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Discussion: William Walton

  1. #1
    Membre Avatar de Jacques
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    William Walton

    Je poursuis ma petite tournée de quelques grands compositeurs anglais du XXe siècle apparemment non encore gratifiés d'un fil sur ce forum, avec cette fois-ci William Walton (1902-1983).

    J'ai aussi pas mal d'enregistrements de ses oeuvres, y compris le coffret du centenaire ("The Centenary Edition"), sorti en 2002 chez Decca, et son opéra "Troilus and Cressida" (un beau coffret Chandos paru en 1995). Paradoxalement, quand on pense à des oeuvres aussi typées que ses musiques très "elgariennes" composées pour le couronnement du roi George VI ou celui de la fille de ce dernier, la reine Elizabeth II, à son oratorio "Belshazzar's Feast" ou aux musiques qu'il a composées pour de spectaculaires adaptations cinématographiques de pièces de Shakespeare, avec l'acteur Laurence Olivier, le reste de sa musique ne sonne pas si "anglais" que ça. C'est d'ailleurs à Sibelius que j'ai aussitôt songé (mais alors à un Sibelius particulièrement "musclé") quand j'ai découvert sa splendide Première symphonie en si mineur, sans doute l'une des plus grandes symphonies du siècle dernier. Et une oeuvre de jeunesse comme "Façade" (pour petit ensemble instrumental) a même fait dire à certains que Walton était une sorte de disciple anglais du Groupe des Six.

    En fait, j'aime beaucoup William Walton . Même si au titre des compositeurs anglais les moins sympathiques (en tant que personne, car il était en effet d'un abord assez froid et plutôt hautain, devenant une sorte de "vieux ronchon" à la fin de sa vie) il arrivait juste derrière Britten (lequel atteignait quant à lui des sommets dans le genre méprisant, dixit Arthur Butterworth dans un article paru en 2002 sur MusicWeb International).

    J'ai tout de même pu voir, au travers du beau film consacré à Walton par Tony Palmer en 1981 ("At the Haunted End of the Day"), que ce "vieux ronchon" était en réalité beaucoup plus touchant, profond et humain qu'il y paraît. Mais une chose est sûre, c'est que Walton, peut-être un peu jaloux du succès de son cadet, n'aimait pas beaucoup Britten. Je ne retrouve momentanément plus cette référence, mais il semblerait qu'à l'occasion d'un concert de musique anglaise donné dans l'ex-URSS, concert auquel étaient invités notamment Britten et Walton, ce dernier se soit exclamé distinctement dès que l'orchestre a entamé les premières mesures de la "Simple Symphony" (Britten) : "Ah non ! Pas encore ce truc !"

    Connaissez-vous William Walton et, le cas échéant, avez-vous des choses à signaler (enregistrements de ses oeuvres, etc.) en ce qui le concerne ?

    Jacques
    Dernière modification par Jacques ; 18/05/2008 à 22h13.

  2. #2
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    Re : William Walton

    En effet monsieur Jacques, je connais Bill. J'avais écrit quelques tartines sans intérêt sur un ancien forum et ça n'intéressait quasiment que mon pote Tahar...
    J'ai beaucoup d'enregistrements de Bill, je trouve sa musique très originale.
    J'en parlerai à mon retour, si les ours me laissent rentrer.
    Dominique

  3. #3
    Administrateur Avatar de Philippe
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    Re : William Walton

    Bonsoir Jacques et bonsoir Domi

    Citation Envoyé par Dominique Voir le message
    En effet monsieur Jacques, je connais Bill. J'avais écrit quelques tartines sans intérêt sur un ancien forum et ça n'intéressait quasiment que mon pote Tahar...
    J'ai beaucoup d'enregistrements de Bill, je trouve sa musique très originale.
    J'en parlerai à mon retour, si les ours me laissent rentrer.
    En effet, je trouve moi aussi que la musique de Walton gagnerait à être plus connue ! d'autres que moi parleront sans doute, beaucoup mieux que je ne saurais le faire, d'oeuvres comme les deux symphonies ou les concertos (splendides concertos pour violon et pour violoncelle chez Naxos ), mais c'est surtout ce disque qui me plaît par dessus tout, et dont je recommande l'écoute (et que je peux installer sur mon SM si ça intéresse qqun) :



    Dominique parlera peut-être aussi de Façade, une oeuvre à laquelle j'ai encore aujourd'hui, un peu de mal à adhérer

  4. #4
    Membre Avatar de Jacques
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    Re : William Walton

    Merci, Dominique et Philippe.

    Dominique, je compte bien que les ours vous laissent rentrer, car il m'intéresserait beaucoup de vous lire encore sur ce sujet .

    Philippe, la musique de chambre de Walton est la partie de son oeuvre que je connais le moins. J'ai quand même déjà ce disque Naxos, avec le réputé Maggini Quartet...



    ...mais je vais sans doute me précipiter sur le disque de quatuors que vous recommandez .

    S'agissant des deux symphonies (surtout la première, qui pour des raisons personnelles est devenue pour moi une véritable "oeuvre d'île déserte", dont je ne peux me passer), j'en ai plusieurs versions. Je serais donc très curieux de savoir ce que les autres recommandent en ce qui les concerne. Sur SM, j'ai mis la version "André Previn 1966" de la première, qui est pour beaucoup ce qu'on a fait de mieux (même si ce n'est pas tout à fait mon avis).

    Les concertos de Walton sont en effet superbes. Du Concerto pour violon et orchestre, j'ai mis la toute récente version James Ehnes, magnifique à tous égards. Mais j'aurais tout aussi bien pu mettre celle enregistrée en 1950 par Jascha Heifetz (son créateur et dédicataire), avec le Philharmonia Orchestra dirigé par Walton en personne.

    Quant à ce dernier, j'ai bien entendu mis sa voix sur SM, dans un enregistrement de 1981 où il raconte un épisode de son enfance.

    Jacques

  5. #5
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    Re : William Walton

    Vous gênez pas hein ?!! Mettez tout ce que vous voulez sur S.M parce que ma culture Waltonienne est tout juste limitée au disque des Maggini évoqué par Jacques ainsi qu'au double album EMI regroupant symphonies et concertos...( Haitink,Previn, Berglund, Haendel, tortelier...)
    Philippe je serai bien intéressé par les quatuors...

    thierry

  6. #6
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    Re : William Walton

    Justement, je suis en train de m'en occuper



    Vous m'en direz des nouvelles

    (et pourrez comparer avec la version du quatuor Maggini, - que je ne connais pas )

  7. #7
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    Re : William Walton

    Voilà, c'est fait :


    1-4 String Quartet in A minor 1947
    5-7 String Quartet 1922




    Bonne écoute

  8. #8
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    Re : William Walton

    Bonjour Philippe ,

    Je suis en train d'écouter sur SM vos quatuors Walton, et c'est pour moi le rêve. The Emperor Quartet, quelle perfection sonore ! C'est vite vu, ce disque figurera en première place sur ma prochaine liste de commandes . Je me demande d'ailleurs combien de quatuors à cordes j'aurai ensuite, avec déjà (pour ne citer que les très grandes séries, car il y en a quantité d'autres et je n'oublie ni Bartok ni Martinu) tous ceux de Mozart, de Haydn, de Beethoven, de Chostakovitch, de Darius Milhaud et de Villa-Lobos .

    Cela dit, c'est horrible mais je crois bien avoir dépensé ce mois-ci pour environ mille balles - suisses - en divers disques et livres sur la musique (par exemple, j'ai commandé hier sur Amazon deux exemplaires de "Farewell, my Youth", l'autobiographie d'Arnold Bax, dans l'idée d'en offrir un à des amis d'outre-Atlantique) ... Et je me vois déjà me contenter d'un petit sandwich et de quelques verres d'eau minérale par jour ... Voilà ce que c'est quand on s'inscrit à une forum comme celui-ci et qu'on y trouve tant de suggestions irrésistibles !

    Mais bon, on ne vit qu'une fois. Et la musique, c'est quand même quelque chose .

    Jacques
    Dernière modification par Jacques ; 19/05/2008 à 15h33.

  9. #9
    Membre Avatar de Tahar Mouslim
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    Re : William Walton

    Au début des années 90, l'éditeur anglais Chandos a réalisé l'une de ses plus belles initiatives éditoriales, avec sa monumentale William Walton Edition, qui a été proposée en disques séparées, mais aussi dans un gros coffret sponsorisé par le William Walton trust.

    D'ailleurs, pour ceux que cela intéressé, le site internet du trust est très bien fait:

    ici

    Bien malheureusement, le coffret est depuis longtemps out of print, et seuls quelques volumes séparés sont maintenus au catalogue.

    Ceci dit, puisque je les possède tous, je peux témoigner qu'aucun des disques monographiques consacrés à ce compositeur par Naxos n'est banal, et ce, dans tous les genres: concertant, symphonique, choral et religieux, mélodies, ballets, musique de chambre, oratorios.

    A ce jour, Naxos n'a pas encore abordé l'oeuvre opératique (Troilus & Cressida), mais le reste est exemplaire.

    Le centenaire de la naissance, en 2002, a donné lieu à beaucoup d'initiatives, et - au disque - William Walton (Bill Walton est l'un des plus grands pivots de l'histoire du basket) est un compositeur plutôt gâté.

  10. #10
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    Re : William Walton

    Merci de votre intervention, Tahar .

    J'avais déjà mis dans mes favoris l'excellent site que vous mentionnez, mais je n'y étais pas retourné depuis assez longtemps et j'aurais dû le faire avant de commencer ce fil. Je suis toutefois du genre à agir sous l'effet d'une impulsion soudaine (par exemple je réécoute une oeuvre d'un compositeur que j'aime, ça m'enthousiasme et "c'est reparti pour un tour" ). Quant à notre compositeur, ce que vous dites de Bill Walton (ce grand pivot de l'histoire du basket, un fait que je ne connaissais pas) montre bien qu'il vaut toujours mieux mettre, quand on va sur l'Internet, le nom et le prénom exacts de la personne sur laquelle on commence une recherche si on les connaît. Les parents et amis de William Walton (et lui-même se désignait ainsi quand il écrivait des lettres à ses proches) l'appelaient bien "Billy", mais ce n'est guère déterminant.

    Cela dit, j'étais certain que vous m'apprendriez sur William Walton des choses que j'ignorais, et c'est effectivement ce qui s'est produit . Et chacun de vos avis, en particulier dans un tel répertoire, compte beaucoup pour moi (qualité de tels enregistrements, etc.).

    Bien à vous,

    Jacques

  11. #11
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    Re : William Walton

    Bonjour

    Walton a composé également un des grands concertos pour alto du XXe siècle (1928). Il en existe plusieurs enregistrements. Walton a retravaillé son concerto après des années (1961), ce qui fait qu'il circule deux versions différentes.

    Apparemment, ce concerto tente aussi des violonistes: Maxim Vengerov et Nigel Kennedy l'ont enregistré, le premier sans succès à mon avis (c'est tout simplement mal jou&#233, le second déjà mieux (mais la prise de son n'est pas si bonne). Essayez Lars Anders Tomter (Naxos). J'ai aussi un enregistrement (1946) assez intéressant par William Primrose et le Philharmonia Orchestra sous la baguette du compositeur. Si j'en ai le temps, je publierai un lien vers les fichiers, puisque c'est un enregistrement libre de droits.

    Plus d'info sur ce magnifique concerto:
    http://www.williamwalton.net/works/o..._concerto.html

    Luke

  12. #12
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    Re : William Walton

    Bonjour Luke .

    Merci pour vos précieux renseignements à propos du Concerto pour alto de Walton, dont la première version est antérieure à la Première symphonie (1934/35) et au Concerto pour violon (1939). De ce beau concerto, je possède actuellement trois enregistrements : les versions Nigel Kennedy/André Previn (que vous citez), Yuri Bashmet/André Prévin, et Paul Neubauer/Andrew Litton (du coffret Decca du "Centenaire"). Sur vos conseils, je vais essayer le disque Naxos que vous signalez.

    Je ne connaissais pas l'existence de cet enregistrement du concerto par le "légendaire" altiste William Primrose. De ce dernier, je n'ai qu'un disque enregistré en 1937 où il interprète avec Koussevitzky et le Boston Symphony Orchestra "Harold en Italie" Op. 16 de Berlioz, curieusement couplé avec la Sonate pour alto et piano d'Arnold Bax, accompagné par la non moins "légendaire" pianiste Harriet Cohen. Et c'est bien sûr avant tout pour entendre cette dernière, indissolublement liée à Bax (artistiquement et sentimentalement) et à Vaughan Williams (dont elle a créé le Concerto pour piano), que j'avais acheté ce disque .

    Je profite de cette occasion pour mentionner, surtout à l'attention des admirateurs confirmés de Walton, les deux disques suivants :



    ...où le compositeur dirige lui-même certaines de ses oeuvres pour orchestre, et...



    ... un double album RCA qui est un véritable "must", puisqu'on y trouve entre autres enregistrements celui de la Première symphonie par Previn en 1966 (le plus "percutant"), celui du Concerto pour violon par Jascha Heifetz et le compositeur à la direction d'orchestre (1950), et celui du Concerto pour violoncelle interprété en 1957 par Gregor Piatigorsky, accompagné par Charles Münch et le Boston Symphony Orchestra.

    Jacques
    Dernière modification par Jacques ; 20/05/2008 à 17h05.

  13. #13
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    Re : William Walton

    je suis très intrigué par le premier de ces deux disques: je me demande surtout ce qu'est la "sinfonia concertante".
    Walton est un de mes compositeurs préférés: je signale qu'en ce qui concerne Heifetz, dédicataire du concerto, il a donné un enregistrement antérieur du concerto, dans sa version avant révision, qui malgré un son distant reste intéressant ne serait-ce qu'à titre de comparaison. Néanmoins je reste très attaché à la première version que j'ai connue de cette oeuvre, Prévin et Kyung-Wha Chung. Il semble que Prévin ait vraiment des affinités particulières avec la musique de Walton. Je trouve inégalée sa version de la 2ème symphonie quia été republiée dans un double cd Emi, avec les deux ouvertures, Scapinio et Portsmouth Point, idéalement interprétées aussi. Malheureusement la pièce de Lambert Le Rio Grande, qui complètait le programme du vinyl d'origine n'a pas résisté au cd.
    Pour la première symphonie, je reste fidèle en revanche à la version de Vernon Handley: on peut tout de même signaler l'existence de deux enregistrements par Karajan, l'un avec la RAI, l'autre avec le philarmonia qui n'est sorti que récemment car Walton s'était opposé aux ajouts de parties de cuivres décidées par le chef. L'histoire de ces enregistrements est d'ailleurs assez intéressante.
    Je ne suis pas sûr que Walton avait si mauvais caractère qu'on le prétend, ses démélés avec Britten étaient dû, outre des divergences de vues de caractère privé, au fait que Britten avait réclamé des droits sur les variations sur un thème de Britten écrites par Walton, qui fit tout pour les retirer de la circulation ensuite.

    Parmi les partitions les plus savoureuses de Walton, il y a un autre petit opéra, The Bear d'après Tchekov (puisqu'il était question d'ours précédemment...). La seule version disponible semble être celle d'Hickox dans l'intégrale. J'en cherche depuis longtemps une autre, si quelqu'un avait des pistes je serais content de me procurer une version de remplacement.

  14. #14
    Membre Avatar de Jacques
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    Re : William Walton

    Bonjour "Fred Audin" ,

    Je reviens juste d'une brève (et inutile) visite en ville et trouve votre message, qui m'a appris deux choses : 1/ qu'il est possible d'éditer l'un de ses propres posts même quand un autre a été placé après (je l'ai fait pour le mien, car j'avais oublié un "s" quelque part ); 2/ que vous savez sur Walton énormément de choses que j'ignore encore moi-même.

    Cela dit, même si le problème du "doublon" se pose pour moi assez souvent (je ne me souviens plus de ce que j'ai déjà et saute sur un disque trouvé en magasin pour m'apercevoir ensuite que je le possédais déjà ), figurez-vous que j'ai deux exemplaires du disque qui vous intrigue. A qui donner celui qui m'est inutile ? Si c'est un disque de Bach ou de Mozart ça va, mais du Walton... Alors n'hésitez pas une seconde si le coeur vous en dit : écrivez-moi un message privé avec vos coordonnées et je vous envoie aussitôt ce disque avec le plus grand plaisir. Je donne très souvent mes "doublons" à des amis qui ne les écoutent même pas; alors si pour une fois ça pouvait intéresser quelqu'un, tout le plaisir serait pour moi .

    La "Sinfonia Concertante" est une oeuvre pour orchestre et piano obligé en trois mouvements, composée par Walton en 1926/27 et révisée en 1943. C'est le pianiste et compositeur York Bowen qui interpréta cette oeuvre en première audition en janvier 1928, avec un orchestre dirigé par Ernest Ansermet. L'auteur du livret joint au CD estime que Walton, quand il l'a composée, s'est inspiré non pas tellement de Stravinsky (alors très à la mode), mais plutôt de Ravel et de Poulenc. C'est le pianiste Peter Katin qui l'interprète sur le CD en question (un enregistrement de 1971, avec le London Symphony Orchestra dirigé par William Walton).

    Je n'ai hélas pas cette hypothétique autre version du petit opéra "The Bear" d'après Tchekov que vous recherchez. Quant aux nombreuses versions des symphonies, c'est tout un problème... J'ai pour ma part tendance à revenir souvent à l'enregistrement de Charles Mackerras (un disque EMI paru en 1989, rassemblant les deux symphonies), mais mes préférences sont encore assez mal définies, ce qui peut paraître étrange. En fait, j'attends encore d'éventuels autres avis avant d'en dire plus.

    Jacques

  15. #15
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    Re : William Walton

    Je ne peux pas éditer une seconde fois mon post de 15 h 26 . Mais je voulais tout de même préciser, à propos de l'altiste William Primrose, que c'est seulement son enregistrement de la Sonate pour alto et piano de Bax qui remonte à 1937. Celui de "Harold en Italie" (Berlioz) a été réalisé en 1944.

    Sorry.

    Jacques

  16. #16
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    Re : William Walton

    Citation Envoyé par Fred Audin Voir le message
    je suis très intrigué par le premier de ces deux disques: je me demande surtout ce qu'est la "sinfonia concertante".
    Bonjour,

    Il s'agit d'un oeuvre pour piano et orchestre en trois mouvement, composé en 1928, et créé la même année par Ansermet et York Bowen. En 1943 Walton a révisé, et c'est sous cette version que l'on connaît. La version révisée a été créée par Sargent et Cyril Smith. Il existe un enregistrement du compositeur accompagnant la femme de Smith - Phyllis Sellick ! Cet enregistrement a été produit par Walter Leege (jadis disponible chez EMI couplé avec le concerto pour alto par Primrose et le concerto pour violon de Vaughan Williams par Menuhin/Boult).

    Cordialement,

    Bruno

  17. #17
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    Re : William Walton

    Bonsoir Bruno . Et merci beaucoup pour ces informations complémentaires.

    Je trouve magnifique cette entraide des uns envers les autres. Et je n'aurais jamais pensé, il y a maintenant à peine un mois, trouver tant de connaisseurs sur des sujets aussi "pointus". Il s'agit ici de William Walton, mais je ne puis m'empêcher de penser à cet ami mélomane qui, alors qu'il m'avait demandé quels compositeurs j'aimais et que je lui avais répondu un peu malicieusement "Bax par exemple", a cru que je voulais dire Bach (Jean-Sébastien) mais que je prononçais mal son nom ...

    J'adore, je vénère Bach, et c'est peut-être de ses oeuvres que j'ai encore le plus d'enregistrements (surtout quand je regarde à ma gauche et vois sur un rayon l'intégrale de ses cantates par Harnoncourt et Leonhardt). Mais cela ne m'empêche pas d'aimer aussi des compositeurs comme William Walton ou Arnold Bax, et c'est ce genre d'incident qui montre toute la différence entre les gens de mon entourage et ceux qui s'expriment sur un forum comme celui-ci .

    Cordialement,

    Jacques

  18. #18
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    Re : William Walton

    Walton est à mon avis l'un des orchestrateurs les plus aboutis et les plus raffinés de la musique post-elgarienne, qui en compte pourtant beaucoup. Ses deux symphonies dont on a déjà beaucoup parlé sont des merveilles. Je partage l'enthousiasme général pour la version Prévin, mais j'ai trouvé les Naxos vraiment très réussis. Ce sont des oeuvres très, très difficiles à mettre en place.

    Comme Tahar me rappelle l'existence de cette grande anthologie Chandos que j'avais oubliée, je découvre que Bryden Thomson a enregistré la 2ème, donc je cours écouter ça.

    Et pendant ce temps je vous inflige mes sentiments sur l'oeuvre de Walton en général (c'est plus bas).

  19. #19
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    Re : William Walton

    Citation Envoyé par Jacques Voir le message
    Bonsoir Bruno . Et merci beaucoup pour ces informations complémentaires.

    Je trouve magnifique cette entraide des uns envers les autres. Et je n'aurais jamais pensé, il y a maintenant à peine un mois, trouver tant de connaisseurs sur des sujets aussi "pointus". Il s'agit ici de William Walton, mais je ne puis m'empêcher de penser à cet ami mélomane qui, alors qu'il m'avait demandé quels compositeurs j'aimais et que je lui avais répondu un peu malicieusement "Bax par exemple", a cru que je voulais dire Bach (Jean-Sébastien) mais que je prononçais mal son nom ...
    Ca me rappelle un souvenir analogue : j'avais un prof de philo à la fac qui adorait Schumann, et au détour d'un paragraphe de dissertation j'avais inséré une citation de... Schuman. Le prof évidemment avait ajouté le "N" manquant à grand renfort de feutre rouge, et m'avait rendu mon devoir avec une remarque dédaigneuse.

    Manque de pot il ne s'agissait pas de Robert mais de William, ce que je n'ai pas manqué de lui dire. Quand j'y repense je me dis que j'étais vraiment un petit con.

    Gilles

  20. #20
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    Re : William Walton

    Bon revenons à Walton. Le petit panorama que j'en propose est évidemment parfaitement subjectif.

    Je commence avec les symphonies

    Symphonie Concertante (1927 - 18' )

    L'impression générale qui se dégage de cette oeuvre est une certaine confusion dûe à une complexité d'écriture soit excessive soit mal ordonnée. Pour les fans uniquement. Le premier mouvement est vif et si complexe qu'on peine à y déceler une
    cohérence: l'orchestration fait un peu fouilli, les harmonies sont plus acides que dans les autres oeuvres et les thèmes très (trop) variés de sorte qu'on s'y perd un peu. Le piano joue un rôle de premier choix dans l'orchestration.

    Symphonie n°1 (1935 - 44' )

    Ce qui frappe chez les compositeurs anglais c'est leur fantastique maîtrise de l'orchestre dont ils parviennent à tirer toute la capacité expressive avec un naturel qui frise l'insolence. Leur capacité notoire à travailler les cuivres jusqu'aux limites de leurs possibilités techniques confèrent à leurs orchestres une dynamique et une couleur inimitables. C'est notamment le cas de Walton dans ses deux symphonies, chefs-d'oeuvres de la forme, de l'écriture, et surtout de l'inspiration. Dire que c'est absolument original serait mentir, disons simplement que c'est bluffant. Le meilleur modèle en la matière était sans conteste Berlioz, et l'on mesure encore l'influence qu'il a pu avoir sur cette école anglaise qui le chérissait tant.Le premier mouvement commence comme une chevauchée produite par un étonnant contrepoint de frises de cordes, régulièrement interrompu par des éclats d'orchestres syncopés, des heurts rythmiques et des complications thématiques qui, curieusement, ne nuisent en rien à la clarté de l'oeuvre. Le hautbois introduit un second thème, plus nostalgique. La fin du mouvement est positivement géniale: un tissu de contrepoints parfaitement lisibles qui porte l'orchestre vers l'apothéose. Le second mouvement est littéralement enlevé, on est emporté dans la course si l'on peut dire. Le IIIème est plus nostalgique avec une nette prédominance des cordes. L'optimisme jubilatoire est de retour dans le final qui oppose à nouveau cordes et cuivres en rythme intriqués. Les cordes resteront encore dominantes lors de l'énonciation du thème fugué. L'apothéose finale est attendue, mais brillante dans le traitement orchestral.Une oeuvre magnifique d'un bout à l'autre.

    Symphonie n°2 (1960 - 28')

    25 années séparent cette symphonie de la précédente: on y retrouve le même Walton, brillant et méticuleux, avec une plus grande précision dans l'écriture. Le piano, par exemple, est utilisé avec intelligence (c'est-à-dire qu'on l'entend, ce qui n'est pas toujours le cas quand il n'est pas soliste), les bois sont plus présents. Les thèmes sont eux aussi plus complexes, mais l'oeuvre garde une très grande lisibilité. Ca démarre sur les chapeaux de roues par une mélodie bondissantes aux sonorités liquides, (cordes, piano, flûte & clarinette). On est immédiatement entraîné dans le tourbillon mélodique de cette symphonie qui semble sauter par-dessus tous les obstacles rythmiques et les interruptions thématiques. Le premier mouvement est comme une course poursuite entre les différents groupes instrumentaux, et l'on admirera encore une fois l'impressionnante maîtrise de l'écriture des cuivres dont les parties s'insèrent à perfection dans la trame orchestrale. Le second mouvement suggère un climat de douceur mystérieuse: dans cette symphonie, Walton semble prêter une plus grande attention aux parties de bois, traités avec beaucoup de délicatesse. Il y a une limpidité et une clarté dans la complexité de cette écriture qui ne laisse pas de fasciner:. Le troisième mouvement commence par de puissants accords aux cuivres basses, et la course poursuite reprend de plus belle dans une féérie orchestrale riches en syncopes de tous ordres.

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