constitué d'un pré stéréo et de deux blocs de puissance 70W mono, m'a incité à racheter du tube, au moins en préampli. J'ai ainsi profité d'une promo à tout casser sur un intégré Jolida 2x35W tout-tubes pour des enceintes moins exigeantes, et effectivement ça reste plus "chaud" et suave.


    Lorsque mon Luxman LV107U a rendu l'âme, un hybride Hartley, absolument remarquable, a alimenté mes Ditton 66 de 1976. J'en ai fait cadeau à mon fils aîné et l'ai remplacé en toute confiance par un ensemble Croft (également hybride, mais à MOSFETS)


    C'est là que le problème est apparu. Tout d'abord, je n'ai jamais trouvé les timbres aussi beaux que sur ses prédécesseurs. Puis, progressivement, le plaisir d'écoute s'est tant et si bien dégradé que j'ai cru que je n'étais plus capable de jouir de la musique.



    Vu le coût global de l'ensemble Croft, j'ai pris un risque: enchérir sur un lot de tubes ECC83 Mullard made in Britain. Des NOS, comme on dit.


    Eh bien, dès la mise en service, j'en ai pris plein la figure: une copie sur cassette d'un enregistrement que j'avais réalisé lors d'un concours de bagadou a repris vie et chair. Tout-à-coup, je ne pouvais plus "décrocher", et j'ai écouté dans la foulée la deuxième face.


    Cette métamorphose ne s'est jamais démentie depuis. Je viens de trouver dans une brocante un vinyle de la 7° de Dvorak par Giulini que j'ai "dévoré" passionnément.


    Les tubes JJ qui équipent d'origine les électroniques Croft reçoivent une bonne critique sur le net. Mais, d'une part, ils ne m'ont jamais convaincu sur le plan des timbres, et d'autre part ils semblent vieillir très mal.


    Plus inquiétant: les Mullard, en leur temps, étaient réputés, mais sans plus (je ne parle pas des productions les plus haut de gamme, que je ne connais pas). Aujourd'hui, ceux que j'ai trouvés surclassent tellement TOUTES les productions récentes que j'ai pu entendre que la conclusion s'impose: à mesure que les stocks de NOS et d'occasions en bonne forme (il faut donc que le vendeur produise les mesures) se réduisent comme peau de chagrin, les électroniques comportant des tubes sont vouées à revenir de plus en plus cher. Et, comme par ailleurs les transistors de qualité continuent d'être produits, que les meilleures électroniques tout-transistors continuent de progresser (encore que, pas à n'importe quel prix), je ne recommanderai plus les électroniques contenant des lampes quelque part dans le circuit, sauf à trouver des productions "historiques".


    La fin d'une époque...

  2. #2
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    octobre 2007
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    le problème des lampes, c'est leur stabilité ! Il est nécessaire de les repasser régulièrement au « lampemetre» pour les re-appairer et après, il faut régler leur polarisation. Quelques amplis ont un circuit automatique de réglage de polarisation mais ce n'est pas toujours efficace. j'ai donc laissé tomber définitivement les lampes et j'ai un vieux « The Fischer » avec des EL 84 boostéed qui s'appellent 7189 … le Nirvana ne dure que 15 jours mais pour les amateurs du son chaud des lampes, quand on aime, on ne compte pas ce n'est-ce pas ?

  3. #3
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    Effectivement, j'ai constaté sur mon intégré Jolida une dérive spectaculaire d'une EL34 (j'ai changé le PP par conséquent).



    Mais mon sujet de préoccupation concerne les étages préampli. Aujourd'hui j'en arrive à la conclusion que ça ne sert à rien d'investir lourdement -comme je l'ai fait!- dans un étage phono de HDG à lampes, mais qu'il vaut mieux s'en tenir à un modèle modeste avec un minimum de tubes, et lui offrir des NOS réputés, fût-ce à des prix a priori déraisonnables.

    Même réflexion bien sûr pour les tubes d'entrée des étages de puissance, où l'on trouve toutefois une plus grande variété de références. Il me semble que ceux du Hartley S100 étaient des modèles radio, et de fait, ils filent plus haut. Quant à ceux des Luxman hybrides, ils étaient restés plus longtemps en fabrication, peut-être parce qu'on les employait sur des satellites de télécommunication (si j'en crois ce qu'on m'a dit).

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