Ma réflexion d’aujourd’hui est consacrée à mon analyse très personnelle des symnphonies de Mozart, et sert quelque peu d’introduction à l’intégrale disponible sur le web chez MP3Lemon.com.

La symphonie dite «classique» trouve ses racines chez Bach et ses fils. En fait, Bach signera des «ouvertures», ou des suites de danse (il en signera quatre) ainsi que des sinfonias, habituellement attribuées à un instrument solo plutôt qu’à un ensemble d’instruments. Dans ce cas spécifique, je pense aux inventions à trois voix pour clavier, BWV 787-801. Le plus jeune des fils de Jean-Sébasitien Bach, Jean-Christian (le «Bach Anglais») composera des dizaines de symphonies – contemporain et de Mozart et de Haydn, on associe plus souvent le jeune Bach aux concerti de Mozart plutôt qu’à ses symphonies.

Mettons de côté pour les besoins de cette discussion la douzaine de symphonies Mozartiennes identifiées comme tel posthumément et contentons nous des 41 symphonies traditionnellement attribuées à Amadeus. On décelle deux périodes très distunctes – l’une au début de la collection, et l’autre à la toute fin, qui démontrent l’alpha et l’oméga de Mozart comme symphoniste:
  • Le symphoniete précoce, dont le style symphonique s’apparente aux ouvertures Baroques et de l’ère classique naissante; et
  • Le symphoniste tardif, celui de ses grandes symphonies qui s’apparentent plus à ce que composeront les Beethoven et Schubert, qui servent de précurseur à une tradition romantique.

Notons ici qu’il n’y a pas de démarcation pure et dure entre le Mozart symphoniste précoce et le symphoniste tardif. Il existe une période transitoire, oû Mozart compose des symphonies classiques, du style de Haydn. Les symphonies Haffner (35) et Linz (36) sont des exemples flagrants de ce style, et se comparent bien aux symphonies Parisiennes et Londonniennes de Franz Joseph. Mozart passe, disons, à ce style plus classique autour de sa vingtième symphonie.

Mozart Vs Haydn
La comparaison est de bonne guerre – qui est le symphoniste qui a le plus marqué sa période? Est-ce Haydn ou Mozart? En ce qui me concerne, la réponse est évidemment Franz Joseph Haydn, qui a à lui seul créé le moule, la recette de la symphonie classique. Toutefois, Haydn (et ceci est particulièrement vrai des deux-tiers de ses 104 symphonies…) est pleinement investi dans la forme. Il est injuste d’insinuer que les symophonies de Haydn ne se démarquent pas les unes des autres, mais il faut admettre que cette rigueur ne permet pas nécessairement le loisir à Haydn d’explorer le genre et son potentiel à fond.

Chez Mozart, pas du tout le cas… En fait, si l’on fait exception du premier tiers de son oewuvre symphonique, les symphonies de Mozart sont très distinctes les unes de sautres, que ce soit par leur forme, leur ambition ou tout simplement par leur modernité.

HIP ou non
Le mouvement HIP (de l’anglais Historically-Informed Performances, ou bêtement, interprétations d’époquie) est un autre sujet de débat, et en particulier dans le cas des symphonies tardives de Mozart. L’approche HIP est maintenant acceptée pour les symphonies de Haydn – je suis en train de me taper l’intégrale Goodman chez Hyperion sur, je crois, 18 disques compacts. Une intégrale comparable, par Antal Dorati dans les belles années du stéréo, en prend… 33. Les défenseurs du monde HIP souligneront que les interprétations des années 40, 50 et 60 souffrent de ces excès, d’une largesse et d’un manque d’économie qui servent mal les intentions du composuiteur.

Mais Mozart? N’avons nous pas accepté les grandes lectures germaniques des Bohm et Karajan, qui demeurent encore aujourd’hi des références? J’ai fait l’acquisition d’un enregistrement de Jane Glover et ses London Mozart Players (ou est-ce de la Royal Philharmonic, j’oublie…) qui attaque la grande symphonie en sol mineur (la 40e) à un tempo très HIP mais trop brusque lorsque comparé aux lectures germaniques de jadisé Peut-être suiis-je un dinausaure, mais j’ai mes réserves…

Les Symphonies sous Pinnock


Un avertissemt – ne vous laisez pas berner par les images sur le site MP3Lemon – il ne s’agît pas de symphonies dirigées par Bernstein, mais bien de l’ensemble des symphonies endisquées damns les années 80 (donc, les débuts du mouvement d’authenticité) par l’Emglish Consert sous Trevor Pinnoick. On nous propose ici les 41 symphonies et quelques symphonies hors-série. La qualité sonore (streaming ou une fois téléchargée) est tout à fait comparable à du MP3 bien ordinaire. Loin d’être de qualité audiophile, mais plus qu’adéquat poour un baladeur numérique.

Pinnock applique les règles usuelles du mouvement HIP – il bat la mesure assez rapiudement, mais propose une lecture soignée de ces symphonies, traitant la 4e symphonie avec autant de respect que la 40e. J’ai toujours mes réserves pour la poignée de symphonies tardives qui sont, pour moi du moins, mieux servies par un orchestre musclé et un tempo plus lourd. Mais, il reste à vous de décoider.

Je vous offre un hyperlien aux 11 disques – disponibles pour écoute en streaming ou pour téléchargement une plage à la fois. J’ai découvert ce site il y a plus d’un an, et je suis personnellement satisfait que les fichiers sont "propres" et exempts de malware.

http://mp3lemon.org/artist/2840/

Bonne écoute!

Blogue à part – La réflexion d’aujourd’hui complète ma série de réflexions ici et ailleurs dédiées à Mozart. Ma baladodiffusion de vendredi dernier, Mozart… et en-cor plus, est consacrée à des œuvres pour cor de Mozart, Carl Czerny et Robert Schumann. A lire et entendre sur mon blog blogspot. @+