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Discussion: Quinze que j'en pense - Ecoute comparée: La Mer

  1. #1
    Membre Avatar de ppyjc61
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    Cool Quinze que j'en pense - Ecoute comparée: La Mer

    Article original(en anglais)

    Waves of Sound: Debussy's La Mer

    Ah… La mer, qu’on voit danser le long des goldes clairs



    Que non… Pas cette mer – l’autre mer. Celle de Claude Debussy.

    La mer est l’une des oeuvres symphoniques les plus jouées et écoutées qui n’est pas une symphonie, et sans doute la pièce fétiche du mouvement impressioniste appliqué à la musique. Une œuvre d’une imagination et d’une intensité telle qu’elle se démarque de toutes les traditions et influences musicales de son époque et sa modernité est loin d’être démodée, et ce plus d’un centenaire après sa compôsition.

    L’imagerie nautique préoccupe Debussy, que ce soit dans ses nocturnes pour orchestre (1897-1999), ou des passages de son opéra Pelléas et Mélisande (1893-1905). La Mer, toutefois, s’aventure à fond dans le sujet en capturant l’essence brute d’une des forces de la Nature. Ainsi donc, La Mer est plus qu’un exercice de peinture musicale, mais plutôt une représentation sonore d’une panoplie d’idées, de pensées, d’émotions et de réactions évoquées par la mer auprès de l’âme même du compositeur et de l’auditeur.

    Debussy commence à travailler cette œuvre en France en 1903, et la termineà Eastbourne sur les berges de la Manche en 1905. Les trois esquisses qui forment ce triptyque sont :

    "De l'aube à midi sur la mer" explore les changements d’atmosphère et de tessiture lumineuse, tantôt subtils, tantôt dramatiques qui accompagnent le progrès de la mer avec l’émergence du Soleil;

    "Jeux de vagues" attire l’atttentiuon vers le mouvement des objets et de la lumière. On ressent le mouvement houleux, les changements de courant inattendus, les reflets du soleil sur les vagues et les fonds marins et la vie qu’on y retrouve.

    "Dialogue du vent et de la mer"se veut à la fois urgent et maléfique. On ressent le danger avec chaque intervention de l’orchestre qui imite le ressac de la mer avec ses crescendi. Après une courte accalmie, la mer rugit avec toute sa brutalité, toute sa force.

    En plus de ces trois esquisses pour orchestre, Debussy nous laissa une quatrième dans un cahier (1903) une esquisse préliminaire mise de côté durant le processus de comnposition. Cette courte esquisse est à la fois mystique et plutôt originale. La voici, telle qu’interprétée par Debussy lui-même sur un rouleau pour piano mécanique:



    Mes interprétations préférées

    Pour les besoins de ma réflexion, j’ai retenu trois versions de La Mer provenant de ma collection personnelle. La première est la prestation endisquée par le chef Croate Milan Horvat et l’Orchestre de la Radiodiffusion Autrichienne (ORF-Sinfonie-Orchester Wien) M. Horvat fut le premier directeur de cet ensemble (aujourd’hui l’Orchestre de la Radiodiffusion Viennoise) et le dirigea entre 1969 et 1975. Pour entendre cet eregistrement, je vous propose de visiter mon billet du 17 août dernier:

    http://itywltmt.blogspot.com/2012/08...mer-et-la.html

    Pour ma deuxième sélection, je dois relater une visite chez un disquaire Montréalais alors que j’étais au Bac à l’uni. Ce disquaire avait une série de disques en solde «à rabais»car les pochettes étaient en italien! Je me souviens d’avoir fait de bons achats cet après-midi là, et l’un des microsillons que j’ai ramené chez nmoi était une réédition de l’enregistrement mémorable de 1963 par Carlo Maria Giulini el le Philharmonia:



    Giulini fut ma version préférée jusqu’à tout récemment – meilleur à mon avis que la version de Charles Dutoit et de mon cher Orchestre Symphonique de Montréal. En fait, c’est la version par l’autre orchestre de Montréal, l’Orchestre Métropolitain qui déplace aujourd’hui ce vieux disque…


    L’OM, qui a des effectifs forts modestes comparativement à son plus illustre cousin, a une phalange de cordes beaucoup moins étoffée et donc dédavantagée pour s’attaquer à cette oeuvre. Néanmoins, son jeune chef titulaire Yannick Nézet-Séguin tire le maximum de son ensemble, et offre une interprétation plus intime, et cette approche rehausse le deuxième tableau en particulier. Visitez le site de la maison ATMA pour des extraits:

    http://www.atmaclassique.com/En/Albu...px?AlbumID=324

    Et vous, quinze que vous en pensez? Commaîssez-vous des interprétations dignes de mention?
    Blogue à part : Maurice Ravel, George Gershwin, Charles-Marie Widor et Louis Vierne sont un quatuor de compositeurs qui nous ont quittés il y a 75 ans cette année. Sur mon blog Blogspot, je proposerai des montages dédiés à ces compositeurs au cours des prochaines semaines, à commencer avec Ravel vendredi. @+

  2. #2
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    octobre 2007
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    Je ne résiste pas à l'envie de rappeler le commentaire de Satie sur le premier mouvement : j'ai bien aimé le passage entre dix heures et demie et onze heures moins le quart

    (je cite à peu près)

    cela m'a toujours amusé, je le confesse... je trouve même que c'est de loin la meilleure oeuvre de Satie
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

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