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Discussion: Ernest Chausson.

  1. #1
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    Ernest Chausson.

    39 opus seulement, en moins de 20 ans:
    • Op. 1, 5 fantaisies pour piano
    • Op. 2, 7 mélodies
      • Nanny, sur un poème de Leconte de Lisle
      • Le charme, sur un poème de A. Silvestre
      • Les papillons, sur un poème de Théophile Gautier
      • La dernière feuille, sur un poème de Gautier
      • Sérénade italienne, sur un poème de Paul Bourget
      • Hébé, sur un poème de Louise Ackermann
      • Le colibri, sur un poème de Leconte de Lisle
    • Op. 3, Trio pour piano, violon et violoncelle en sol mineur
    • Op. 4, Les caprices de Marianne, comédie lyrique, sur un livret d'Alfred de Musset
    • Op. 5, Viviane, poème symphonique sur la légende des Chevaliers de la Table ronde
    • Op. 6, 2 Motets pour voix, violon et orgue
      • No. 1 Deus Abraham
      • No. 2 Ave verum
    • Op. 7, Hélène, drame lyrique, en deux actes, sur un livret de Leconte de Lisle
    • Op. 8, 4 mélodies, sur un poème de Maurice Bouchor
      • Nocturne
      • Amour d'antan
      • Printemps triste
      • Nos souvenirs
    • Op. 9, Hymne védique pour quatre voix et orchestre, sur un poème de Leconte de Lisle
    • Op. 10, Solitude dans les bois, poème symphonique (détruit)
    • Op. 11, 2 duos pour voix
    • Op. 12, 3 motets pour quatre voix, violoncelle, harpe et orgue
      • No. 1 Ave Maria
      • No. 2 Tota pulchra es
      • No. 3 Ave maris stella
    • Op. 13, 4 Mélodies
    • Op. 14, La caravane, chant sur un poème de Théophile Gautier
    • Op. 15, Chant nuptial, chant pour quatre voix de femmes, sur un poème de Leconte de Lisle
    • Op. 16, 3 Motets
      • No. 1 Lauda Sion pour voix, orgue, et harpe
      • No. 2 Benedictus pour deux sopranos et harpe
      • No. 3 Pater noster pour voix et orgue
    • Op. 17, Chansons de Miarka, sur un poème de Jean Richepin
      • Les morts
      • La pluie
    • Op. 18, La tempête, musique de scène pour La Tempête de Shakespeare (tr. M. Bouchor), pour voix et petit orchestre
    • Op. 19, Poème de l'amour et de la mer pour voix et orchestre, sur un poème de M. Bouchor
    • Op. 20, Symphonie en si bémol majeur
    • Op. 21, Concerto en ré pour piano, violon et quatuor à cordes
    • Op. 22, La légende de Sainte Cécile, musique de scène, sur un poème de Bouchor
    • Op. 23, Le roi Arthus, drame lyrique en trois actes
    • Op. 24, Serres chaudes, sur des poèmes de Maurice Maeterlinck
      • Serre chaude
      • Serre d'ennui
      • Lassitude
      • Fauves las
      • Oraison
    • Op. 25, Poème pour violon et orchestre
    • Op. 26, Quelques Danses pour piano
      • No. 1 Dédicace
      • No. 2 Sarabande
      • No. 3 Pavane
      • No. 4 Forlane
    • Op. 27, 3 lieder, sur des poésies de Camille Mauclair
      • Les heures
      • Ballade
      • Les couronnes
    • Op. 28, Chants de Shakespeare (tr. Bouchor)
    • Op. 29, Ballata, sur un poème de Dante, pour quatre voix
    • Op. 30, Quatuor avec piano en ut majeur
    • Op. 31, Vêpres pour le commun des vierges pour orgue
    • Op. 32, Soir de fête, poème symphonique
    • Op. 33, Pour un arbre de Noël, chant
    • Op. 34, 2 poèmes, sur des textes de Verlaine
      • La chanson bien douce
      • Le chevalier malheur
    • Op. 35, Quatuor à cordes en ut mineur
    • Op. 36, 2 Mélodies
      • Cantique à l'épouse, sur un poème de A. Jounet
      • Dans la forêt du charme et de l'enchantement, sur un poème de Jean Moréas
    • Op. 37, Chanson perpétuelle pour soprano et orchestre ou quintette avec piano, sur un poème de Charles Cros
    • Op. 38, Paysage pour piano
    • Op. 39, Pièce pour violoncelle ou alto et piano
    Quelques chefs d'oeuvres, dans des genres différents

    Opéra

    Le Roi Arthus

    Symphonique

    Symphonie
    Poème

    Musique de chambre

    Concert
    Trio
    Quatuor avec piano
    Quatuor à cordes

    Voix avec divers accompagnements

    Poème de l'amour et de la mer
    Chanson perpétuelle
    Mélodies op 2
    Mélodies op 8
    Mélodies op 13
    La caravane
    Serres chaudes
    Chants de Shakespeare
    Poèmes de Verlaine
    Mélodies opus 36


    Finalement, presque la moitié de sa production est remarquable: cela mérite peut-être d'en discuter un peu, et de donner quelques repères discographiques.

  2. #2
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    Citation Envoyé par Tahar Mouslim Voir le message
    Quelques chefs d'oeuvres, dans des genres différents

    Opéra

    Le Roi Arthus

    Symphonique

    Symphonie
    Poème

    Musique de chambre

    Concert
    Trio
    Quatuor avec piano
    Quatuor à cordes

    Voix avec divers accompagnements

    Poème de l'amour et de la mer
    Chanson perpétuelle
    Mélodies op 2
    Mélodies op 8
    Mélodies op 13
    La caravane
    Serres chaudes
    Chants de Shakespeare
    Poèmes de Verlaine
    Mélodies opus 36


    Finalement, presque la moitié de sa production est remarquable: cela mérite peut-être d'en discuter un peu, et de donner quelques repères discographiques.
    Bonjour Tahar,

    Dans votre liste de chefs-d'oeuvre, je retirerais pour ma part le Roi Arthus, pour la simple raison qu'il est tellement wagnérien et imprégné de Tristan que j'ai du mal à y retrouver la personnalité de Chausson, celle qu'il déploie si merveilleusement dans sa musique de chambre et dans ses mélodies, toutes magnifiques.
    Je retirerais aussi la Symphonie, pas terrible quand même, alors que le Poème est une pure merveille.
    Et je rajouterais les Quelques Danses op. 26, d'une extraordinaire finesse.

    Au-dessus de tout dans l'oeuvre de ce compositeur, je place la Chanson perpétuelle
    dont j'ai souvent parlé, une oeuvre dont je ne me lasse jamais et qui est inscrite très profondément en moi.

    J'aime beaucoup aussi toute la musique de chambre qui me semble une bonne entrée en matière si on veut découvrir ce compositeur.

    Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur la personnalité si attachante de Chausson, je conseille la belle biographie de Jean Gallois chez Fayard.

  3. #3
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    Citation Envoyé par Patricia Voir le message
    Dans votre liste de chefs-d'oeuvre, je retirerais pour ma part le Roi Arthus, pour la simple raison qu'il est tellement wagnérien et imprégné de Tristan que j'ai du mal à y retrouver la personnalité de Chausson, celle qu'il déploie si merveilleusement dans sa musique de chambre et dans ses mélodies, toutes magnifiques.
    Je retirerais aussi la Symphonie, pas terrible quand même, alors que le Poème est une pure merveille.
    Et je rajouterais les Quelques Danses op. 26, d'une extraordinaire finesse.

    Bonjour Patricia,

    Je ne connais pas les oeuvres pour piano de Chausson: c'est la raison pour laquelle je ne peut rien dire des Quelques Danses opus 26

    Ce qui me semble remarquable dans le Roi Arthus, c'est justement ce qui est différent de Wagner

    Et, ce qui me semble fondamentalement différent, c'est le traitement des rapports amoureux.

    Chausson faisait bien la différence entre l'amour véritable, qui implique don inconditionnel et loyal de soi, et recherche de plaisir centré sur soi même.

    Lancelot est en conflit avec lui même, car il est amoureux inconditionel de Genièvre, mais il est aussi inconditionnellement loyal au roi Arthus, d'où son conflit intérieur, ses remords, et sa culpabilité: une culpabilité totalement absente chez Tristan.

    De même Genièvre, à l'inverse d'Isolde, n'est absolument pas une amoureuse inconditionnelle: elle est plus préoccuppée, après la dénonciation par Morfred, de sauver sa réputation auprès du roi.

    D'où, au deuxième acte, un traitement musical et dramatique (Chausson a écrit son propre livret) du conflit entre les deux amoureux très différent, pour moi, de celui fait par Wagner dans Tristan.

    Quant à la symphonie, j'avoue être en admiration devant son dramatisme, devant l'intensité émotionnelle, très sombre, un peu angoissée, du deuxième mouvement.

    On pourra peut-être continuer ce fil par quelques repères discographiques.

    Bonne journée,

    Tahar

  4. #4
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    Citation Envoyé par Tahar Mouslim Voir le message
    Bonjour Patricia,


    Ce qui me semble remarquable dans le Roi Arthus, c'est justement ce qui est différent de Wagner

    Et, ce qui me semble fondamentalement différent, c'est le traitement des rapports amoureux.

    Tahar
    Certes, mais vous parlez surtout des différences de texte. Je pensais plutôt à la musique, et là les références wagnériennes sont tellement fréquentes et évidentes, on voit que Chausson ne parvient pas à s'en détacher, à trouver son propre idiome pour le sujet.

  5. #5
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    Je connais de Chausson

    -le poème pour violon et orchestre
    -le trio pour violon, violoncelle et piano
    -le quatuor pour trio à cordes et piano
    -le concert pour quatuor à cordes, violon et piano.

    Le trio est un coup d'essai qui pour les âmes bien nées vaut un coup de maître. Les enregistrements sont nombreux. Par la Trio des Aulnes, paru chez Euromuses, il paraît que c'est pas mal -). Bon d'accord c'est Bibi qui joue au piano, c'est de l'auto-promotion passible de la peine capitale.

    J'adore le quatuor. Peut-être plus délayé que le trio, mais il s'y dégage une telle joie mystique, et l'écriture est tellement superbe, que je me demande si je ne le préfère pas.

    Le concert, je ne l'ai jamais joué encore. Mais quand je l'écoute, je suis conquis. Par Pennetier et Pasquier, c'est très beau.

  6. #6
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    Citation Envoyé par Olivier Chauzu Voir le message
    Le concert, je ne l'ai jamais joué encore. Mais quand je l'écoute, je suis conquis.
    Le concert est une oeuvre assez extraordinaire, et très novatrice, je trouve: à l'écoute, cela ne ressemble pas plus à un sextuor classique, que ça ne ressemble à une réduction de double concerto.

    Il me semble que c'est un rapport entre les instruments qui est très novateur, pour son époque.

    C'est aussi superbement inspiré.

    Une très belle interprétation: celle de Bolet, Perlman, le quatuor Juilliard dans sa troisième formation, chez Sony:




    Pour le trio et le quatuor avec piano, superbe interprétation de Roland Pidoux, Régis Pasquier et Jean-Claude Pennetier.

  7. #7
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    Mélodies avec piano

    Pour les mélodies, il faut signaler ce disque de base de Nathalie Stutzmann, avec un superbe accompagnement d'Inger Södergren:



    épuisé.....mais réédité dans cette collection aux pochettes horribles:



    où la cantatrice semble tout droit sortie de la Famille Adams, ou d'une Marylin Manson Party

  8. #8
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    Ah, heureusement que je l'ai dans la première pochette, alors! Très beau, ce disque!

  9. #9
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    Symphonie.

    Pour la symphonie, deux interprétations - très éloignées l'une de l'autre - me semblent superbes:

    Paul Paray



    Peut-être le disque le plus touchant du French Gentleman du Tréport, avec des compléments bouleversants.

    Charles Munch



    Pas du tout la même chose: rythmiquement moins acéré, plus touffu, plus bouillant, pas la même hauteur de vue, à mon sens, mais un superbe poème, avec David Oistrakh en complément.

    Mon attirance personnelle va plus vers Paray, c'est évident, mais il y a une fougue chez Munch, qui est communicative.

  10. #10
    Xavier B.
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    Un superbe disque bien connu, avec en particulier une Chanson perpétuelle d'anthologie. Et les mélodies en complément sont délicieuses.


  11. #11
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    La Chanson Perpétuelle: Jessye Norman

    Jessye ne s'est d'ailleurs pas contentée d'enregistrer La Chanson Perpétuelle, mais il fût un temps où elle programmait cette oeuvre superbe et difficile en concert.

    Les mélodies opus 2 sont superbement accompagnées par Michel Dalberto.

    Ne pas attendre quand même de Jessye Norman une prononciation aussi impeccable que celle de Nathalie Stutzmann

  12. #12
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    Tahar, excusez-moi d'insister, mais que pensez-vous de la MUSIQUE du Roi Arthus et de sa proximité trop évidente avec Tristan? Où est Chausson, pour vous, là-dedans?

  13. #13
    Xavier B.
    Exclu
    Citation Envoyé par Tahar Mouslim Voir le message
    Jessye ne s'est d'ailleurs pas contentée d'enregistrer La Chanson Perpétuelle, mais il fût un temps où elle programmait cette oeuvre superbe et difficile en concert.
    Bonjour Tahar,

    A Paris, elle l'a chanté en 1999 à Pleyel, avec quatuor à cordes. J'y étais, et c'était sublime.

    Ne pas attendre quand même de Jessye Norman une prononciation aussi impeccable que celle de Nathalie Stutzmann
    C'est sûr ! mais cela reste tout à fait convenable.

    Le Poème de l'amour et de la mer est aussi très beau. Certains préféreront peut-être une voix plus légère à la Victoria de Los Angeles, mais je trouve justement que la puissance vocale de Norman, sa sa matérialité, s'accorde parfaitement avec l'idée du flux et du reflux des éléments, de la mer, des sentiments et de la respiration, on y sent la force du vent, le caractère irrésistible du mouvement incessant. Et puis la dame sait très bien alléger sa voix quand il le faut.

    Il me semble me souvenir que ce cycle avait été prévu par Chausson pour un ténor. Est-ce vrai ? et si oui, existe-t-il des enregistrements avec ténor ?

    X.

  14. #14
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    Poème de l'Amour et de la Mer.

    Pour le Poème de l'Amour et de la Mer, la situation discographique - qui attendait une réédition de la magnifique et ancienne interprétation d'Irma Kolassi depuis de longues années - s'est éclaircie soudainement.

    L'interprétation de Madame Kolassi a enfin été rééditée, sous plusieurs étiquettes: Decca, furtivement, dans une collection intitulée "Great Singers of the 50s", puis Accord, puis la Hamburger Archiv für Gesangskunst.

    Pour ceux qui voudraient acquérir ce disque:



    On peut le commander directement sur leur site internet:

    ici

    Ensuite, sont venues les interprétations de

    Felicity Lott



    Susan Graham



    Qui ont chacune apporté une interprétation différente, mais vivante, fiévreuse, engagée, et dépourvue de tout antiquariat un peu suranné, que le poème de Maurice Bouchor peut induire, si ce n'est pas compensé par une interprétation ayant soit le sens absolu du mot (Irma Kolassi), soit les qualités que je décris.

    On redécouvre, avec de telles interprètes, que c'est une oeuvre très très inspirée
    Dernière modification par Tahar Mouslim ; 31/10/2007 à 15h56.

  15. #15
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    Citation Envoyé par Xavier B. Voir le message
    Bonjour Tahar,

    Il me semble me souvenir que ce cycle avait été prévu par Chausson pour un ténor. Est-ce vrai ? et si oui, existe-t-il des enregistrements avec ténor ?

    X.
    La création a bien eu lieu le 21 février 1893 à Bruxelles avec un ténor, Désiré Demest, et Chausson au piano (sans l'interlude). (La version orchestrale n'a été créée qu'en avril à Paris.) Mais je ne crois pas que ça ait jamais été enregistré avec un ténor.

  16. #16
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    Citation Envoyé par Patricia Voir le message
    Tahar, excusez-moi d'insister, mais que pensez-vous de la MUSIQUE du Roi Arthus et de sa proximité trop évidente avec Tristan? Où est Chausson, pour vous, là-dedans?
    Dans certains passages orchestraux, comme le prélude introductif du deuxième acte, ou comme, au premier acte, l'introduction orchestral qui introduit le monologue angoissé de Lyonnel, qui surveille pendant le rendez vous entre Lancelot et Genièvre: c'est frémissant, sombre, un peu fantômatique, proche en atmosphère du deuxième mouvement de la symphonie.

    Dans des passages comme ceux là, j'entends vraiment Chausson, en ce qui me concerne.

  17. #17
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    Citation Envoyé par Xavier B. Voir le message
    Le Poème de l'amour et de la mer est aussi très beau. Certains préféreront peut-être une voix plus légère à la Victoria de Los Angeles, mais je trouve justement que la puissance vocale de Norman, sa sa matérialité, s'accorde parfaitement avec l'idée du flux et du reflux des éléments, de la mer, des sentiments et de la respiration, on y sent la force du vent, le caractère irrésistible du mouvement incessant. Et puis la dame sait très bien alléger sa voix quand il le faut.

    Oui, c'est vrai, c'est beau. Mais le problème n'est pas, pour moi, la lourdeur de la voix, et je suis d'accord avec ce que vous ressentez, mais je suis un peu gêné par sa prononciation: Susan Graham et Felicity Lott ont une prononciation française qui rend mieux la force du verbe, pour mon goût, du moins.

  18. #18
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    Citation Envoyé par Xavier B. Voir le message
    Bonjour Tahar,

    A Paris, elle l'a chanté en 1999 à Pleyel, avec quatuor à cordes. J'y étais, et c'était sublime.
    Bigre ! Elle avait 54 ans à l'époque: sacrée prise de risques.

    Elle chantait déjà cette oeuvre 15 ans plus tôt: c'était aussi superbe.

  19. #19
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    Poème pour violon et orchestre.

    Leonid Kogan, dans le coffret Brilliant Classics, en donne une interprétation, avec l 'Orchestre Symphonique d'Etat de l'URSS, dirigé par son fils Pavel en 1980, totalement à l'opposé de celle de David Oistrakh avec Munch.

    Le deuxième, c'est la bonté, la fluidité, un accompagnement bouillonnant, tandis que le premier, c'est droit, saignant, d'une hauteur de vue intimidante.

    Il faut entendre les deux, pour aussi se rendre compte que cette oeuvre est un chef d'oeuvre, puisqu'elle résiste et même admet deux interprétations aussi différentes et aussi réussies
    Dernière modification par Tahar Mouslim ; 31/10/2007 à 18h33.

  20. #20
    Xavier B.
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    Citation Envoyé par Tahar Mouslim Voir le message
    Susan Graham et Felicity Lott ont une prononciation française qui rend mieux la force du verbe, pour mon goût, du moins.
    Oui, j'avais oublié que j'avais le disque de Susan Graham. Je viens de le réécouter et la prononciation est en effet beaucoup plus claire, c'est une interprétation raffinée, toute en nuances et en couleurs, avec les phrasés superbes dont Graham a le secret. Seule toute petite réserve, le vibrato un peu trop prononcé dans les forte de la dernière partie, mais je chipote sur du menu détail, comme on pourrait chipoter sur les aigus un peu tirés de Norman. L'accompagnement de Tortelier fils est habité, en total accord, avec une petite harmonie idéale.

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