Notre billet cette semaine suit le « format rétro » d’une playlist YouTube créée pour la circonstance, et continue notre tryptique consacré aux symphonies de Robert Schumann. Aujourd‘hui, Sergiu Celibidache dirige l'Orchestre philharmonique de Munich dans une paire d'enregistrements publics avec la deuxième symphonie et le concerto pour piano en la mineur.

En 1845, Schumann entreprend l’étude intensive du contrepoint avec sa femme Clara. Il a commencé à concevoir et à tout élaborer dans sa tête, pour lui une toute autre manière de composition. Il commence à esquisser sa deuxième symphonie le 12 décembre 1845, et a eu un brouillon robuste de l'œuvre entière le 28 décembre et a passé la majeure partie de l'année suivante à l'orchestrer. Le ton édifiant de la symphonie est remarquable compte tenu des problèmes de santé de Schumann au moment de sa composition - dépression et mauvaise santé, y compris des bourdonnements d'oreilles.

Bien que commencé quelques années plus tôt, le concerto pour piano en la mineur de Schumann remonte également à 1845. L'œuvre complète a été créée à Dresde le 4 décembre 1845. C'est l'un des concertos pour piano les plus joués et enregistrés de la période romantique.

Le soliste d’aujourd’hui, Arturo Benedetti Michelangeli est considéré comme l’un des plus grands pianistes du XXe siècle et était peut-être le plus reclus, énigmatique et obsessionnel de la poignée de pianistes légendaires de son époque. Notre chef d'orchestre aujourd'hui, Sergiu Celibidache, considérait Michelangeli comme le «plus grand artiste vivant».

La carrière musicale de Celibidache s'est étendue sur plus de cinq décennies, y compris des mandats en tant que chef principal de l'Orchestre philharmonique de Munich, de l'Orchestre philharmonique de Berlin, et de plusieurs autres orchestres européens. Celibidache a fréquemment refusé d’endisquer ses performances de son vivant, affirmant qu'un auditeur ne pouvait pas vivre une «expérience transcendantale» en dehors de la salle de concert. De nombreux enregistrements de ses performances ont été publiés à titre posthume, depuis des archives radio ou même des « bootlegs ». Il a néanmoins gagné une renommée internationale pour ses interprétations du répertoire classique et était connu pour un style de performance fougueux éclairé par son étude et ses expériences dans le bouddhisme zen.

Bonne écoute!

Robert SCHUMANN (1810-1856)
Concerto pour piano en la mineur, Op. 54
Arturo Benedetti Michelangeli, piano
Enregistrement public, 26 septembre 1992

Symphonie No.2, en ut majeur, Op.61
Enregistrement public, 29 novembre 1994
Münchner Philharmoniker
Sergiu Celibidache, direction

YouTube - https://youtube.com/playlist?list=PL...3O_CyDJgXx9bM0