C'est vrai que ces pochettes rappellent des souvenirs...
Mais j'ai déjà! Je ne vais pas le racheter seulement pour la pochette.
J'attends les symphonies 3 et 4 et la suite en fa par Munch.
C'est vrai que ces pochettes rappellent des souvenirs...
Mais j'ai déjà! Je ne vais pas le racheter seulement pour la pochette.
J'attends les symphonies 3 et 4 et la suite en fa par Munch.
Je veux la suite en fa sur le même CD, avec le fac-simile de l'ancienne pochette!
Na!...
(j'ai bien le droit de faire un caprice, non?...)
Ceux qui avaient apprécié (et ils sont nombreux) les deux premiers disques de cette enthousiasmante série seront sans doute contents de voir ceci sur le site du label Naxos .
Interprétée par le Royal Scottish National Orchestra dirigé par Stéphane Denève, la Première Symphonie - Poème de la forêt - Op. 7, qui est une pure merveille de la période "impressionniste" de Roussel, sera complétée par Résurrection Op. 4 et par Le Marchand de sable qui passe Op. 13.
L'album sera disponible chez les "butineuses" à partir du 26 novembre prochain. On le trouvera peut-être même en vente un peu plus tôt, courant novembre, chez d'autres marchands.
Jacques
C'est une grande nouvelle que vous nous annoncez là, Jacques!
Je note dans mon carnet que Jacques est sensible à la plus grande merveille symphonique française... après le Festin de l'araignée évidemment !
L'amitié rit,
Ma compagne est arachnophobe. Dois-je, pour la punir de rater un plat, lui passer dix fois cette oeuvre ? Ne serait-ce point un chatiment trop doux ?
C'est décidé, c'est moi qui vais faire cuisine - on n'est jamais si bien servi que par soie m'aime, haha
Cela dit, j'ai du mal avec Roussel ; mais je me soigne
Un peu de culture sur ce fil de l'araignée :o)
Un jour Bigard va croiser une veuve noire ( latrodectus mactans )... y fera moins le malin...
Je n'ai pour ma part jamais eu "du mal avec Roussel". J'aurais plutôt tendance à admirer tout ce qu'il a composé.
Lorsqu'on lit, par exemple, le livre de Nicole Labelle paru chez Flammarion en 1987 présentant l'ensemble des "lettres et écrits" du compositeur, on est frappé aussi de découvrir en Roussel une personnalité extrêmement attachante. Celle d'un humaniste aux idées généreuses, qui tout à la fin de sa vie n'hésita pas à apporter, à son niveau (artistique), son soutien au gouvernement de Front Populaire en devenant président de la "Fédération Musicale Populaire" que ce gouvernement avait fondée en 1936.
Je ne sais pas si on peut dire que le Poème de la forêt, comme l'a relevé Thierry avec humour, est "la plus grande merveille symphonique française... après le Festin de l'araignée évidemment" (). Ce que je sais en tout cas c'est que Bohuslav Martinů, lorsqu'il la découvrit en 1921, éprouva pour cette symphonie un tel coup de foudre que c'est sous l'effet du choc ressenti qu'il se décida à quitter son pays pour travailler avec Roussel.
Quoi qu'il en soit, il y a dans cette oeuvre des moments d'une telle beauté que je m'émerveille chaque fois que je l'entends. Ecoutez par exemple, dans le quatrième mouvement vers 6'30'', cette sublime mélodie que joue la flûte (soutenue par un orchestre aux chatoiements délicats), évoquant avec une douce mélancolie l'automne et le prochain endormissement de la nature. C'est l'une des plus belles choses que je connaisse dans toute la musique.
Jacques
Chez Arioso, ils bradent leur stock de partitions de Roussel: j'ai eu la Troisième symphonie pour 4 euros et je l'ai relue ce week-end calmement (oui, on peut lire une partition comme un livre, histoire d'en rajouter) parce que mon enregistrement est resté en Alsace. Roussel, je crois, avait dit le soir de la création par Koussevitzki qu'il avait dit des choses dans cette symphonie. Le fait est qu'elle ne ressemble à rien de ce que l'on peut trouver habituellement dans la musique française de cette époque: c'est violent, très brut de décoffrage, anti-impressionniste d'une certaine manière. Finalement, le parallèle de Jacques avec Rachmaninov, que je trouvais un moment exagéré, est parfaitement valable sur certains aspects. Mais pas seulement...
Je ne connais pas ce passage (la flûte dans la forêt évoquée par Jacques), mais usuellement Roussel écrit magiquement pour la flûte.
Et, de toute façon, toute parution d'un enregistrement de musique de Roussel (dès lors que les interprètes ne sont pas grossièrement incompétents, ce qui n'est pas le cas, que je sache) est une excellente nouvelle.
Je vais faire encadrer le message de Jacques...
Je note dans mon carnet que des mélomanes avertis comparent Rachmaninov et Roussel ! On a tourmenté des hérétiques pour moins que ça...
Moi, je note dans le mien que certains érudits voudraient faire culpabiliser les fans de Rachmaninov parce que ce dernier serait un gros blaireau comparé à Roussel.
J'ai noté dès ma plus tendre jeunesse que l'on peut aimer un compositeur sans se croire obligé d'en dénigrer un autre.
Cela dit, les deux ne me touchent guère, je dois l'avouer. Même si j'ai jadis craqué à l'écoute de "L'Ile des morts", des Concertos n° 2 & 3 et de la Symphonie n° 2, pour me rendre compte à force de les entendre que je m'en lassais. Là, depuis peu, je découvre Roussel, parce que je ne renonce jamais à ce que je n'aime pas d'entrée ; ce serait plutôt le contraire. Je me méfie des coups de foudre : la plupart du temps, c'est beaucoup de bruit pour rien. Chez Roussel, j'entends une orchestration chatoyante, bien plus recherchée que chez Rachmaninov, ce que l'on peut aussi dire de Ravel par rapport à Prokofiev que j'adore. On peut même employer le mot "subtilité". Je pense que ce brave homme avait également beaucoup d'humour.
Ce fil m'est très utile.
Je crains fort qu'on ait mal compris ce que tentais d'exprimer ci-dessus. Car ce n'était pas du tout un rapprochement entre les musiques de Roussel et de Rachmaninov que j'établissais.
En réalité, je voulais simplement souligner le fait que, la meilleure version de la Deuxième symphonie de Rachmaninov étant pour moi celle enregistrée pour Bis par le Royal Scottish National Orchestra [NB: j'aurais tout aussi bien pu mentionner les intégrales Vertigo, Psycho et Marnie de Bernard Herrmann, où ce même orchestre se distingue avec un égal bonheur], cette formation était décidément excellente puisqu'elle était capable de faire merveille dans Roussel aussi (en l'occurrence sous la baguette de Stéphane Denève) .
Ça n'allait vraiment pas plus loin...
Jacques
Il a aussi gravé des Roussel très présentables à Detroit, je crois (pour Chandos, chans doute). Que n'a-t-il enregistré ce diable d'homme.
Pour Roussel, je conseille assez volontiers de tenter ce qui a été enregistré par Martinon. Il a cet avantage d'une certaine tendance au choix peu balisés (intégrale du festin, de Bacchus, d'Aeneas, plus la 2e symphonie, pas la plus fréquentée au disque), et aussi l'avantage d'une certaine authenticité puisqu'il a été l'élève de Roussel. Manque de bol, l'un de ses meilleurs enregistrements - 2e suite de Bacchus à Chicago - dort dans les caves moussues et profondes de RCA C'est d'ailleurs très intéressant d'entendre les différences multiples qui existent, à trois ans d'écart, entre cet enregistrement et celui fait avec le National dans l'intégrale du ballet. Peut-être un jour vous mettrai-je deux extraits pour prouver mes dires
Cela dit, un enregistrement de plus ne fera pas de mal et le disque Naxos est plutôt une bonne nouvelle. Le seul enregistrement de la 1ere en ma possession est celui de Janowski, plus écouté depuis bien longtemps. Encore un disque à réécouter
mah
La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)
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